Tuesday, October 28, 2008

« Cacher la beauté »

De : alainklingler@hotmail.fr
Objet :
Date : 28 octobre 2008 12:22:10 HNEC
À : yvesnoelgenod@wanadoo.fr


Mon cher Yves-Noël,

Je relisais ce matin quelques pages des Conversations avec John Cage et je trouve ceci, page 125, que tu connais peut-être :

« Vous avez dit que la fonction des compositeurs est de cacher la beauté.

Il s'agit de nous ouvrir l'esprit, parce que l'idée de beauté est simplement ce que l'on accepte. Si l'on cache la beauté au moyen de la musique, on aura agrandi le domaine de l'esprit.

Je ne comprends pas bien.

Cela me semble clair ! Si je faisais que tout soit « beau », ça ne serait utile ni à moi ni à personne d'autre. Il ne se produirait aucun changement.

Vous pensez donc vraiment aux autres en écrivant.

Pas particulièrement, non. Je ne sais pas à quoi ma musique ressemble avant de l'avoir entendue. Je ne sais pas comment je composerais si je pensais à ce que quelqu'un d'autre va entendre. J'essaie de faire mon travail le mieux possible. Si je pensais à ceux qui l'écouteront, je ne saurais pas auxquels penser. »

J'espère que tu vas bien. Je viens bientôt à Paris et je te ferai signe pour voir si on peut se croiser pour un café.

Je t'embrasse,
Alain.



ah oui ! non, connaissais pas... à Berlin, quelqu'un a joué du piano désaccordé (mais vraiment : un piano trouvé sous la pluie), on aurait dit du John Cage. cette personne, comme je l'explique ailleurs sur le blog, en a joué « vite et mal » selon le mot de Paul Claudel à Jean-Louis Barrault (pour la création du Soulier de Satin) et c'était MERVEILLEUX...
il faudrait que je trouve ce texte en anglais, c'est le même titre ?
bises, à bientôt

YN



Conversing with Cage by Richard Kostelanetz.


Le « piano John Cage » (dans la pièce : Felix, dancing in silence). (Photo Sophie Laly.)

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