Tuesday, December 30, 2008

Jeu d’l’amour et du désert

« Plus on aime, moins on est à l’aise. », dit Nicole Kidman… Elle est touchante, cette actrice, je vais m’en occuper, moi…






La Corse liquide et crépue. La forêt, le monstre. La fille, l’attraction. Quand le coït a lieu, pleurs – ou musique. Ce n’est pas possible que le personnage dise : « Oh, qu’est-ce que ça m’fait chier de bander maint’nant ! » (Je repasse la scène plusieurs fois – la bande.) Et la fille répond : « Maint’nant ? Maint’nant quoi ? » (Elle comprend : maint’nant qu’il a couché avec l’autre.) La caméra enregistre la beauté, enfin, le bonheur, très bien. Elle enregistre aussi les autres sentiments, elle enregistre aussi l’amertume, la tristesse, l’écrasement, le temps. C’est pour ça que je souffre au cinéma et c’est pour ça que j’arrête toutes les trois secondes le film sur mon écran d’ordinateur – la seule manière que je supporte de voir un film depuis des années – mais je vois que la situation empire : je mets quatre jours à voir un film de deux heures, en ne faisant que ça – je ne parle pas du cinéma Hollywoodien, seul cinéma de genre, seul supportable, ou – mieux – des séries. Hélèna aime le cinéma, aime les livres et aime le cinéma, moi je ne lis quasiment plus (à part le blog de qui vous savez) et je déchiquette les films en confettis. Ici, il s’agit d’Adieu Philippine et, le précédent, c’était Les Naufragés de l’île de la Tortue. « Oh, Michel, impossible de manger cette pêche, hein ? c’est vraiment terrible. Ah, y a trop d’guêpes ! » La vie d’jeunesse. C’est une question de sensibilité. Nicole Kidman, elle est comme une enfant, il faut la protéger ; moi, j’suis comme quoi ? C’est quoi ma sensibilité qui fait que je ne supporte pas les histoires de la vie ? Qu’elles me font peur ?
Aimer, vouloir des filles. Et le mot « fille » n’est pas la fille. On prête la fille pour le Corse. J’aime tous les styles. Il y a tous les styles pour filmer la mer. Et admirer. La route de Calvi, la route d’Ajaccio. L’amour se porte sur l’une ou l’autre. L’homme aime deux femmes. Les filles sont des enfants. L’homme est un grand. Forcément. (On lui reproche sa faiblesse.)

« « À ma place », « à notre place », et la mienne alors ? »
L’échancrure que dessine, d’une manière irrémédiable, le bateau avec le quai. L’eau des bassins, la pluie de la lumière. Et le dernier plan fait pleurer.

C’était le garçon, c’était la jeune fille, qui l’accostait. Adieu tristesse.
Lorsque le Cyrnos s’éloigne du rivage et prend son cap vers le large.
Les ombres et la musique, sur la route. L’art du cinéma. De la vague.



Une forme au monde. Aimé, être aimé.
Le temps passe, c’est une agréable musique. Petits oiseaux somnambules. C’est le jour.
Je n’ai plus de place. Donc cette chanson s’appelle : « Je n’ai plus de place ».






30 déc. 08.

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