Wednesday, June 13, 2007

The pristine forest

The pristine forest






I’d hoped the language might come on its own, the way it comes to babies, but people don’t talk to foreigners the way they talk to babies.

Lumière froide, lumière chaude, c’est ce qui te remet au monde… Les chats sont-ils légendaires ? On creuse dans ton oreille… À Paris, la richesse est une chose de la nature. La passion de la réussite.

Elles sont géniales ! Mais ne les prends pas !

Jeunes filles âgées, de bonne famille. Des tempêtes archevêques. Un automne historiquement doux, selon Météo France. Ce mardi, il faisait dix-sept degrés à sept heures du matin à Mulhouse et Besançon. Toute l’Europe est concernée. Il y aura peut-être de la neige à Noël. La proportion d’atomes disposés à la surface d’un objet ou d’un composant nanométrique est naturellement plus élevée que pour un objet de taille supérieure. Et ces atomes de surface, qui ne sont pas liés à d’autres atomes, sont plus réactifs. C’est précisément ce qui confère aux nanoéléments les propriétés – dureté, résistance, adhésion ou répulsion… – recherchées par les industriels.
Tight in her arms.






Real men talk about knitting. Dans la nuit sereine et Américaine…
Oh, joyeuse…
Like a normal couple.

Le serpent de la mariée. Elle est à vous. Faites d’elle tout. Tout ce que vous voulez. Argument is an intellectual process. Où sont les bagages ? Where – les voyageurs ? Je ne vais voir personne. Dehors, c’est la mer. The rodents. Ce n’est pas un argument, it’s just contradiction. So bad was the taste… The clock stopped too soon… Gelation. The early sun slanted across the mountains. Oblique direction. Il parcourt la ville, les casses, cherche, achète, entasse, stocke toutes sortes de ferrailles. L’actif et le vide. Oui, j’aime toujours…
Une fille du Ciel sous un ciel de lit. Voix arabes permutées, à tous les âges, dans la rue, époques… Continents… Un chien déguisé pour un numéro dans un cirque. Et avec consentement. Un petit crocodile vert. Et la forge. L’agent du gros. (L’argent du gros.) Les zeppelins, les rêves des zeppelins. I’ve been thinking…



Sometimes we don’t understand why God does what He does.






Blacksmith. La poussière du cinéma de l’amour. Il y avait trop de lumière pour voir – ça semble étrange – le visage de la princesse. Your reputation is faster than your feet. La décision juive. Grisaille. Les girls sont fraîches et nues. Et roses. Et sweet… Une certaine douceur dans les costumes et la scène s’ouvre sur l’univers.
Don’t be deceived.

The ace may seemed like the ace, and the queen may seemed like the queen, but the truth here is always what is not seen.






Les merveilleux Aryens,

des porcs près de splendeurs. Sexuels. Lui, en cuirasse, elle, en blonde. Vitres biseautées. I am your clairvoyant. (I see your future.) Matière de lac pour Guillaume, mettre en musique. Le fort protecteur. Il faut leur dire tout. Les filles nues et délicieuses. (Les plus belles, je vous dis.) Le roi du faire ! Le maître du noir passé. Cafetière. Cézanne crée la cafetière. Les images circulaires. Cosmic energy. Le chef de la police est en charmante compagnie. Don’t worry, just relax. (Eyelids.) Vous êtes éveillé, vous sentez votre body devenir lighter and lighter. Toute la vie peut être réinterprétée en anglais. Vous avez une seconde chance. Et la musique, si vous l’aviez apprise… (After the intermission.)






The prophet of his coming.
Les animaux pleurent. Tu as changé, tu es blond, tu as une perruque.
Ils aiment le surhomme.



Effrayant : il y avait des Juifs parmi eux !
Une frêle femme soulève l’éléphant de l’Allemagne. Les Juifs sont encore heureux et fiers. I saw you on stage. Il y a si peu de temps, le führer était le redeemer of the German people.
Et les crabes rouges de la prison. Et les îles sont mystérieusement malades comme des sanatoriums. Tant de crabes particuliers, sur les rochers. L’homme le plus désert, le plus fort. The usual crowd. Ils sont sur une croisière, c’est un enfer, c’est un mystère. Un escroc de haut vol. La fille a trahi. L’excursion de la mort. One moment, gentlemen ! Inconsolable de la misère humaine. So frozen. Dieu.



Il a délivré la femme prise dans la souricière. Le monde réel.
Les bougies de lumière prises vivantes dans le piano.
Plus beau que l’homme, le dérisoire.






Voyage en hiver. Benjamin, la vie au cœur.
Les juifs n’y croyaient pas. Ils étaient comme des cons. Eux aussi. Il va mourir, le clou était rouillé.






The nail was rusty.
Et, maintenant, voici la neige de l’Angleterre. J’écris dans la rivière. Il va mourir. La neige, c’est l’hiver. Le prince sous la table. Le coq abandonné. Zishe était le plus fort. La petite fille des animaux. Des crabes parmi la nature échevelée.

Oui, la musique ! Et les rochers… Le forgeron de la terre. Ahmed, Bachelard ! Et ne retiens pas le Juste, parmi les rochers échevelés, il s’envole…
Father ! Comme Rimbaud, une jambe en moins…
Benjamin vole !






Des scènes simples sont jouées grossièrement.






Il y a une nostalgie inévitable, inhérente. Je dois connaître le monde. Je ne dois pas faire de détails, je dois connaître ; mais il y a la nostalgie. Quel dommage ! Si peu de temps à vivre et la nostalgie.
Focus on this object. La nostalgie du mot, par exemple, « liaison ». « Liaison », c’est un mot français, c’est un mot de la nature. Qui, en ce moment, fait la guerre ?






Le Juste pleurait dans sa chemise. Il a les dents de Jacques Brel. Elle a invité son garde du corps.
Please, come on board !
Une histoire de vulgarité et de classe. Et c’est vrai, finalement, le cinéma. Ce sont des acteurs qui jouent des moments de vie. Et pourquoi pas ?



Je suis occupé à écrire le texte de ces longues années sans écrire. Les années quatre-vingt. Marguerite regardait par la fenêtre de l’hôtel des Roches. Vietnam, Indochine…

On dit panda et pit-bull de flipper.

Moi, je ne suis pas comme Nicolas Moulin, je suis un aristocrate, lui c’est un commie. Je suis le comte Helldorf.
Fous ta cagoule !






Porte de l’enfer. Light village.
Un genre de Mont Blanc arabe…






Un vrai cadeau. Cette fois.
Tout ce qui s’est toujours fait de plus fou.






The pristine forest !






Mes parents couraient comme des enfants dans une forêt pristine sur une musique de Queen. I want to break free.

No, no, no, no, no, no, no, no, no, no, there’s no limites.
Le légionnaire qui veut l’avantage des voyages sans s’engager. Tu connais pas les paroles, regarde ! Avec ce qu’elle pouvait.






Moi, j’adore regarder la télé. Parfois même, je l’allume.






Les génies des Oscars. À laide ! Un bourdon de la maréchaussée ! Tennis, tenez !
Ces femmes sont délirantes !
Victor aimait bien se baigner dans la baie de Somme.






Des escaliers comme de Roberto Plate.






Pisse-moi-ci.









Yves-Noël Genod, Paris, 4, 5, 6 décembre 2006.

Le tigre



Photos Isabô. Siam Coudrais. Jonathan Capdevielle.

Photo Isabô. Thomas Scimeca.

Morback Mountain


Photo de Isabô. Jonathan Capdevielle, Thomas Scimeca, Julien Gallée-Ferré.

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Photo Isabô. Sur la Côte Armoricaine. Julien Gallée-Ferré





Photos Isabô.

Une scène mystérieuse





Photos Isabô. Nora Civera, Montaine Chevalier, Bertrand Davy.

Autour du feu





Photos de Isabô. Thomas Scimeca, Jonathan Capdevielle, Siam Coudrais, Julien Gallée-Ferré dans : Barracuda.

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Un poème d'Hervé Le Roux pour : Hommage à Catherine Diverrès

Il fait beau, les oiseaux gazouillent dans les arbres
et les champignons sortent leurs petites têtes rondes
et joufflues du tapis de feuilles mortes qui les
protégeait des regards exacerbés des chasseurs de
champignons à l'affût, prêts à bondir comme des
prédateurs sanguinaires, pour en faire une fricassée
ou
pire encore. Défendons ces petites créatures
innocentes qui nous regardent en nous implorant avec
leurs grands yeux tristes et en tendant leurs petits
bras potelés dans un grand geste de désespoir.
Adoptons-les, ils recherchent une famille d'accueil.

Hervé Le Roux

Un texte d'Hervé Le Roux pour une chanson

Poème à réciter d’une voix monocorde sur fond musique triste piano guitare

SUR L'AUTOROUTE DE LA VIE LE CHEMIN DE L’AMOUR
PASSE PAR LE SENTIER DE TON CŒUR
QUI SERPENTE AU MILIEU DES COLLINES DU BONHEUR
LIEU MAGIQUE NOSTALGIQUE IDYLLIQUE POUR TOUJOURS
OU LES OISEAUX AUX JOYEUX GAZOUILLIS CHANTENT A L’INFINI

TES YEUX COMME DES LACS DE MONTAGNE AUX EAUX PROFONDES
QU’UNE MYRIADE DE PAILLETTES D’OR ILLUMINE
SONT POUR MOI UN APPEL A L’ABANDON AHHHH JE SOMBRE
POUR TOI JE DECROCHERAI LA LUNE J’IRAI POUSSER DES CHARIOTS DANS LES MINES

TES LEVRES PULPEUSES AUX COMMISSURES SI BIEN DESSINEES
ME DONNENT ENVIE D’Y DEPOSER UN CHASTE BAISER
POURQUOI ES TU ? POURQUOI OCCUPES TU TANT D’ESPACE ?
DANS MON ESPRIT MA VIE A CHAQUE SECONDE QUI PASSE

TU ES LE SOLEIL DE MA VIE YOU ARE THE SUNSHINE OF MY LIFE
JE SEAI TON MARI ET TOI MY WIFE
ET NOUS IRONS TOUS DEUX AU BOUT DU MONDE SUR FOND DE SOLEIL COUCHANT
MAIN DANS LA MAIN SUR L’AUTOROUTE DE LA VIE COMME DEUX ENFANTS

L'aveugle














Photos de Isabô, Bernard Genod, Jonathan Capdevielle, Thomas Scimeca dans : Barracuda.

