Saturday, June 16, 2007

Rien

Rien de plus excitant que de…
(C’est ça aussi, la qualité.) Jeanne d’Arc sans les Anglais ne serait rien… (Hope for pop has arrived with Regina Spektor.)

I strayed a few block in the wrong direction.
Yet I’m, oh, so opaque. Après moi le déluge. Pourquoi la nuit ne veut pas venir le sommeil, mais la sensualité ?…
Café Monet.
She’s Hitler ! Marie-Thérèse À Lier est un enfant hurlant, rubicond. Personne n’est le friend de sa mère.

Avancer dans l’écriture, c’est à la fois avancer dans la connaissance, les informations et… la disparition.
An apology letter. D’une mauvaise façon… Les maisons lentes et majestueuses.






Disparu dans un pays chaud.
Ô calme sœur. Are there girls ? Not many.
Détestation et ravissement.
Tatiana Karl was perhaps in the house.

Le dialogue romanesque, suscitant la diffraction de la voix unique, permet d’échapper au vertige des métamorphoses et des contradictions. Dans la crise, il met du jeu.
Or, un jour, comme je regardais couler la Seine…
Nous descendîmes sur les quais pour une série de photos. Ce que c’est bête, les amoureux à Paris (surtout près du pont Neuf). Alors, la Dame aux camélias…
De son côté, Julie Scherer étudiait Aristote.

Cachant son sexe derrière ses mains. L’art et la culture. La culture est un commerce.
Godard, est-ce simple et compliqué ? (Mauvais sourire.)



Société de loups. Chirac bouffe. Dans une galerie noire, une odeur d’herbe. Andy Warhol asperge sa maison d’eau bénite. « Est-ce que je vais laisser le monde se faire sans moi ? », clame le petit singe capucin. One Flew Over the Cuckoo’s Nest. Un néant de nuances. Le néant se promène librement entre les choses. Naturally, one could laugh at madness. Clearly, the Marx Brothers were all mad. In the UK, the mental illness du jour seems to be bipolar disorder (« manic depression » rebranded). Carrying as it does the patina of creativity and « interesting » behaviours, celebs have been queuing up to claim it as their affliction. Les mots sont encore indécis, prophètes, escrocs… Diamants, guerre, argent, plume… Illegal diamonds are still being traded and finding their way onto the market. The northeast ridge of Everest.






Qu’est-ce qu’on va se mettre à raconter quand on est une femme ? D’abord, on va se mettre à raconter, avec un sujet, etc. Le bon sujet, on va tomber dessus. The manic interludes in depression. Un océan de nuances. Christophe the insulter.

Les bas-fonds honteux de la littérature. Witold Gombrowicz ne dit pas autre chose lorsqu’il affirme que l’artiste est une sorte d’ « aristocrate aseptisé » qui éprouve un désir particulier de se rendre inaccessible à autrui. Reverdy nous parle d’une vérité qui « ne sort de son puits que pour nous séduire et nous y entraîner ensuite indéfiniment car c’est un puit qui n’a pas de fond »…






Quitter New York pour écrire. La pluie parfaitement fine et intelligente. Il faut que je sois à la fois sévère et à la fois adorable avec moi. C’est difficile de savoir seul comment y faire. C’est pour ça que Guillaume… Des paysages gracieux et infinis. Des tigres dans un parc. Les tigres attirent par leur beauté, leur douceur, leur amour éventuel, le danger. Ils attirent aussi par leur ensemble, l’animalité, la divinité, l’enfance (ce sont des jeunes tigres), la jeunesse. Je dormais avec Benjamin qui vient d’aménager près de chez moi parce que j’avais perdu mes clés au Petit Marcel. La chambre de Benjamin surplombe l’infini delta de la gare du Nord. Benjamin possède dans sa chambre deux plantes merveilleuses. Tout cela a fait qu’ayant perdu mes clés, j’ai vécu dans la nuit avec Ben une aussi belle journée que celle que j’avais passée naviguant toute la journée dans Paris avec mes Ray-Ban, mon look Dior et mon iPod – rencontrant des amis et passant aux yeux des autres pour une star.
« Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire. La vraie image est connaissance. Ce sont des mots déjà dits, des recensions exactes, des masses d’informations minuscules, d’infimes parcelles de monuments et des reproductions de reproductions qui portent dans l’expérience moderne les pouvoirs de l’impossible. Il n’y a plus que la rumeur assidue de la répétition qui puisse nous transmettre ce qui n’a lieu qu’une fois. L’imaginaire ne se constitue pas contre le réel pour le nier ou le compenser ; il s’étend entre les signes, de livre à livre, dans l’interstice des redites et des commentaires ; il naît et se forme dans l’entre-deux des textes. C’est un phénomène de bibliothèque.» (Michel Foucault.) Je suis tout seul ici. D’Hervé Guibert, je repense à Michel Foucault. Nous avions la même voix. (J’ai raconté ça à Pascal et à Bénédicte, au Petit Marcel.) A colorless, transparent, odorless, tasteless liquid that form the seas, rivers, and rain and is the basis of the fluids of living organisms. Un enfant-bijou. Accessoire.






