Monday, December 31, 2007

Double exposure

Double exposure










Ce que vous voyez est le fantôme d’un stade de base-ball. Des souvenirs et le murmure du vent dans l’herbe qui a envahi les tribunes. Cette histoire pourrait débuter comme un conte. Heures, langes longs. Le toc du tocsin. Dans d’immenses espaces intercalés. J’ai un peu faim, moi, j’ai pas dîné ce soir. Au sol, une forme traditionnelle. M’asseoir, boire de l’eau. Le projectionniste ne regarde pas le film. Il laisse la pièce tomber. Son blouson ou sa chemise est d’une couleur similaire à celle des courges, là où il se trouve. L’image est très soignée, une femme en robe grise pousse un chariot gris dans les fonds. Les vitres qu’inscrivent les vitres dans la cohabitation des plantes. Collaboration. Au Magnolia Theatre. High Plains Drifter. Vous ne les voyez pas avec vos yeux, vous l’ voyez avec votre subconscient qui est plus vif que l’œil. Les pop-corn. Bouche bée. Patience, Charles ! La collaboration entre la victime et le coupable. L’admiration. L’alibi parfait. Son alibi, c’est lui. Le jour du golf, l’œil, la terre, relax. La pelouse rase, l’être. La violence des passions au-dessus du fond invisible et limpide. Des animaux observés à la caméra. Mais une caméra intérieure. Ces fonds sont dégagés. Et surplombent la mer.









Yves-Noël Genod, 31 décembre 2007.

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