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Un flier de César Vayssié

Barracuda

À Bologne, j'y étais (Hélèna Villovitch)









À BOLOGNE, J’Y ÉTAIS






Je m’appelle Hélèna Villovitch et à Bologne, j’y étais. J’étais déjà, trois jours avant le spectacle, à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle quand la Sécurité a refusé à la troupe d’embarquer un sac contenant un marteau en mousse, des massues de jonglage, un couteau factice et des os en plastique. Une dame adorable criait en italien « la vie c’est du spectacle », ou bien « le spectacle c’est la vie », je ne sais plus lequel des deux. J’ai remarqué qu’une couronne dorée passait de tête en tête sans que cela ne pose aucun problème protocolaire. On était en monarchie démocratique.

J’étais dans la Via Galliera la nuit précédant la représentation. Le metteur en scène français Yves-Noël Genod demandait aux gens « Qui veut coucher avec ma femme ? ». Je crois même que sa femme, c’était moi. J’y étais quand il a montré ses fesses à un policier. « Tu es sûre que c’était un policier ? ». J’y étais quand, nu sur la terrasse de la résidence, il interprétait « lasciate mi cantare ».

Je n’y étais pas (il m’a raconté) quand il a expliqué (de bonne foi) à Silvia, l’organisatrice du festival « Today is okay » que j’étais la personne parfaite pour filmer en vidéo la représentation, puisque j’avais étudié le cinéma dans une école et réalisé des films ; si j’avais été là, j’aurais protesté parce que je n’ai rien étudié du tout et que je n’ai pas fait de nouveau film depuis plusieurs années. En revanche, j’écris des livres de fiction et des articles pour le magazine ELLE. Parfois, pour ELLE, j’écris un article en forme de « J’y étais ». Par exemple, j’ai écrit un « J’y étais » au sujet de la performance « Cut Piece » de Yoko Ono à Paris qui m’a bouleversée. Oui, je suis une personne que bouleverse le travail de certains artistes. Par exemple Yoko Ono (on l’aura compris), mais aussi Tsuneko Taniuchi, David TV, Danos, Hendrik Hegray. Et Yves-Noël Genod. Ce qui m’attire dans leur travail, c’est le danger, la fragilité, le frisson de peur qu’ils font partager au spectateur. Et si ça allait être complètement raté ? Et si rien ne se passait ? Et si l’univers qu’ils ont créé disparaissait en une seconde ?

Quand j’arrive à l’Ex Conservatoria Registri Immobiliari, le chauffeur de taxi me dit que le lieu est fermé ; il se trompe. Au milieu des tours éteintes, après la pyramide tronquée surmontée d’un parallélépipède allongé en référence horizontale aux tours verticales héritées du Moyen-âge, dans une salle éclairée par des néons, se joue un spectacle.

Lorsque commence Elle court dans la poussière, la rose de Balzac, je suis terrorisée. Pas lui, pas eux. Ils sont fiers et courageux. Mais moi, j’ai peur que tout explose dans une gerbe de paillettes et de fumée. Je me dis bon, tant mieux, le monde va s’écrouler et ce sera magnifique, quel bonheur d’y assister. J’avoue que j’ai une forte tendance à l’anxiété. Mais, d’autre part, l’idée de la catastrophe ne me fait pas fuir. C’est compliqué.

Non, c’est tout simple, en fait. Un enfant magicien fait apparaître des fleurs, puis danse sur une table les fesses à l’air comme la petite danseuse d’une boîte à musique. Un monstre tente de l’intimider mais la connaissance intime qu’a l’enfant des forces de la nature lui permet de prend le dessus. C’est une fable panthéiste. Les deux jouent à se donner des ordres, à s’obéir puis à se désobéir, à se courir l’un après l’autre, à s’attacher, à se faire enrager. Ce sont Tom et Jerry, le loup et l’agneau, Léda et le cygne.

À un moment, le monstre à tête de diable devient une jeune fille écervelée. Une fée en sweat-shirt l’a transfigurée. Une robe bleue flotte dans les airs. Des chaussures se promènent toutes seules. Le sol brille. Oui, tout brille et tout s’éclaire.

À un moment, l’enfant dit : « Everybody needs a mother. Everybody needs a father. Everybody needs an appointment with a girl. » He’s right, à mon avis. L’enfant est un vieux sage.

Dans le public, un chien qui comprend tout s’avance tant et tellement qu’il finit par se retrouver sur la scène. C’est son quart d’heure, il est ému. Moi aussi.

Dans le public encore, une personne qu’on désigne comme « l’Ambassadeur » n’aime pas la pièce. Je voudrais qu’il s’avance pour mieux voir.

J’y étais et j’y suis encore au moment où j’écris ces lignes, à Paris, à équidistance entre les deux tours de l’élection présidentielle, et que l’orage menace de faire imploser mon ordinateur. Si je me débranche, je vis sur ma réserve et mon temps est compté. Si on veut lire un texte théorique sur le théâtre, on peut déchirer cette page. Moi, sur ce spectacle, je ne peux écrire qu’un texte sous influence. Inspirée, expirée, aspirée, H.V., Paris, 29 avril 2007.



Elle court dans la poussière, la rose de Balzac avec Marcus Vigeron-Coudray, Marlène Saldana, Sylvie Coudray mise en scène par Yves-Noël Genod.

Marlène Saldana à Bologne

Marseille, thon, espadon





Le Théatre du Radeau (Jean-Louis Coulloc'h et moi)

Des livres disparaissent... (Domaine de la Jalousie)


Des livres disparaissent,

ont été écrits. Faisons la part des choses. Les images ont disparu.



Manhattan is a mountain (quand tu la recevras). Aucune des petites amies n’a survécu… Il y a des choses qu’on a envie de dire. Oui, Eva Green doit passer des castings.






Vélos, plage. Les êtres humains se détachent sans s’en détacher, de la nature.
L’été.
L’air touche par le chant.
Il reste des lézards. Le métro est un sport comme New York. La nature de l’Angleterre dure.

Maison, pur printemps… Un jouet peut voler (si vous vous calmez pas !) De toute façon, je connais quelqu’un qui connaît le directeur. Nom de Dieu, vous êtes vraiment des rigolos ! …ce qui est remarquable dans cet article…
Les verbes irréguliers. L’être est dangereux. Éléphants, à la portée des enfants. Monde des acteurs, leur présence (acteurs et actrices).

…elle sait ce que savent faire les Espagnoles. Jeunesse lente. Deux petites télés : Océan, Ouessant… On n’aime pas son psychanalyste. (Les filles des années soixante-dix.) Petit-déjeuner à Rome. Pourquoi pas ? Ou à Madrid… On l’a tous fait. C’est amusant. Oui, on sait que la vie est courte. L’une des deux Espagne te gèlera le cœur. L’oubli peut avoir du bon.

(Une mémoire d’éléphant.)



Mais l’éléphant, ça trompe énormément. Il y a des siècles qui recouvrent tout. Il y a une chrétienté exacerbée qui recouvre les origines d’une autre religion. (Le principe du secret de famille, c’est toujours des secrets à tiroir.) Ça lui crève les yeux. Ça vient au premier plan. Access to the sea. Couleurs stridentes. Le voyage. I trust you, … , really, but we all have dark sides, don’t we ? Les connaissances. Mettre ensemble. I must say… C’est vrai, indécrottablement vrai, mais c’est faux aussi ! Dans la brillance du lac. Aux marges du visible. Le brouillard, c’est l’expérience même du langage. Lumière et brouillard. La possibilité que l’histoire elle-même n’ait pas de sens. Cette journée de voyage. Interviews d’esclaves. Mise en spectacle du monde. Lecture climatologique. Hiver, page blanche. Jouer de jour comme de nuit. Provision d’images. Maison construite, bois coupé. Évidence de la mort. Même en plein été, enclave de l’hiver. Ciel noir de sang. Famille, mémoire, amour, désespoir, identité. Discussions. Vrai et faux. Petits matins d’écrivain. (Ce n’est pas le coq qui vous réveille, ni le passage des poubelles, mais l’urgence de ce petit coup de burin auquel vous songiez en vous endormant.) Seul le riche…

Mon jardin secret. Un manteau transparent épouse le peuple. Vénus aux belles fesses. Tout va de soi, mais – qui réalisera ?






…than ocean… Sea of concrete. Just a huge pocket of blackness…



…Alain chantonnait une mélopée d’automne, un peu à côté de sa voix, comme souvent au réveil…
Peu de carrosses et pas de velours, jamais de fée tricéphale flottant sur le Gange. Énergie du désespoir. Me vanter. Plus puissant que le plus puissant de vos dieux.
Catherine Rouchon dort près de son mari.
Catherine regarde le journal télévisé pour s’endormir les idées noires.






