Monday, February 11, 2008

Retour de Guillaume sur les textes rassemblés sous le titre "Les nominations"

(...) J'ai lu tes textes. Je trouve ça beaucoup mieux, pour ce qui nous concerne. D'abord parce que tu commences à disparaître vraiment, ou alors, ce qui est encore plus fort, apparaître comme sujet au même titre que n'importe quoi ; et puis les formats, pas plus d'une page, comme des photographies. Ce qui est beau, c'est l'équilibre entre la continuité et la finitude, avec le saut permanent d'un truc à l'autre ; c'est quand on sent que le texte, même ultra court, a bien un début et une fin, indéniablement, mais que l'on est absolument pas capable de dire pourquoi. Là est la musique. Pas seulement le rythme et la mélodie, mais la musique qui est souffle, émanation d'un corps qui se tient, qui, même invisible, rayonne ou secrète. La musique qui est une pensée. Ce qui est beau aussi, on sent un traçage de deux ou trois " préoccupations ". On saute d'un truc à l'autre, mais pas dans le vide, ce n'est pas un mouvement nonchalant ou arbitraire, nécessité bizarre, à la fois purement rythmique et tonal, qui t'appartient: tragique / comique / romantisation du comique pour le reporter au tragique / etc... Bon, j'espère que je t'embrouille pas... Mais continue à mélanger les langues, la force de leur appel d'air est grande. Et applique-toi à conserver cette paradoxale continuité, cette continuité quantique qui est le ressort secret de ta musique (Seigneur, quelle pompe !) et prends garde que les coupures rapprochées ne virent au hachis. (...) Guillaume Allardi.

Labels:

Un paquet de news

Un paquet de news










Tu n’as pas tout à fait tort de m’aimer. Je n’arrive pas à saisir des bribes de poésie. Tout d’un coup, on sent, on a l’impression de toucher, on a des sensations… J’ai décidé que ça suffisait. Les heures-récit. Neige indifférente. Plus volatile, plus chaude. D’un mot à l’autre engoncée de noir, enfoncée, étirée de noir, « image infinie ». Le noir confus entre l’un et l’autre. Chaud. Jour – noir, jour – noir… Cette maison de Bucarest. Je veux une maison qui soit petite à l’extérieur et grande à l’intérieur. Une dose de vin. Depuis, il erre de Las Vegas aux Émirats, extravagant fantôme accompagné de ses trois enfants. La trouille à bon marché. Dominer, remplacer le monde. C’est pas un crime.










Yves-Noël Genod, 11 février 2008.

Labels: