Sunday, January 13, 2008

Le cadavre vivant, de Tolstoï

Fragments des critiques de la pièce montée par Julie Brochen au Théâtre de l'Aquarium.



"Valérie Dréville (Lisa) arbore le sourire du chat d’Alice au pays des merveilles, suspendu, comme détaché du visage et du corps, ignorant des circonstances. Un excès de bonté et d'éducation, la joie d'un accord sans mélange avec elle-même. Yves-Noël Genod (Victor) est Monsieur Sourire bis, porteur de l'ambiguë suavité d'une vie sans faute."
"Le Monde", Olivier Perrier.

"Cela n'a rien d'une cérémonie funèbre pour autant, les fantômes ne mendient pas la compassion et Julie Brochen n'a pas le goût du mélodrame. Ainsi, à l'acte V, quand Lisa (Valérie Dréville), épouse de Fédia, et Karénine (Yves-Noël Genod), l'ami devenu le second mari, reçoivent la lettre qui annonce la catastrophe... Un indicateur de police a entendu la confession de Fédia dans la taverne, Lisa est convoquée chez le juge, elle risque la prison et la déportation pour bigamie. "Elle sanglote", dit Tolstoï. Sur le visage de Valérie Dréville, nulle crispation, aucun nuage pour ternir la lumière, pas de tremblement dans la voix. Mais le sourire de Dréville, renforcé par celui de son partenaire, constatant d'une voix égale : "C'est affreux", vaut tous les sanglots."
"Libération", René Solis.

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