Éric dépose l’enfant et joue la vague. Écrire. Inlassablement blanc. …une femme, pourquoi ai-je pensé à… une femme,… Lumière noire. Parfait costume du luxe. Papier, punaises. Une femme nue, par David. Et l’enfant. You are not going to perform any miracle… L’enfance de tout, hors champ. Mais qu’est-ce que t’as fait tout ce temps ? Où t’étais ? Nulle part. J’étais en ville.
…oui, depuis deux ans je prends des notes, je travaille… Je viens de relire le tout et ça ne me plaît pas…






Brice, say something.
– Something. Je ne veux pas raconter l’histoire. Je ne peux pas.
Phrase de mystère. Chez nous on a une table, deux chaises, plus l’éternité. Alors, il y a cette île. Saturne y dort. (Hors, le chien s’appelle Saturne.) Rêvassé. Ceinture liquide…
Toujours le même bruit qui peut s’enfler jusqu’à la tempête. Des féeries qui sont comme des bateaux qui n’ont pas de quilles. Alors, ça, vous avez bien saisi le problème !…



La pluie parfaite tombe sur le zinc en pleine nuit. (La vie comme une fée détraquée autour de la piscine de l'Hôtel des Bains, en compagnie de son fils sosie.) Mathilde Monnier : « Tuer sans laisser de trace. » Véronique Sanson : La douceur du danger. Îles du vandalisme. Château, beauté de Paris. Endroit très photogénique. Ce qu’il manque aujourd’hui, c’est un Elton John jeune.

Elle est présente comme la vie même. Le lit de la rivière. La construction de monument est contestable. Satan, frère de satin ! Chanson des enfants. Non, tu t’es déjà cassé le pied ! Non, tu t’es déjà cassé le pied ! Inventer. Les excellences. La langue anglaise. Comme j’ai mal et je suis léger… We are ugly, but we have the music. Que sais-tu de moi ?
– The greatest soccer player !






Go peacefully amongst the things… Bibliothèque légère. Final. Amener à la répète. Guido, seul. Moment Mylène. Habillée en rose. Vous partez ? Ô petit peuple de la ménagerie… Faire venir les gens, la vieille dame, enfants… Et, là, Valérie Dréville ! Jospin, on n’y croyait pas avant, on n’y croit pas après. Folles. Vieilles. Amour de la rose. Mais dites-moi, comment s’appelle votre métier ? – Comique. On peut la rencontrer à nouveau, l’aurore, à Berlin. Aporie. Prairies et montagnes. Une question – est-elle de moi, est-elle d’un autre ? – et elle semble douée d’une vie éternelle… I was forced to steal. Le gris pointe sa fin confondue de soleil. Just a tiny section of your affection in my direction’ll do. Le Rimbaud à la musique de verre, mais avec tous, pour la foule. Une crèche. Avec moi qui fait une deuxième danse. All naked revue.
Tout est virtuel. J’ai le goût du vin de Cana…






Charnières du bleu enchaîné avec de la neige.

Plantes de ramassages. Des petits matins plutôt que le grand soir, pas chagrins du tout. (En tant qu’homme de spectacle.)
Le soleil émergeait péniblement. Un mince rai violet courait juste au-dessus de la ligne d’horizon. Mélange et dissociation.



On s’était retrouvé à une fête foraine. Néo-humanité. Rideau de pluie. Ces dorades… Les yeux blonds des oiseaux. Compris que je n’avais de compte à rendre à personne avec la « création ». Succès or not succès. Mort esquissée. No conscience – it limits your imagination. (Du temps de mon père.) I work with children and animals. That’s constructive ! A whole building over the grave. Paresseusement riche. Mon enfance vient de là, par la fenêtre.

La fille du Premier Ministre pose nue dans « Elle ». Vérité avant dernière.



Sinon, vitriol avec Paris.

Feu de camp (imaginaire).






Les Village People sont homosexuels ?…
It’s me, Gaby… don’t be afraid ! (Les amies de maman n’avaient pas d’amants.) Un maçon qui aboie. T’es toujours sur mon chemin, coquin ! Quand on est saoul… Oh, quel dommage, Valérie, viens, on rigolera…
Surexposition. Le président en pyjama sur le pont (deck). Imagine un studio télé. Just for a moment, the border is broken, the illusion is shared, the breathing is dared…
Croyez-vous en Dieu ? – Oui, quand je travaille.
Délicats, sombres. Traits de ce chien.
Réfectoire, un soir… Piscine sous la pluie. Amour en haut des tours (sur le terme). Not a bad life. Global guilt. Marginales et vengeresses…






Come on, personality ! De quel amour à quel amour ?
Quand vous sortez de cette maladie, comme on dit, vous n’avez qu’une priorité, c’est de l’oublier.
Femme Picasso. Son bleu clair. Ouverture possible.

2006, Paris brille. Très beau, brun. Milliers d’oiseaux.
On dit – est-ce pour vous critiquer ? – que sur la pelouse de votre nouvelle maison, dans votre île irlandaise, vous avez installé, comme les beaufs, des nains de jardin… Cosmo Drama. Le soleil se lève dans vos cerveaux. Lèvres de l’immense volcan. S’endort… (Temps.) Qui dort… s’endort. (Temps.)
C’est logique.
(Apocalypse nucléaire.)






Ils ont commencé à faire de la voltige. Enfant de la beauté… Bloody lucky ! (Remanier plus tard.)
Nous sommes des brutes dégueulasses.
Aller et venir.






Septimania.



Clouds look like giant breasts full of milk.
Avec Barracuda, on ira à L.A. Anges du meurtre.






How do you call it ? – The Constellation. (But we can change.) That’s the trouble de ton très beau visage. All the clothes, tout est brûlé ! Musique appropriée. Head wind. Jeanne d’Arc a la chiasse. L’excellence et la séduction s’opposent-elles ? (Alors que non.) Police de la délivrance. (Boîte à musique.) J’irais dans une île si j’avais des ailes. L’auvent protège le bonheur. Pilotez-moi. Tout dit vrai.
On veut essayer de comprendre et pour cela on se met à écrire.

(Gentle pop music.)

Je bouge mon enveloppe vers ma mission de tous les jours. D’autres s’assirent dans le jardin ou le large corridor. Sentier délacé. Patch of blue. If Racine knew any jokes, he kept them for himself. Wallpaper the colour of honey. When the waves crashed against the shore… Loss of colour. Return to the blue of night. Étudions The Waves dans les eaux French and German…
Aux craquelures.
A cloth, une nappe, ein Tuch. Peu à peu, marquée de plis. A pretence.






Tiroir de la cuisine. Ornement de la beauté. Lecture du silence.

Nous ne remarquons pas ce que nous connaissons déjà.
Elle. Légèreté de la menace. Rouge de honte.
A cloth had wrinkles in it.
(Feuille transparente.) Les fleurs nagent. Maintenant, quelque chose de rose. Le trop bleu. Face of beauty.






Sur fond bleu, la liane.
King Kong (Thomas ou un autre acteur) se bat avec un dinosaure. This huge beast. A wild trip. God, really !

Bleu goudron. Trop bleu. Acier liquide. Puis, après alignement, le quatuor rejoindra la terre battue. Ampoulette tendue. Mouche chantilly. Dans le sac bordeaux, en souvenir. Cri. Hiver épagneul. Le prince de l’illusion.

…de brouillé et de rose comme arbres décroissant. Pépites de sapins. L’avion découpé aux ciseaux. Conditions parfaites. Ciel bleu roi, montagne scintillante, magnifique. Nuages et nuages. Replonger dans un défaut. Chien ébréché. Caverne. Multitudinous seas. Come, thick night ! Ma sœur. (Toujours à réparer son erreur.) …every attempt to help… Temple of low men.
Come, come, you wasp.






Lune, en place. Métamorphose de la Vierge. Superman tombé de cheval. Mais il revient. Poudre de papillon.
(Communiqué à voix basse, le spectacle est un révélateur.)

Île natale. Pleurer (comme un enfant). Dynamite. Nuages cloués au ciel. Chameau, vautour… Vautour, chameau… Edge of the world… La poule s’ennuie. Amadoue la magie.






Maintenant, je suis à d’autres. Je ne te suis pas. Miel dans la barbe. Bulle de paix, oasis. Prendre racine sur le banc.
Mélancolie (de l’ange roux). Méduses, sein des liquides. Soleil, je crois qu’on l’appelle… Un gant n’est pas une main. Je suis un gant. Mer limpide. Sacripan !… Littérature d’évasion. Il porte une oreillette. À quoi pense ce vigile ?

Soirée, mot magique. Siècles des siècles. Entassement confus de rochers.
Intimité de la mer.






Une femme jouerait le rôle. (Et tout est propre.) Lecteur impatient… Marins longilignes et beaux comme des truites. Mâchoire de verre. Poissons de toutes les fêtes. Nudité – unité. … et baignent, pourvues des parements de l’esprit. Sommeil et conseil. Bananiers noirs…
Pourquoi pas, dans les silences, réfléchir aux incidences ? Oh, d’accord et d’accord, rends-moi fou ! Vue de la fenêtre, la montagne. Un ange tranquille passe sur les canapés grèges.
Je respire, lisant. Mon père respire, ma mère – dorment. Fleur de pavé, Duchesse.
One man chose.
Tulips. Two lips. Langue universelle.
Civique. Cynique.
Il y a une mendiante dans India Song. Il faut restaurer la forêt.
Mais la forêt était très puissante. (Une immense forêt.)

Société des hommes. Poèmes sur le froid. Les Misérables. Il y a montagne et volcan. (Le volcan a une bouche.) OK, au Caire.

Plafond. Soleil violet magnifique… Vie. Et il pleut…
Display of feelings. (Pluie bête.) Où vont les ruines ? Mouvements de lacet. Outside atmos. Futur. Niche. Culinary passion. Manifestement. Réserve et mélancolie. Demi-chantier. Glaces au mercure. Emerging from a nipple of her breast. Peur. Adulte. Vent. Main du cœur. Golden eggs. Directement, l’État. Fortress. Nuggets…
Le soleil s’est caché, j’ai perdu ma raison d’exister.
Beau jouet. Take the dirty money. L’orage, la ville pète. Something is about to happen… Couvrir le feu.






Je suis sinistre, à la ville. Tandis que, dans la rade, le yacht du prince attend.
(Récit de croyance.) Go, go, go, fuego ! Pâtisserie de Pénélope. Homey synagogue. Des croûtes se forment au soleil. Ses problèmes ou les vôtres ? Un mixer girafe.
…dans la marne où elle pousse à perte de vue… En face d’Alain Afflelou.

Paysages serrés. Les forêts parlent au creux. Sud, démesure.
Le Dispariteur. Le noir ne cesse pas (selon les soirs).
De nouveau heureux parce que j’ai lu. Deceitful, trompeur, le monde. Désir et larmes. These vagabond shoes. Snow on the hills of hell. Fishdress. Tough little soldiers… Je m’amuse plus. This is far enough.

Une fabuleuse lady. Une fraise noire.






Zone ambiguë. Gouffre inoffensif. Labours, autoroute, route sinueuse. My own theory. Shakespeare au lit. Le nœud bourgeois. …dans l’horreur des tranchées… Le producteur aime le show.
It’s just counterbalance with real inside. The greatest coward…
Promotions dans l’entreprise. Gai espoir, gay escape…






La solitude n’existe pas. Bleue. La plus belle embrasse le vent. We can choose to do what is right. D’accord pour être en désaccord !… Sentiment. Pouvoir sur les gens. L’excellence hétérosexuelle. When you love a child that much… mais à ce point ! You’re fired, princess !

Jésus revient en Bretagne. An imaginary box. Ballons, cœurs…
Elle court dans la poussière, la rose de Balzac.
(Voltaire broyait du bonheur.)
On pose le pied sur le sol d’un pays de carte postale. Pudeur. Été blanc. Navire battu par les vents. Rosaces magnifiques… Sortes de poissons, fluidité. Ils ont endormi l’éléphant gris bleu. Cartable sur le dos. Invertébré. Dragons… Tant d’heureux…
L’amour était ma passion. Il y a tout. Je quitte la Bretagne pour un jour nouveau. Faire résonner un mot…






Cette fatigue, il en fallait plus pour partir sur les routes. Retrouver quoi ? Tout le nécessaire. Superflu, décades, oiseaux… Est-ce que la salive peut régénérer (dans un bain d’olive) le membre distrait ?… C’est une langue. Lac, tige des yeux, aiguille, fil. Sentiment bienheureux d’être près du but. Rotondité de la colline… Envieux du malheur. Connaissance sœur. Illisible à soi-même. Petite part de la conscience (comme je disais). Tandis que tout, partout, postule à la Nouvelle École.






Qu’est-ce que tu choisis ? Collines, miroirs… Des touffes de nuages te tamponnent sous les seins. Tous les petits détails chiffonnés, attentat de printemps. Ton image. Body parts the salamander can replace. Site of amputation. Est-ce que, dans mon bonheur… ? Inventeur de sa mère… Je me regarde comme un événement. Mon père, amical, aussi. Gris s’intercale. Nuit, période éteinte. Après – dans mon cas – toute sa vie. A menacing maze of corridors. Rien n’a changé, à chaque seconde. De la beauté, juste un magazine. Artiste… When the wood arrives. Vision naïve. Pas de place pour deux. Solitude indiquée. Mouton. Lune. Bleuâtre vapeur. Christ colossal. Colère élémentaire. (Tristes possessions.)
Une poule sous la colline. Rien de culturel. La population se précipite, à chaque instant, vers la mer.



Mère, doublement folle.






On est sur la grève, ciels, les mêmes. Et ce qui a peuplé la grève, c’est la ville. Un ver déguisé en grillon. Nuit parasite. Escalier, mon frère ; ascenseur, ma sœur. Forêt, habitude. Qu’est-ce qui m’arrive par les yeux ? Attachement. Faute faible. Triste égale gris. La caravane, la main. Je suis porté. Je joue à l’enfant. Je suis aimé. Je suis aimé même l’été. Je suis laissé vivant. Je n’ai pas ton âge. Je suis le seul. Diapositives positives. Sur l’une, elle pleure.
Elle est en retrait, elle s’émerveille passionnément.
Aucune dispute, jamais. Si un danger survient, c’est moi. Sa sœur. Elle ne sait pas (qu’elle pourrait). Elle pourrait, un lundi. Que fait-elle ? Elle s’excuse. Elle chante. Faire le jardin.
Et je joue, et tu joues. Cette partie du jeu infinie, en attendant…






De là où je suis, précisément aujourd’hui, on entend le jingle familier de la SNCF. Il vient de la gare du Nord, incroyable proximité. Et puis il y a – moins limpide – les sirènes agressives des super héros, pompiers, police, ambulances, dégagez le terrain ! Vous avez encore fait une connerie ! et la mort… Encore moins lointaine. Moins proche. Encore.
(Comme un violon au vingtième siècle.)

Je suis calme. Les heures, les amis. Tout ce qui produit. Il suffit de s’organiser. Mystère résolu. Je ne m’en occupe plus. Je suis un acteur reconnu.

(Rave dans le Finistère.) Un peu de Sean, beaucoup de conneries… Merci, Marie, en libre lumière. Et l’univers qui t’appartenait…






Où sont tes trésors ? Qu’as-tu fait de beau ?
Le bruit et le son de la chanson.
Attaque le temps de la dépression !
Attaque la montagne. – Montage. – Glisse des fossés. Alors ! Vite, vite ! Allons-y !… Petite nature. Homme d’affaire.
Mots séparés.
Mes rapports avec les actrices.






Une seule saison. Je suis fabriqué. Moule, terre, phénomène.
Accepter de souiller son image. Des poissons nagent dans le ciel. Voir grand. J’ai regardé les stars. L’impossibilité et le plaisir. Les enfants, qu’en faire ? Inoculer – comment, le sommeil ? Ce qu’on aime dépèce ce qu’on a aimé. Clinique du sens. Forme d’anticipation d’un parc (que l’artiste envisage de construire). Tout le monde « veulent » être des stars.
Si un tableau n’est pas du tout décoratif, on ne le regarde pas.



Dimanche, un dimanche.
Tempête verte. La violence, pas seulement… Mer recouverte. Désert, peau. Je suis mâle et mon navire est couvert de mal givre. Stationné au désert.
Le monde a tellement changé.
Neige de glace dans les pays du périple. Mer de neige. Soleil pourpre. Une petite cuillère tombe dans l’eau de mercure, l’argent de l’hiver. Images de fictive fiction. Je vais en toi, dans ton miroir profond de luge. Mousse de ton ragondin autour du cou. Ombre glissante (de la baleine ou du dorsal).
Les lumières de production inaccessibles par une fenêtre.
C’est un miracle dans la neige.






Écran blanc, immense et plein, mur. Gris de la lune. Le hors-bord noir emporte la lunette. Ballon de glace. Glace-amour. Elle éclaire de l’intérieur, reflet. Jésus et le petit pingouin. (Religion, de fait.) Ville inversée, plongée dans le vide. Neige, pli mouvant. L’eau sous la glace respire. Dos, dune. Mélange tes regards. Bateau sans vent. Peintres de l’an 2000. Accéder au monde gratuitement. Célébration, machines. Fabrique. Allumettes inoffensives, bénévoles.
Nuit, sensation… Les yeux, l’autre visage. Chien passionné.



Moonwalk. …je marche à l’infini.






Et c’était au mois d’août, ça sentait très fort sous le soleil. Y avait des arbouses, etc.

Si j’avais à choisir, d’ailleurs, je n’écrirai pas avec un crayon, mais avec un burin. (Des tas de faussetés.)






Des gens débiles occupent les places. Le goût des mots cache une impuissance certaine des sentiments exacts. Je n’ajoute ni ne retire jamais rien. Je ne sais pas qui écrit. Il était une heure et quart, tout le monde avait faim. L’été à Paris.

– Est-ce que vous aimez l’été à Paris ?






Tous les textes seront des réponses.
Je crois que l’homme sera littéralement noyé dans l’information. Où sera-t-on ? Quand la liberté aura déserté le monde. Déjà, cela se murmure à Paris…

La nuit, se lever pour la nuit.



Et puis l’on est soi. La maladie du cinéma. Débordé par le spectacle… Et la musique qui donnait la parole à la parole.

Journées, rythme léger. Amour de la mère pour seule légende. L’institutrice rêveuse.
Sas d’un générique. Some words of encouragement.
City of love. Quelque chose me rend nerveux. Un indice.






Les elfes, les fées invisibles.






…et la lenteur merveilleuse. Pour qu’il ne se passe pas grand chose, mais même rien… C’est épuisant de bonheur.

Tout est déjà appris.
Audrey Tautou est Audrey Tautou. Et l’habitude de la pluie, l’habitude de la vache. Who is she ? Qui est-elle ?



Firstly, I’m moving on. The point is, David, my job is now available. Je suis obligé d’écrire. Est-ce qu’écrire a à voir avec la planche du salut ? Demander – dans les archives de l’INA – à Georges Simenon qui se promène dans la campagne et qui a l’air d’un con. Are you going to tell us ? We’d like to know now. Rien à raconter. J’ai juste stationné là. Ce sont des états, comme on dit, des climats. Je suis habillé comme un mannequin. Il y a très peu de temps. La vie passe trop vite. Life’s too short. Avec les outils qui sont les miens – c’est à dire, ceux qui ont été coincés à l’intérieur de l’abri de jardin et ce sont emmêlés avec la ferraille, avec la ronce, avec la terre, ceux qui ont traversés l’hiver – je pense à elle, Françoise Sagan, la Riviera, la Normandie, qui était touchée par les hommes et par les femmes. Et je pense à Louis de Funès. Que de bonnes surprises ! L’enfant portait les vêtements merveilleux. L’enfant n’est pas l’enfant, c’est toi. Et voilà qui effraye et séduit : c’est parfaitement toi. Tu es sur une route bleue et grise, temps pluvieux mélangé, temps breton, très clair, éclaircies, et tu marches en sabots dans les flaques, comme un petit enfant.

Comme veut dire comme. Dur phénomène. La décadence.






Find the funny side of life in everything. Et essaie de construire des phrases. Tu n’y arrives pas ? C’est normal. It’s flattering.






Tous les mots sont à peu près efficaces. Tu écris sans avoir lu. Tous les livres sont des réponses, tous les textes. Ils sont écrits. Tout le monde espère que tu apprendras plus. Que tu ne resteras pas bloqué. Un bloc, un bloc de glaise et le moule. C’est trop tard, ça a été moulé et tu n’apprendras rien ni même sous la menace de la mort (parce que la mort aussi est moulée).






The old shares, la vieille chaise. Suddenly, the word midget was remarkably funny…
Écrivez sur ce que vous connaissez, même si vous ne connaissez rien. Ça vaut pour toutes les langues et le secret est surveillé, bien gardé, de près, aucun risque, mais surveillé, n’est-ce pas ? Il est surveillé par les gardes. Un espoir : quitter la France. Est-ce un espoir ? Les laisser entre eux…



Est-ce que ma mère pourrait être un allié ? On a déjà essayé, ça.






Pauvre femme désolée. Il s’est passé quelque chose qui fait que. Il faut les raccompagner. Ce qui s’est passé, avant terme, c’est la peur de la mort. Moulée, la forme du visage, ignorance : celui-ci n’en saura rien. Une petite histoire. (Et pourtant sa mère et tous les autres étaient limpides.) Et tout le monde savait qu’il y en avait plein. Cette préférence, c’était ça le drame (imaginaire). Mais tout le monde savait. Il y en avait autant que de moutons sur les collines. Les moutons sont libres (parfois ils tombent de la falaise, ça peut arriver), mais ils sont gardés – surtout – par une autre souche vigoureuse du village, du hameau. Hamlet, c’est pas étonnant. La multiplicité n’est jamais totalement acceptée. La démultiplication des miracles. Des pains, des poissons… Moi, non, je suis libre : j’ai compris. Je l’approche avec mon odeur de mâle, la main sur le cœur. Ses petits cheveux anglais. Sa tête la protège. Une fois placé tout le monde – le monde est trop grand – elle est heureuse. Elle se méfie du savoir. De ce que je pourrais aller voir. Pourtant il n’y a pas grand chose. Pas grand chose. Elle seule croit qu’il y a. Une culpabilité, il y a, mais une culpabilité imaginaire. Non, l’assassin (à qui l’on a déjà beaucoup fait de reproche) n’a pas tué.
Que dire de cette chanson ? – Trop lourde.

Nous avons la culture, commune. Shakespeare, qu’est-ce que vous en pensez ? « Words, words, words… »
« Parole, parole, parole… » Dalida, vous connaissez ? Ce soir ? Ou demain.






Seigneur prêtre, dites-moi, au carrefour… qu’avez-vous vu ?



Un chantier. Par devers toi. La Bretagne comme au premier jour, mais tout a vieilli, mort. C’est avec des mots que rien, tout d’un coup, devient quelque chose. Or et argile, un trésor autour de Pâques…
Visage de la campagne ou de tout ce que tu reconnais.
Sans qu’on dise : « Oui, bien sûr, c’est la terre. » et sans qu’on dise oui sans être honnête. Ça ne représente rien d’autres que s’enfoncer, s’enfoncer en surface et rester à l’endroit vague, l’endroit commun, celui – le seul – celui de la métaphysique. (Puisque nous y sommes dédiés.) Elle a mis l’étoile. Le vide est un jardin de fleurs. Motifs d’un tapis, motifs de la porcelaine, motifs des motifs, les tracés sur les murs… Illuminer la surface. Le bateau miracle. La pluie a variée. La femme d’un guerrier. Tant pis si Nicoletta est triste… Intact de pluie sur les épaules des Bretons. Chanson sur l’eau (Virginie). Un brin d’herbe. On ne peut pas regarder la vie comme une illusion. L’atmosphère a changé juste si peu…
Juste des larmes…
Tragedy.
They may or may not have…






Beau garçon « not in love ». – Oh, oh… C’est comme si toute ma vie était à chaque moment, à chaque instant, encombrée par elle-même, par elle-même. Il faut une passion. Il faut une passion. Prisonnier du sens. Il fallait tout lire à l’envers. Reprendre tout. C’était tout. Où retrouver ? Avec le même métier… Tout le tressage. Des sujets détressés. Time-planet. Cette vilaine famille. Je sais, ce n’est pas le mot. Mais quand même… Elle, différente, porte le secret et le secret, c’est elle.



J’écris un roman.
Every Wednesday night… Il n’y a qu’une histoire… L’été du même… Il n’y a qu’un été. Aucun été. Et si l’on définit, on ne peut pas parler. De rien.
Seules les filles de la terre grandissent hors de la terre. Légèrement décollées comme des fleurs…

Quillebœuf.
Le même pays. La même pente. Toujours le paysage sage de poupées et de jouets ; la balustrade fine pour décrire, toujours, le manque de contour.

Ces livres, indéfiniment, ne pourront pas se lire. « The cabbages are coming now… » Les grenouilles, les choux, viennent à présent. Et pourtant cette sensation d’être ensommeillé était touchante, la plus touchante. Ouverte sur l’autre face, impossible simplement par habitude. Mais la nuit… réveillés à part. Ensemble. Le vrai lien. Pas de question, de paraître, pas de lien. Vraie vie (ensommeillée).

Planter un arbre.
Une autoroute. Pourquoi se débattre pour lui ? Qu’est-ce qu’il joue d’une autre époque, d’un autre terme ?






Petits profils.






Les mains ne correspondent pas
aux mains.
Quelque chose qui te ferait plaisir… Qu’est-ce qui te ferait plaisir, un laitage ?
Toutes ces mères… Avec gondole sur le meuble. Et la poupée, parfois, celle du divorce, celle des problèmes.
Muriel. This next exercise. Celle dont on parle. Celle dont on parle. Encore une fois, dont on parle. Elle grandit, pendant ce temps, elle s’éloigne, celle dont on parle encore. Celle dont on parle, elle s’éloigne. René. J’étais jeune. Love is free. L’appel de Dieu. Dans ces montagnes, où l’on est si petit. Sauf la Bretagne, si miniature. C’était ça que mon père aimait. « Où as-tu cherché tout ça ? » Je suis obligé de prendre sur le temps précieux. Et je suis obligé aussi de faire comme si – et donc de parler dans les règles. Et je m’avance vers l’été…
C’est ça, l’étrange : revivre. Et j’invite des amis (pour revivre). On
va montrer tout, t’en fais pas. T’en fais pas, on part !
Pause régionale, immenses vacances.






Dur, un peu, de partir,
et pathétique.
(I haven’t split up with him.)

A song about this, one day… Été déplacé en mai. Avancé.

Chaque trace. …le cœur brisé de la comète. Neige bleue, ailleurs que dans tes yeux.
Se débrouiller avec le fond des choses. Juste raconter les choses comme elles sont, si elles vous intéressent. (Mariage à l’essai.)



Tu sais, l’amour, qu’est-ce que c’est ? c’est la richesse du pauvre. (Un officier, enfin… qui était blessé.) Le jour bleuit. Lumières et panneau de basket. On pleurait tous les jours dans le potage, dans le café… Les enfants deviennent adultes. À réfléchir. Revendre. Deux pigeons. On frime en Golf.
Découpe bleue du ciel. Bigoudi du cœur. Une profession.
Ils ont inventé une religion.
Changement de personnalité chez les personnes âgées. Matin, vent d’Orient, sauterelles. (Débridé.) Un soleil orange comme une balle. Nourriture vivante. Reportage. Il se claque les fesses. Victime – vainqueur. Cœur qui bat. Dans les prés, avec les archers noirs. Présent dépressif. Alors – ne pas sans occuper…
Aller de tout côté. Froissement du présent sur un corps féminin.



Les réponses existent. Dans les livres. Crier avec des mots. Le concept de liberté. Il n’y a pas de ralentissement. L’extérieur, le dehors, fonctionne.
Qu’est-ce qu’ils écoutent, accroché aux délicatesses ?
Au bas du ciel. La tôle et le papier. Le doute pour rire. Saison liquide…






Pierre, il en faisait pas mal, au début… Voyez ce château – vous le voyez comme moi – eh bien, je suis bien obligé de jouer que j’y entre, puisqu’il est là, faisons comme si, etc.






So, how does this domination things work ?



Chaque nuit, we lie to ourselves.

Coteaux rétractables. Dans un baiser. J’écoute beaucoup de variétés… Vie courante. Quelle est la variété ? Juste pour voir.
Voir, c’est ce qui vient en dernier, voire jamais. Il a mon âge… Métier rare. Quatre petites ouvertures en base quatre. Mourir d’éventuelles fleurs. Je lui ai acheté un lit « Constellation », de marque Simmons, en ressorts ensachés.






…des fleuves, objectivement, un Arabe de velours. Le rêve du Maroc, de l’unique départ, l’ultime…
Plus rien n’a d’importance. Dire du mal. Et, fatigué, revient… En ressorts ensachés. Chambre à peur. Dans ces milieux, c’est : je t’aime pour moi. Ligne de partage : aimer l’autre pour l’autre. Elle flagelle les autres comme elle se tape dessus.
The great fresco by Leonardo.






À son chapeau de coquillage, à son bâton. À ses sandales…






Murmure, romance, brise.
Il y a un homme parfait pour une femme. La vie, c’est fou… Tombez, dormez, je le veux ! Tout l’aval. Reine du rococo. Et la Bible ? – Une écriture rococo. Pourquoi, petit pissenlit ? Je me demande si Solange… Elle a eu deux cent cinquante…

La mer, complètement stupide de beauté. Vie des îles. Le héros blessé…



Cela dit, l’agacement de mon lecteur est révélateur d’un état d’esprit. Les gens veulent des réponses à tout prix. Une île, c’est le pays exact, avec le livre au lit. L’été, c’est le pays exact, l’été sans joie, l’été solitaire dont j’ai déjà parlé (maintenant que le livre s’achève).
(Picasso a raison : Il y a le temps d’un chef d’œuvre par jour.)






