Wednesday, November 21, 2007

Comment les acteurs me parlent

Alors, là, j'hallucine...
Je viens de voir L'homme sans âge, de Coppola, et, pendant 2h30, j'ai vu ce sur quoi je travaillais depuis quelques jours... C'est un truc de fou et ça me remplit de joie ; je me dis que je ne suis pas à côté de la plaque avec mon histoire de klingon ! C'est un film qui mixe pleins de mythes (cf Sun Ra sur la compréhension des mythes), des Égyptiens et des Indiens à Dorian Gray, Faust, Dr Jekyll et Mr Hyde, etc. Tu peux même y voir Andersen (enfin, moi, je l'ai vu). Ça parle de métempsychose, surhomme, science, nucléaire, etc. Alors, c'est Coppola avec ses décors, ses lumières, son cadre, on aime ou pas, moi, j'adore ça ! Le héros (Tim Roth, qui a joué dans La planète des singes de Tim Burton et y est formidable) parle toutes les langues et a un savoir immense grâce à sa mémoire de mandarin (mon rêve). Il invente un langage qui ne sera compréhensible qu'en 2010 quand il y aura des ordis assez puissants pour le décoder (ça se passe en 1950-60) - et, en même temps, cherche le langage premier et l'apparition de la conscience humaine. Et grâce à l'amour qu'il porte à une fille, il va s'en approcher car elle régresse de plus en plus vers ce langage. Bref, moi, ça me parle et m'encourage beaucoup pour Hamlet. Il y a une citation d'Hamlet quand Tim Roth est face à un crâne. Comme la représentation réduite et désolée d'un être. Qu'on porte tous sur nous.
Bon, ça m'a bouleversée ce film, ça m'a vraiment remplie d'allégresse parce que j'ai raison de travailler là-dessus, c'est Coppola qui le dit !
Sinon j'ai acheté Michel Cassé, j'ai passé des heures à feuilleter les bouquins de physique (c'est ma grande passion, j'espère, un jour, finir le cours de Feynman !), c'est tellement fascinant !
Voilà, Mr le metteur en scène, où j'en suis aujourd'hui.
Ce soir, c'est soirée klingon, ça m'agace de galérer dessus !!! Sinon je prendrai ta solution anti-sèche, mais je crois que ce serait dommage. Allez, courage !
Bises
Marlène

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1 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Je marche, avec les voitures qui glissent et le bruit des trains. Et le silence creusé sur le plateau, tirant à lui le vide et le chaos. Nourrissant un détail ou un corps.
Le glissement magnifique de ces corps. La mélancolie infinie de leur solitude qui pourtant se raccroche. Plisse. S’entête. Se décompose.
Vibration du réel. Présence charnelle du texte et des trésors réinventés.
Apesanteur. Rire qui déboule. Présences s’ajustant et se désajustant sans cesse.
Quel choc de découvrir votre travail.
Quelques mots sur le fil. Ce soir la lune est pleine et le ciel aiguisé au couteau.
Agnès

12:44 PM  

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