Saturday, February 02, 2008

Le hasard

Le hasard










Dans le son du vagin. Perce-neige. La gentillesse me va au cœur, à l’intérieur du cœur. J’écris comme à six… en classe de sixième. Le chien phosphorescent.

Où est l’humanité ? Bien des filles, bien des pères…
Le son liquide de la pensée, entravée par les vagues.










Nous sommes nombreux. Du fond de Dieu. Le monde est tout un, en son entier. Le manque de sincérité de ceux qui prennent parti. Chaque jour est différent.










À l’heure de quitter ce monde – où l’Enfer ? – où le Paradis ? Silence, masse de neige. Les vaches. Les idées sont interchangeables et le fruit avarié du hasard.










Yves-Noël Genod, 2 février 2008.

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Les nuances sont des nuages inutiles

Les nuances sont des nuages inutiles










Elle porte une robe et des chaussures de la génération de sa mère. La guitare pleure. Le luxe de souffrir. Slippy roads. Des soleils et des matières fines. Amies matières. Des soleils peintes sur les glasses. Les phares qui glissent. Les matières froissées. Extérieurement. Fabriquer l’été.


Galoper, comme voyager, mais galoper dans les livres. Si l’on va vite, on aura plus d’espace, de temps, de soleil. À travers un brouillard noir, ne pas manquer le bal… Les yeux se plissent, s’allongent, s’allongent comme le corps, la mort, le sommeil. C’est une histoire intégrale – ma propre histoire.


Plongé dans les vastes baignoires de la lecture… Une fille au cœur. Le théâtre, même l’amour. Alors la résurrection aura pris fin… Oasis de cristal.










Yves-Noël Genod, 2 février 2008.

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La citation du jour

"Proust arrive à faire parler et agir chaque personnage dans son style, mais chaque fois sur des sujets et dans des circonstances différents, de sorte que, comme dans la Comédie italienne, chacun reste fidèle à son type tout en s'improvisant lui-même."

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Quand je vais au théâtre...

Quand je vais au théâtre, je mets plusieurs jours à m’en remettre. J’ai de la sympathie pour les personnages, mais je me dis : c’est pas possible qu’ils soient si cons. Ça m’abat. Hier, la pièce de Yasmina Reza (Le dieu du carnage), mais, cet automne, la pièce montée par Claude Régy (Homme sans but, Arne Lygre) ou encore, il y a peu, la pièce jouée par Lauriane Escaffre, La biscote 2 (Antoine Beauville). C’est pas possible que le personnage joué par Isabelle Huppert soit si con. Ou par Bulle Ogier. Celui joué par Éric Elmosnino, hier, avait tous mes suffrages : j’aurais voulu l’avoir comme père – ou être un père comme lui. Mais, à la fin, quand il reste prostré parce que son téléphone portable est cassé, les bras m’en tombent : il est aussi con que les autres ! Au moins, le pauvre gosse joué par Redjep Mitrovitsa était touchant : une victime, une débilité. Mais ces pièces atroces sur l’espèce humaine, je ne les comprends simplement pas : où est la nature (un peu dans les yeux de Redjep – un peu dans la voix de Jean-Quentin Chatelain ) ? Le malheur des femmes me touche plus, me fait plus mal. Un homme peut vieillir, une femme vieillit et transporte sa dureté et ses secrets bien fermés. Sa maladie. Une femme, je ne vois pas sa nature, peu, mais son angoisse. C’est ce qui me fait mal, peut-être. Ceci dit, on rigole bien. Chez Claude Régy on rigole pas (ou peu) parce que c’est dans le style religieux, mais chez les autres, si, c’est dans le style passons-un-bon-moment-ensemble – et on le passe ! Du coup les pièces se jouent plus longtemps, plus grand public, mais c’est la même connerie. La même connerie : rien n’existe, tout est absurde, sans but, sans joie, sans vérité, sans nature, sans joie, sans sentiment, sans découverte, sans ambition, sans émerveillement. Sans scintillement. Sans intelligence. Le pessimisme, la mélancolie.

What’s more human than poetry ? What’s more human than you and me ? Journées si courtes.

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