Jour amoureux du renard. Jour amoureux du chat. Chat amoureux du renard.



Sur la falaise, roule par terre. L’éponge de l’oubli.
Noyé par l’aventure.

Mais il y a un enfer.
Seulement il n’y a personne dedans.






Et la voiture surgit, sur la route régulière.

Et il n’y a personne dedans.
« Choisissons-nous nos sujets ? », dit François Mauriac à Marcel Proust à propos de Sodome et Gomorrhe. Je suis libre, d’une liberté anglaise… Il est l’heure d’aller au charmant petit port acheter du poisson. Il est impossible de ressentir une émotion si on vous dit de la ressentir. Tu seras triste. Non.
Moi, j’étais abandonné dans cette maison de campagne sans fin… Il y a la nuit et, dans cet espace, une voiture passe.






L’écrivain – le poète – décrit un jardin de fougères et d’herbes laissé à l’abandon assez pour qu’une faune puisse s’y reproduire et s’y cacher. Le jardin, quand il en a franchi la grille en compagnie d’une femme, est associé au jardin d’Eden (les serpents à ses pieds). L’Amour et l’Espérance sont des thèmes un peu rances.
Un nouveau poème (peut-être antérieur) raconte le quasi-désespoir du poète et sa sensation d’isolement. Dans une thématique toute baudelairienne, le poète traverse le « monde extérieur » sans autre interaction que d’en être l’observateur malheureux. Les lieux traversés sont, indifféremment, Paris, ville lumière (ici, associée à un désert), un supermarché, une île, région de vacances, une réunion d’amis où le poète « casse l’ambiance » par ses accès de lucidité noire (si je puis dire), une église, un vague travail (assez imprécis) de tâcheron dans une bibliothèque.
Le poème se termine « ayant tout avoué », c’est-à-dire en ayant fait le tour de toutes les solutions (amour, médecine, philosophie) qui pourraient…, mais le mal est incurable.
Un troisième poème résume ainsi la situation : « Et il y eut un soir et il y eut un matin. » En effet, on n’en sort pas… La couleur change. Nuits blanches, jours noirs, matins blanc cassé ou cassant. Soir qui apaise – pour « rien ».



Je n’hésite pas à citer ce vers emblématique d’un talent très pur :

Dans l’abrutissement qui me tient lieu de grâce






Si je pense à tous ces endroits, ces merveilleux endroits où il ne s’est rien passé qu’attendre, en touriste ! que le temps imparti passe, en touriste métaphysique, nuits sans dormir, aubes sous les tropiques, aubes mois de mai… chambres blotties sous le sapin, la misère et la pluie, le froid éventuel, sans neige, d’une saison qui dégouline et maintenant cette île avec cette anecdote (antidote) : J’habite dans le taudis du père Poly !

Le pauvre bougre transportait le matériel de Monet qui allait peindre sur le motif. (Certainement pas un jour comme aujourd’hui où il n’y a que du brouillard, nom de Dieu !…)



Hippolyte Guillaume, qu’il s’appelait.
(Je salue, au passage, Guillaume.)
« Chanter la nature », si nous en revenions à chanter la nature et à quitter Baudelaire et Houellebecq pour chanter la nature car la langue nous y engage : il n’y a pas que l’humanité, quand même (« Quand même », devise de Sarah Bernhardt), il n’y a pas que père Poly (à Venise), il y a Monet (Money) et Picassiette, et louez la voiture… À cette allure-là, on peut être à Venise demain matin… Petit déjeuner sur la lagune, confiture... Je me demande chaque fois si Guillaume pourra dire ce que j’écris, comment il pourra le dire, je sais qu’il pourra le dire, je voudrais l’aider et… l’handicaper. Où sont les familles ? Où sont les enfants ?
La bête à deux dos grimpe sur moi et m’additionne à son orgasme… La nuit, le taureau et le coq provoque l’hilarité.






Un cœur se rend.
Je vois un grand Jésus dans le lointain, il boite.
Manière blond. Gouffre portatif.
Je n’ai pas encore connu l’île, celle-ci où je suis. (Mais où je ne suis pas.) Quelles fractions du paysage ? De quels été, les plus insignifiants ? (J’ajoute : les plus insignifiants possible.) À l’ombre des jeunes filles en fleurs, certainement, à l’ombre. Et alors ?… Qui a décrit précisément l’espace net et pur des pures nuits d’argile et d’acier, de lumière et de luxe ? Être porté…






Chaque mot, dans un livre particulier, a décrit les gestes (portés), comme des ombres apportées, de la jeunesse et de l’amour…

J’étais comme un indigène de ces territoires de désert, de sel et de lumière – et aussi de ce non savoir de ce que nous allions tous, certainement tous, devenir, au bord de la mer, tous, ou sur les routes nocturnes, tous, dissimulés dans la prière, pour les siècles des siècles.
L’intelligence
n’appartient à personne et la jeunesse…






Il est l’heure, il est possible, déjà, de décrire, comme par magie, ce qu’il s’est passé aujourd’hui : la vie vécue… C’est donc le petit port de Sauzon : une très belle femme brune m’a regardé.

Et puis un couple, très beau,
et un enfant pieds nus, très clair, neuf, demandait une tête de poisson (c’était pour un carrelet).

Un couple est venu s’asseoir sur le banc et m’a dit merci. À quoi j’ai répondu, avec une seconde de retard (je lisais l’histoire de Nadine Vaujour) : « Je vous en prie. Au revoir. » (en jetant un coup d’œil). (Le chemin du retour était plus aisé, j’ai remarqué.) Je suis au départ d’un voyage. Le départ et le voyage sont déjà engagés. La saison est la saison d’été, sans ambiguïtés. C’est une saison extrême comme l’été dans les Alpes. Les pas sur la route déploient les images comme on tourne les pages d’un livre.
A roller coaster ride over a vast landscape of the imagination.






La sauvage éternité m’attire et me donne la main. La vanité disparaît à l’ombre de Dieu. (C’est beaucoup ce que doit souffrir le poète pour écrire, n’ajoutez rien à sa propre peine.)






Un singe – peut-être un orang-outang – te grimpe sur le dos. Brouillard, temps très gris. La côte, on ne la voit pas. Les effets Monet attendront. Les cars tournent à vide sur la route des panoramas. La jeune femme est cachée dans une maison de l’île. Trouver cette chambre, cette cachette, s’avèrera difficile, elle est recluse. Elle est protégée par un costaud (qui veille pourtant sur elle moins que sur les bijoux qu’elle porte en permanence). Cette femme est atteinte d’une maladie incurable.






Il y a cent villages, partout dans l’île.
L’île est trop grande pour le vélo, trop vallonnée aussi,
le soleil ne perce rien,
l’été n’est pas au rendez-vous et néanmoins les voitures filent sur l’île de la cité.

Projetons-nous maintenant près du Gardon. Ici, rien à voir : aucune déception ne peut venir de la saison. La saison est fixe (comme l’amour), fixe (comme l’amitié), fixe (comme la famille), fixe (comme l’enfance)… Seul mouvement paresseux, se traîner le soir jusqu’au village manger et boire dans une pizzeria à l’ombre des palétuviers.

D’ailleurs, je ne crois pas en Dieu. Il n’est pas nécessaire, ni ici ni au paradis.
Monopole des mots. Langue noire.
Alors les curés, dégagez, on a déjà donné !



Derniers temps dans les grands ensembles.






Le portrait
se détache sur un fond immatériel clair et uni.
La hauteur de l’eau est infranchissable.
Je dévore le temps.



Vêtu d’un peignoir de bure, se dopant au café noir, Balzac devient un forçat de la littérature.






Nuits de vérité. Nuit, noire pirate, voyez-vous…






Ce fut
un terrible orage, une fois, dans le camping naturiste. La tente a été déchirée, des menaces de bris de verre, de coupure au visage
– bras déchiré…

La nuit hurlait comme les loups,
la pluie menaçait d’en finir,
la voiture était boueuse et froide,
les draps tachés,
la folie des yeux, des larmes, du dehors, aucun enfermement possible.

(Au matin, temps de partir, quitter la preuve de l’invivable.)






Le général avait-il deux domiciles ?
Le valet ne voulut pas répondre.






Cent personnages de roman.

Bruit d’être quelque part.
Les taureaux passent sur les routes. Un puit, un château. Des orangers, un marigot.

On lit à haute voix. On pleure sur le rebord des seuils. Femmes cachées sous les cagoules, femmes entrevues, jamais connues ; et des lettres et des mots comme les trains voyagent, quotidiennement, partout sur le réseau.
La terre est courte et longue. Aversion pour les rencontres. La mer, proche, en altitude, en habitude.

Il n’y a rien à en dire qu’à l’avaler, la mer.
La montagne aussi, l’avaler.

On est rattrapé par la vie. Il est minuit. Proust essaie de vivre. Proust essaie de publier ses livres. Il essaie aussi de les écrire. C’est un ensemble. Il essaie un peu tout – et il réussit – plus tard.
Il essaye de vivre en mourant, vivre en écrivant.






Et il y a ce qu’on a vu tout à l’heure, l’eau nette, après plusieurs jours de brouillard, l’eau frêle et nette – et transparente, un triangle net, très beau, qu’elle formait, par transparence, avec le rocher ;
je l’ai vu ça, de mes yeux (avant le coup de fil).



Et ce que j’ai vu aussi,
c’est l’amour, toujours le même,
l’amour.






J’étais seul sur la plage imaginaire et l’amour.

J’étais seul dans la prairie qui mène à la plage
– et l’amour.
Esméralda, reine des prés de l’île de la Cité…
– et l’amour.

Quasimodo et le rocher.






L’eau verte et salée,
comme d’un immense bénitier,
touchait,
de ses lèvres,
le bois cassé et le sang.