L’éponge, vas-y. L’éponge magique pour Ramzy.

Je rougirai quand je te verrai… (C’était) la musique du SFR. Un type qui joue de la guitare avec sa bite… Comment on dit ça ? Maudits Français… Les rochers, la mer, à heure régulière.
Et, toujours vivante, occupée, pleine de manières, même l’hiver, même quand on y pense. La pointe du Bindy. Au Bindy. J’adore le show-business. La masculinisation des coquillages. Encore refuser l’hiver ? Rencontrer Benoît. J’entends ronfler. Il est trois heures.






L’idéal d’une vie provisoire






Andy Warhol faisait signer ses œuvres par sa mère. Curieux bonhomme, si intelligent… Demain, je lirai toute la journée, j’écrirai… et je ne sortirai que vers le soir. Avec Pascal et Bénédicte, nous avons parlé des gens vierges. J’avançais les noms de Warhol et Baudelaire, celui de Gogol, eux celui de Kleist. Je m’émerveille que les mots brillent. L’exil, l’exil à la maison…
Boxing day.






Quatre franches rigolades en Franche-Comté. L’école, chambre d’écho. Je pourrais ainsi vivre dans un décor muré. Les homosexuels ne m’aiment pas. C’est un amour facile, mais impossible. Facile car impossible. En fait, impossible…






J’ai passé la plus grande partie de ma vie à sillonner les océans et à défier les tempêtes. J’ai bourlingué sur toutes sortes de navires. Je m’étais juré de ne plus revenir ici. Et pourtant me voici, approchant fébrilement le bassin et la presqu’île de ma jeunesse…
Oui, pendant mes longues années de mer, j’ai vainement tenté d’oublier cette côte de sable et de pins et cet ami fidèle que je vais revoir aujourd’hui.
Je sais qu’il m’attend, dressé comme aux premiers jours entre le ciel et la terre, insensible aux changements de temps. Lui au moins ne m’a pas trahi, il a survécu…
Pourtant je ne veux pas le regarder, pas encore, je veux d’abord me souvenir, remonter le temps et en finir avec le remord qui me ronge. Oui, le phare du cap Ferret m’attend.






Solitude sexy, c’est là d’où je ressens. L’émotion serrée. Le cœur prisonnier, enfermé. Parfois, de perdre un mot peut aider. Peut-être. Et sous tes rêves, il y a parfois des pièges. On sent que y a un truc qui cloche, mais on n’est pas équipé.






Les pauvres, ils s’en foutent de la croissance, ils veulent des croissants, eux, n’ont faim, n’ont froid ! C’est tout de suite, les pauvres, ils ont froid ! Faut les aider main’nant, leur donner à manger main’nant, les soutenir main’nant ; c’est un problème de main’nant ! Les bobos, ils y vont dormir dehors, eh bien, tant mieux, on en parle, ça aide les pauvres gens, tête de con !






Inidentifiable solitude, je ne sais pas la limite, la différence, les vivants et les morts, je ne sais pas mourir, vivre, aimer, te tuer, t’aimer, te sourire de haine, d’ironie, de sarcasme.

