Saturday, August 02, 2008

Une chanson pour Guillaume

Dans ce luxe qui s’effondre
Dans les caves profondes






La sensualité en miroir et
La difficulté de rencontrer l’autre
Comme on dit

Deux prénoms magiques

Raphaël est avec une femme
Qui serre sur elle son paletot
Il y a de la neige
Et Raphaël…
Chante avec cette femme un peu molle
Qui ne danse pas, qui se laisse porter
Comme un poids
Un poids…
Jusqu’à ce qu’il la réchauffe
Par une fiole d’été
Dans la glace où l’on glisse
Comme dirait Georges Bataille :
On glisse…

Cette femme, il chante pour elle
Qu’elle est proche de la nuit
Et que lui, comme un enfant,
N’a plus de chemise
Mais ils glissent sur la glace
Dans un tango sans chorégraphie
Un tango bleu nuit
Et nous partons, allez viens
Mourir ensemble comme
Kleist et sa copine
D’abord toi, d’abord moi
Mourir dans une glissade du cœur

Je me souviens des rues
Et des nuits de Port-au-Prince






YNG, Paris, 2aoû8.

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