L’eau transparente, d’un frémissement étal. L’eau de printemps.






Les collines, les montagnes sont chargées d’une couleur très crue, un vert acide, très jaune, assez laid, qui crisse aux dents ; un vert artificiel, mais vivant.
D’ailleurs toutes les bêtes sont intéressées, par disponibilité. Il faut déjà repartir.

Riant ou sombre.






Célibataire, on n’est pas mal non plus, qu’est-ce que vous en pensez ? La réalité aperceptible, qui la nomme ?



Ces roses baveux, charmants, mélangés, sont aussi l’essence du « tonnerre des choses ». Cézanne, Mondrian…






Rendre compte de l’harmonie, de la beauté, du soleil et de la vie.
De la vie obscure.

Ici.



Une île dessinée – on n’en sort pas – par la duchesse d’Alpes.
Le même jaune. Un triangle endormi.
L’âme et ses couches superposées.






Parle-t-on de la falaise et du sable et de la fougère et de l’eau ? Parle-t-on de ce qui est tout près et que l’on aime d’amour ? Parle-t-on des sentiers, des petits lapins, des fougères, des colchiques et de tout ce qui mène à la mer ?
Tu est installé dans mon âme. – Et c’est toi qui y es !



Effets de légende.
Poème perdu. Élasticité du cœur.

Seigneur, tu es le dieu de la paix. L’inquiétude, c’est l’amour. Les grandes plantes vertes nous sauveront.
Tout est dans la langue, déjà, je veux dire : celle utilisée : il n’y a qu’à déceler. Partant, tout est dans le monde, idem, l’harmonie est patente, dans un rapport de capillarité et de jeu.






Que dire, en effet, à une femme qui ne croit pas à l’amour ?
Adéquation. Eau verte, écume qui lèche, petit chien qui joue, paréos fuchsia, vermillon.
Deux jeunes filles (rejointes…) se baignent jusqu’à la taille (en dessous du niveau zéro).
Ce monde
et l’autre. Un trou à la bouche à la place d’une dent. Un sourire éventuellement mal écrit, mal décrit. La reviviscence, les plages étalées, pique-niques, ombre, la pêche, les journées éternelles où il n’y aura rien d’autre… La laine d’un jour d’été. L’haleine ?

Non, je parle du moment où on traverse l’ombre des arbres sur une route droite, en car.

Les petits voyages des bateaux échoués. Je te re-présente Bernard. Tu connais Bernard ? Le super héros…






Vert acide est un cliché. L’eau a la translucidité du verre.






C’est émouvant comme les mots, certains mots cruciaux pour… la survie, par exemple – je pensais à ce mot précisément tout à l’heure – le mot nature, c’est très émouvant de penser que ce mot si « nécessaire » était là, déjà, circonstances, époques, toujours le même mot dont dépend presque ma… – notre – survie. Dans les camps de la mort, le mot existait encore, « la nature », c’est émouvant…

La nature, c’est presque la réalité, mais pas tout à fait non plus, pas tout à fait. La nature, c’est la nature. La nature, c’est ce qui parle à l’homme, c’est ce qui lui parle, oui. En tout cas, certains paysages (montagne et eau), certaines lumières, certains animaux, certains agencements naturels, oui, lui parle beaucoup, à l’homme et à sa femelle… We lie to ourselves. …où il n’y aura rien d’autre devant.

Une angoisse de terme bleu. Le train du monde.

Il me semble qu’un tableau de Breughel montre la réalité : paysage de glace, de gel, mais harmonieux, avec des poissons au premier plan, de bons gros poissons à manger.

(C’est peut-être un tableau plus mystérieux qu’un tableau de Breughel…)






My candle burned alone in an immense valley.
Une histoire de plage… L’eau transparente passe au-dessus d’une forêt ridée d’un frémissement étal.
Nœud. Priorité.
Finalement, maintenant, je suis au fond.
Le soleil tue le désert, mais la falaise tue le désert.
Rendre la Savoie. Ne t’en prends à personne, l’écriture avance toute seule.
L’ombre prisonnière.






La mer est d’un lac bleu, mais infinie.
Sur la mer, traînée d’encres violettes. À force de regarder une chose, on l’aime.






Changement de nid, avec la tribu des animaux.
(L’abribus de l’Oréal.)
La couleur sable te monte au cerveau, tu la connais ; les couleurs « elfes » de la mer, tu connais, drogue, vice…

…s’approcher de la mort… « Disparition de l’île », on va dire.

S’approcher de la mort, oui… de la sollicitude luxueuse… Thalassothérapie. Au monde, sur un fond immatériel et pur. (Très étrange sensation…) Désert, mer, serpent. Meurtrissure.






L’entité. La lumière montre et cajole. La mer, on est simplement bord à bord. La mer, plaque d’orgueil. Animale dieu. Éternelle de beauté et d’amour. Le luxe baigne les côtes.
Bain de jouvence. (À l’ombre d’un rocher quand même.) Et les rochers ont leurs formes extravagantes de mise en scène. La mer tue la connaissance, elle lave ; elle lave comme l’infini. Qui a le mot ?… L’océan ou le soleil ? (Le dernier mot.) L’étoile née. La mer me sort des yeux, l’heure est trop dure. Il faut rentrer. L’acculturation, le décervelage… Adoration. Vous nommez l’entité à perte de vue offerte et gigantesque, vous la nommez : amour de Dieu, confiance infinie, amour infini, l’illusion d’un paradis. Le paradis, curieusement, est un acte de solitude. L’homme est si naturellement fou… Hélas, la nature a décapité la beauté ! La terre est une mince écorce. La vie vaut-elle cet effort ? Un baiser de pur amour. À mort, qui n’a pas de veste trouée ! Voyant mon corps, je me sentais parfois double, puis un de nouveau.
Et, de nouveau, je ne sus plus ce qu’il avait voulu dire…
« Celui qui jouit le plus, prie le plus. » La nuit ronfle. Ma savane est belle, mais à quoi bon le nier ?, ce qui m’ensorcelle, c’est
Paris, Paris tout entier.

J’ai deux amours, mais je n’ai pas d’ami.






…forme et relief… Ils s’incarnent à demi… – Tu étais seul ?






– Toi, tu espères me mettre en colère… La mer : verre liquide.

Le feu du crépuscule caresse son front et ses joues. La citadelle
(de la raison).






La mort singe la naissance.
Dors, mon garçon, dors… Schlaft, mein… Les Grecs criaient…

…et puis je veux lire ses regards dans vos yeux. Et si la création est éternelle ? Alors,
admettez que ce n’est pas une création…



…acquièrent maintenant forme et relief… Ils s’incarnent…



Bavardage de mes pas.






La journée accomplie. La maladie atlantique…

Humain lecteur… – Lecture à haute voix. – Connaissance gagnée. La nature accomplit son œuvre du matin jusqu’au soir. Une journée dépasse, en majesté, la vie d’un homme. François 1er, peut-être, au château… Maintenant, l’homme de la conscience peut voyager dans le temps. L’homme n’est qu’un rouage. J’ai sommeil… je t’aime… berce-moi, prends-moi.
Je dors dans ta construction, la couchette que tu as faite spécialement (pour moi) – ai-je imaginé… Ai-je imaginé avoir mon âge ? Être petit et grand ? Prends l’oseille et tire-toi.



Le bleu et la couleur terre (non couleur). Des petits enfants transportés tant bien que mal. Et la seule petite fille, seule beauté précise et face – muette, au visage recouvert de ses cheveux – à l’océan de couleurs. Couleurs… Décalcomanies. Cascades de mots, ruptures, jeu de sonorités. Aucun passage suspect. Le tonneau inépuisable de la mer, le sourire inextinguible de la mer… Sœur serpent aussi large que longue, il y faut un point de vue. Et le point de vue est celui du cœur. Donner « libre cœur » à son amour. Et comprendre car c’est si beau, Dieu. Mais il y a le travail, la politique… « L’anglais est un squelette allemand vêtu d’habits français. », disait le roi. La fillette, maintenant, est belle comme le vent. Un paysage derrière un visage.
– Tout à fait.






Mousseline transparente, dessous bleu ciel, chapeau de velours violet. Qui n’a maudit le soleil et béni le verre d’eau ? Mais cette eau est de mèche, lascive, incarnadine, mouvante et malheureuse. Peuplée et malheureuse, la belle forme. Chaque vague distille son contrepoison. C’est à deux pas. Les enfants déguenillés et les ministères. Si nous allions à la morgue ? « Passons-nous à la morgue ? »

La lune apparaît déjà. Une chose a changé depuis Victor Hugo : ils n’y étaient pas allés. Tout est du même genre, couleurs hollywoodiennes, préhistoriques, « nouveau monde » – le visuel ne compte pas – ; tout est toujours pareil à la seule journée sur terre, mais la lune… sommes allés. Enfin, voyez… Ses vitraux ne chatoyaient jamais tant que les jours où le soleil se montrait peu. Le jour qui ressemble à la nuit ; mais la nuit qui ressemble au jour. Proust était d’une fatigue chronique, transportée.
Les animaux brûlent.

On lui objecte certains passages de ce qu’il a écrit, il dit : « Comme vous voudrez. Tout ce que j’ai écrit, je l’ai écrit, écrit, écrit, mais je ne l’ai pas lu. »






Repli du paysage dans la mémoire. Une nuit suffit. Miroir maintenu pour les voiliers. La plage de Robinson…
La femme ? Ne dirait-on pas ici que c’est la mort ? Par elle vient le péché. Et par le péché, le châtiment.