L’Italie, même, je la connais pas, ni l’amour ni les pays montrés de l’amour, des îles, de l’Italie, de l’inatteignable – filmé, filmé, comme l’amour, inatteignable, je ne sais pas, ni l’amour, l’amour, je ne sais pas, ni l’amour, la solitude incrustée comme des vieilles chaussettes au pied, l’amour, la saleté. Solitude réputée, ennuyeuse. Nuit de Noël sans bonheur. Évidemment, je m’y colle, physiquement, dans la merde... Neige prussienne, cruelle, sur les visages et les vitres.






You don’t think I tried ? Tu ne me pardonneras jamais ? Au milieu de la nature. And if you ever feel really happy, be patient, this will pass.
Je voudrais jouer le rôle d’un manipulateur, un manipulateur du monde. Les valeurs négatives… que l’on retient. Solitary and introspective. Le sentiment que le monde est si loin. Et il n’est question que de ça. Le monde est loin. Les montagnes. Les choses de l’esprit, de la métaphysique. Mais la main qui s’approche, c’est tellement tout. Emotional ambivalence. C’est autre chose. Il faut pas oublier qu’il a inventé ce qui maintenant est devenu la tarte à la crème. A commonplace. Le chevauchement du son et la pureté du son tout le temps, tout le temps… Je ne dis pas sur ce qu’il dit, mais de la façon dont il le dit. Chacun d’entre nous a sa trajectoire. A burst of music. I thought I was mastering the world. One minute later, I was caught. Facilement dit, tout ce qu’on lit… You can read what he’s writing. A criminal, a cope and a girl. Something is not quite right. Oh, Jeanne. La femme que j’aime. Oh, Jeanne, quel drôle de chemin il m’a fallu prendre… Beauté de la langue, l’île Saint-Louis. La modernité. L’amour sûr, inévitable, les larmes. Crudité. Tendresse emprisonnée (avec consentement). If you make that jump. A movement of a soul. The movement of the soul watching it. Sensualité des mains, de l’horreur, de la masculinité. Tout – et de la meilleure grâce du monde. Des foules filmées. Je m’adresse à la presse. I was walking on air, with the world at my feet. I slept until morning. Soul transit. This soul floating around… quand à la chute du plaisir… (Je parle de l’Eden) Vous finirez bien par l’admettre… To manipulate you or pretending not to manipulate… Vous êtes triste ? Rire d’un livre relié. Des films d’étrange nature. Et la musique envahissante, envahissant le monde… Il y a des choses où l’anglais ne progressera pas.





L’envahissement du monde. Cela dit, nous ne sommes pas les seuls de notre avis… Le cinéma pénètre certaines zones. …et la musique qui donnait la parole à la parole. Depuis l’enfance jusqu’à la mort avec… enfin, avec tout… Une création solitaire. La création proprement dite. Je sais que d’habitude…

It fits the subject exactly. Our anxieties, our desires… It’s time for love. Rire sans fin, sans forme. You treat me like dirt. Elle largue son fils au milieu de nulle part. Culpabilité possessive. La maltraitance des fleurs.
Dégager les pétunias. Feux du hasard. Quelqu’un est mort. Les roses flottantes. I swear I can fly. I reach other skies. Le poulbot sexy, un peu gros. Les mots appris en Bretagne. Les musiques détruisant le paysage. Rajoutant du chaos sage, concassant les murs. Les routes. Les poutres. Adolescence simple et touchante. I wish I were you. Let me come inside of you. Toi, le blond, toi, le brun, toi le jeune et pour toujours. L’amitié sèche, muret de pierres. He taught me how to love, but not how to stop. Mother Rose. Just a vanished ghost… Tourner l’image. Les roses à ma porte poussent sur la vigne vierge et ont caché les épines et la peine.
Science, mathematics. The king of a nothing.






Sa mère, Andy, il l’avait mise au sous-sol. Ce n’est pas qu’il ne l’aimait pas, il l’aimait. Mais il valait mieux la ranger. À Paris, où peut-on ranger sa mère ? Au sous-sol du Dépôt ? Je ne crois pas. Ta mère, elle flotte sur la Seine ou elle couche avec les sans-papiers, les SDF du canal Saint-Martin avec Augustin. Augustin Legrand qui m’a dit : « Bonjour, Monsieur. »

1962, rappelons-le, est l’année pop. Information stricte, vérité profonde, vérité cynique et parfaite désinvolture. La mort en Amérique. Solitude fauve. Beauté d’indifférence. All is pretty.