Oui, il a volé, Antony, dans la caisse de la cantine de Bangor… L’envoyé spécial du Vatican, le cardinal Je-sais-pas-quoi, venu d’une île voisine, a confessé Antony le 15 août dernier : « N’oubliez pas que vous avez volé. » Pourtant il avait donné l’argent à une association de charité (quelconque) qui était venue frapper à sa porte…






« Il travaille, il travaille, Victor Hugo travaille… », disent les vagues à chaque passage.
En arrivant, les vagues ont le temps de dire une chose et de l’effacer ; mais le message passe. Il est répété, il est redit. Suivante et voisine. L’« image » – laconique, dans tout ce remuement de mots. Le délicat dessein de la couleur…

Ô jeunesse, ô seins nus des femmes dans les bois.






La mer, sous-développée ! Mourir, le matin. Le dieu dont il parle n’a pas de visage ni de forme… Voyez-vous l’histoire ? …l’homme créateur et créature de Dieu. Mort analogique…

Et nous marchions sur de grandes pelouses brûlées par le soleil. Il ne dit pas « la plage », il dit « le désert » et, ce faisant, trouve sa vérité. Le désert a une couleur animale.
La mer n’a pas de couleur, elle est multiple – et bleue.
Le ciel aussi est bleu. (Rien à voir.) Mouettes.






C’est étrange, la langue est la même et les usages changés : route poudreuse, on ferme les portes de la ville de La Rochelle à neuf heures, on voyage en diligence, les vitres se brisent, le postillon et le conducteur s’endorment et les chevaux vont au hasard, Balthazar jusqu’à s’encastrer dans les grilles de l’octroi de Niort (le choc est rude, surtout pour les pauvres bêtes),
des ruines dans les villages,
une grosse larme dans les yeux.
Des vagues roulent doucement.
…blood on the leaves…






Une expérience universelle et creuse. On s’aperçoit que quand Levinas répond : « Tu ne laisseras pas mourir autrui. » (Tu ne tueras point.), c’est complètement… Il fallait quelqu’un pour le faire remarquer ! Ce qu’il dit de la liberté est, en effet, une des choses qui m’intéresse le plus. L’expérience de la liberté. Que la liberté naisse de l’hétéronomie, l’assujettissement à l’autre. Aporie, paradoxe. Il n’y a de décision qu’à la condition, au moment où je ne sais pas ce que je fais. Une œuvre secrétée de l’intérieur d’elle-même. (Polémique purement interne.)



Organisme en croissance.
C’est la culture de tout Russe.
L’écho de Dostoïevski.
« Je suis coupable de tout, toujours, devant tous. », Dostoïevski. La culture des études interdites.
La création est toujours déjà là et en cours…






Toi, aime-moi.



Il sera beaucoup pardonné à Sofia Coppola.






Le commencement véritable de la raison et de la paix.
D’un amour sans concupiscence.
D’un amour sans récompense…



La place au soleil :
Le commencement de l’usurpation du monde entier.






La nuit, on l’a regardée à partir du noir de son cœur.
Nuit en bateau. Roucoulement. Prairie étroite et communale. La maison générale.



Les nuées s’amassaient sur la haute mer faite d’une éternité de chaudes larmes.






Les flots d’une joie solitaire vous portent vers des îles désertes.






Petites fleurs agglomérées.
« Glauque », ça veut dire : « bleuâtre ». Elles se détachent et sont roulées par le vent. La mer est le décor du cœur, l’eau de la vérité privée. Avec l’homme, l’ordre de l’Être s’interrompt. Éternel renouvellement devant la vérité. Dieu vient à l’idée. Donne-moi ce qui, sans moi, ne serait jamais connu. La mer du soir. L’ombre apaise et la journée se poursuit au-delà de l’heure. L’ombre te touche au moment où Bonaparte entre dans Milan. Fabrice passe son temps à la chasse ou à courir le lac sur une barque (parce que la vie de château, bof…) Est-ce que la mer reflète les astres ? C’est un miroir, mais un miroir fougueux, bruyant et qui efface autant qu’il donne.

Au moment où apparut le curé fou, je décidai
d’aller me baigner.









Yves-Noël Genod

Septembre 2005, juin 2006. Paris – Belle-île.

American eagle T. shirt

American eagle T. shirt.






Les statues de feu deviennent chaudes.
Vous avez trente secondes.
In the afternoon, you can take tea amid an orgy of gilt to the gentle sound of a harp, or sip a cocktail to the tinkling of a piano.
Le beau, trop beau.
J’entends la franche rigolade. La pluie a lavé, c’est bête à dire.






Et simplement, le plus simplement possible, j’ai parlé du crime.

Widely regarded as the best hotel in New York, setting the standards for service and value, the Four Seasons isn’t resting on its laurels.






L’Inde, dans tous les sens.
Les miroirs d’une geishas.
La même œuvre, œuvre unique, forme et fond dissociés. Fond : toujours le même ; formes : toujours mouvantes. Volontaires de la vie. Lotus pond. Un voyage au Vietnam. Portraits enchâssés dans la forêt. Perfume pagoda. Se projeter chez les autres. Emmanuelle Béart : la fabuleuse fausse star. Les filles sont indécelables. And the last thing that…
(N’oublie pas les intermédiaires.)






Kids completly out of control ! L’homme qui murmurait à l’oreille de… chais-pas-qui !
Les maisons peintes. The support of my best friend. What’s my last name ? Il fouette le cheval dans les yeux, sur ces yeux doux pleins de larmes. La petite rosse… I am the pack leader. A change in the personality. Vous voyez, dans la neige, briller de l’or. (Un roman de Philippe Le Guillou.) Plus c’est dur, plus c’est fort et plus c’est pressé, plus ça marque. Le galimatias du petit Jésus. La mère a besoin d’un meilleur ami et son meilleur ami est son enfant.
(Son enfant se propose.)

À quoi bon le connaître, ce Bien et ce Mal du diable, s’il coûte si cher ? Le français reste la base. Eux, les enfants.





Le soleil de l’amour brûle dans son cœur. Il s’écoute. J’ai été naïf avec les mots, j’ai été abandonné et dans cet abandon, l’amour. Brison-Saint-Innocent, encore le chalet de bois, la montagne de pierre, le cochon pendu (et égorgé, en train de laisser son bon sang dans un seau), le Mickey, le Mac Donald, le lac (promesse…), la piscine fluide, olympique, déserte, propre. J’ai quoi dit ? Cerfeuil… cercueil ? Nuit de Séville obscure, chaude comme un souffle en suspens. Tu es venu nous déranger et tu le sais. L’homme a été créé rebelle. Elle, c’est sur ma joue, la trace de son coup. La liberté est-elle insupportable ? La liberté avec le pain de la terre à discrétion. C’est toi qui a posé les fondements de la ruine de ton royaume. Mais en poète, l’homme habite sur cette terre. Les meneurs, les troupeaux. Dieu n’existe pas, nous sommes bien d’accord, mais Lui, Satan, existe. Au point même que suivre Dieu, bien sûr, c’est suivre Satan. Permission pour les péchés. Dans l’au-delà, ils ne trouveront que la mort. Car même si quelque chose existe dans l’au-delà, ce n’est, bien sûr, pas pour des gens comme eux. Et puis j’ai ouvert les yeux et j’ai refusé de servir la folie. Dans la sécurité du foyer, des présences de tigres, rousses. Noir des yeux architecturés comme un théâtre. Lèvres blanches nonagénaires. Quelque chose a bougé aux commissures de ses lèvres. Le prisonnier s’en va. Je suce comme Amanda Lear et j’ai le cul de Madonna. Il a la technique du draguage du premier rang, Patrice Chéreau. Accès illimité et sans attente. Cry soon. Ah, bin, c’est pas nous qui payons, qu’est-ce que tu crois ? Les rois du pétrole. La nature, la falaise. Dans Paris vieillarde. « Ni Dieu, ni Maître (même nageur). » Jean Yanne. Il pleuvait comme dans une ville italienne ou à la mer. Le clair du jour est clair. Quand on est déprimé, on est dans tout,
rien. Le massacre du monde plat.



Ces symphonies de parapluies…









Yves-Noël Genod, Paris, le dimanche 10 décembre 2006.

Nouveau Monde (le baiser)










Julie Guibert et Julien Gallée-Ferré.

On a vu le cygne

On a vu le cygne faire longuement sa toilette, devant le château de Chantilly. Dressé sur ses pattes, l’eau reflétait par en dessous le feu du soleil. La grosse meringue de son corps emplumé semblait brûler ad libitum. J’ai raconté à Hélèna la difficulté que j’avais eue de décrire l’eau du lac, en Suède, comme une nappe d’huile, de pétrole, argentée comme du mercure et qui faisait des vaguelettes, comme les vagues lourdes d’un miroir, quand j’y évoluais. Elle semblait comprendre, tel que j’en parlais. Ah bon ? Et les rochers, lourds coussins, comme ils s’enfoncent par capillarité, brutalement et soumis, totalement, sournoisement consentants, depuis des lustres, dans l’eau de mercure. Les joncs étaient comme des flèches plantées verticalement. « Une tortue dans le pétrole », avais-je pensé, selon le mot étrange de Rimbaud devant l’incendie de Charleville. Hélèna (mon amour) m’a dit qu’elle ne savait pas décrire la nature, qu’elle avait essayé une fois pour les Rocheuses en Amérique (pour l’utiliser pour une de ses nouvelles dans Dans la vraie vie). Elle m’a dit aussi qu’elle ne comprenait pas ce qu’on voulait dire quand on employait le mot « Dieu », que c’était ringard. Là, ça m’était facile de lui prouver le contraire. Par a plus b. En deux coups de cuillère à pot, elle est ressortie convaincue. C’est mon truc, Dieu. C’est le truc de tout le monde, je trouve. C’est ma thèse. Le secret le mieux partagé (puisqu’il l’est par tous). Le soir, j’ai regardé ce qu’il restait de sa description des Rocheuses dans sa nouvelle des deux copines, dans la vraie vie…









Yves-Noël Genod. 10 juin 2007 (Prix de Diane.)

Elle court dans la poussière, la rose de Balzac, version de Bologne (Xing Festival)



Loup (Nouveau Monde)








Julie



Julie Guibert.