Ma mère n’est pas, moi, my best friend. Ton rêve est une Égypte. Avec passion, je navigue dans le livre… L’utilisation d’une caméra inattentive pour partir dans la nuit. Plus d’une page pour chaque minute, presque une ligne pour chaque seconde… Le contraire de « cynique », c’est « con » ou « joyeux » ? Je ne sais plus. « Ah, la Tchécoslovaquie ! Les sapins, la neige… » ânonna-t-il de sa voix sans timbre (parfaitement neutre). En réponse au vide. Nuit, désespoir et pierreries. Fasciné par le vide, il n’est plus que ce que le miroir lui renvoie. La nature, je ne la trouve pas dans le monde, je la trouve en moi. La nature, c’est mon sens d’exister, d’être vivant. Et je n’y suis pas souvent en contact, malheureusement. Mais quand j’y suis, peu importe que je sois dedans ou dehors. Do you understand me ? Warhol sert la soupe ? Et alors ! Écrire en cavalant. Jane birkin va faire une lecture d’Hélène Bessette. S’exciter sur n’importe quoi… Mais oui, on est quelque part… On cavale, on travaille. Le pire, c’est la peur. Oui, Hélène Bessette, c’est donc évident…

C’est effrayant la misère que traînait ce pauvre gamin (Warhol) en même temps que l’intelligence. La folie de lire. La folie de faire des tableaux. L’appartement était peint en bleu ciel. Anglais pur, puissant, viril. L’anglais pour refaire sa vie ! Culte des images. Un artiste disparaît, presque anonymement – où alors entraînant le monde avec lui, entraînant le monde à lui survivre… Francis Ponge, Andy Warhol. Comment s’appelait cette femme ? Hélène Bessette.






La vérité doit être cachée pour demeurer vérité. Cheveux de feu de Nicole Kidman. Une fille de Noël fume dans la rue. Tu dis ça parce que tu es en colère… – Un peu. (Le catho au SDF.) J’aime pas l’humour ! Moi, j’habite dans les bois…
La Sainte-Chapelle bloquée comme dans un zoo. Le sapin pur est en or. La nuit de Noël remet le monde dans la nature. Mon ami Andy (Warhol), mon compagnon, dont je viens de finir la biographie. L’eau n’est pas au milieu de la vie. j’ai lu la biographie d’Andy Warhol comme un roman. Être utile à quelqu’un. « J’aimais bien être avec lui, physiquement, parce qu’il est souple. Et même dans nos rapports sexuels, c’était… », raconte mon ex. Quels amis ? Vous voulez dire mes chats ? L’escalier mou comme de la neige. Les choses douces. Polar bears are in jeopardy. Il faut quand même vivre, il ne faut pas attendre. La masse des moutons. L’amour. L’amitié. Éventuellement. Même ceux qui sont morts ont écrits des choses sur la vie qui me sont si proches… Vite, vivre. La masse des moutons dans l’obscurité de la tombée du jour. Et que sont-ils devenus, les souriants qu’on a jamais eu la chance de revoir ? De l’absence et de l’attente, un scénario se forme. L’homosexualité, clairement, maintenant, le livre s’ouvre à la page de l’homosexualité : le refus du bonheur. Mais je vais perdre mon public. (Toujours l’idée de perdre et il faudrait de la joie !) Les moutons dessinent par leurs récits la masse des collines. Ils dessinent par leur vie. Pourquoi c’était si horrible ? À cause de lui ou à cause de ma souffrance à écrire ces bêtises ? Lire à travers les larmes, si on est sensible. Un mélo. L’échéance approchait. Pull rouge ou serviette rouge me plaisent en hiver. J’aime la vie, j’aime la mode. J’aime la beauté. Le secret de la vie est assez simple : ne pas réfléchir.









Yves-Noël Genod, Paris, décembre 2006.



(Ce texte a été publié en ligne sur le site de la revue "Ouest/West" : http://www.po8alouest.blogspot.com )

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