Saturday, August 02, 2008

De la jaquette

De la jaquette

Vous savez, le « tissu poétique du monde »
Je ne me moque pas, j’y crois
Et la croyance…
Voyez-vous
Tant qu’on y croit…
Le tissu poétique du monde
Faut aller vite
Pour dire
C’est une question,
Paraît-il, de simultanéité
Simultanéité des plans du réel
Ah oui, le réel, heureusement qu’on l’a
On l’a là

L’indéformable des formes du jour et de la nuit nuit et jour contenus
Vous comprenez
Non, mais c’est égal
– On ne comprend pas
(De toute façon)
Comment ce qu’on dit pourrait en être

Ça n’a pas toujours été rose dans ta vie…
Les cris des animaux à la campagne
Point final
Je n’aime que ça
Une seule chose

Y a des filles aussi
Y a des filles aussi…

Le sexe, au contraire, on est pour
Des gonzesses cubiques

J’étais p’tit pianiste
Je chantais Parce que
(Parc' que t’as les yeux bleus, etc.)






YNG, Paris 2aoû8.

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Photographies de Marc Domage. Oh, pas d'femme, pas d'cri (Kate Moran).

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Define earth

Sous l’eau nagent les
Idées
Sous l’eau nagent les
Beautés
Le monstre du théâtre
Les galaxies
Tournent lentement
Sur elle-même
En glissant
Semble-t-il
Le soleil réfléchit
Des gratte-ciels d’ordure
Skyscrapers
D’or dur
Too much trash
Le soleil ensoleillé
Sur le tas d’ordure
(Paris brûle-t-il ?)
Les grands paquebots
De l’usure
Monceau de poussière
Comme au parc
Dans l’espace de
Diamant
Robot ! over here !
Une piscine à gogo
Avec Thomas le robot
I didn’t know
We had a pool
Quelques récits
Clairs ensemencements
La terre n’a plus de
Vie
Mais encore de
L’esprit.
Define earth
La nuit du poète
Des robots fous
(Défectueux…)
Speed and
Rhythm
Where’s the postcard
For where’s the
Blue sky ?
Sous les serviettes
Le défaut de la
Mémoire
Robots rebelles
Mutiny
Des énergies de
Rêve
Il n’a plus sa
Personnalité le
Robot indifférent
Indi Ferrand






YNG, Paris, 2aoû8.

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L trchn brl vc Thms Frrnd

espèce de genou
espèce de hibou
espesse de caillou
express de fou
tétoufrou toi, hein?
tétoufrouté du zob, hein?
moi mon patelin il é pourri, cé ça ktu di? hein?
t'insulte mon patelin? t'insulte ma vie? hein?
été fier. Il é fiereu en plus de ça, hein?
ilé fier le gamin d'dire ke mon patelin il é pourri.
ha bah ça...! ha bah ça y a du monde pour insulter les gens, hein?
mais pour dire des gentillesses ça non hein? ça non y a pu personne.
ha bah voila. On invite les copains à la campagnes et pi il veule vous boucher l'trou pis vous jetter dans l'o du bain.
ah bah ça merci. trobon troconne. et pis on fait miroitter des voyage dans la californie et dé fornication dans lé li avec des femmelles siliconées et sportive pi après on di ha bah non j'ai pu envie en fait té plu mon ami té pourri et jpar pu en californi.
ha bah ça trobon trocon é pa assez de fellation
ah bah ça, ça felationne pas des mass, ça cé sur
ha ça non. ça devrai felationner davantage ça débouch'rai tout ça ferai l'ménage
ha ça oui ! comme j'vou l'di moi madame
halalalalala
halalala
non mais !

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The clarity for the songs

The clarity for the songs

La chanson envolée
Not my whole life, but my adult life…
We move around like satellites
Autour de l’amour…
Being by the sea…
I like doing things
A family of gypsies

I live by the sea in California
And I write… walking… on the beach






Plus jamais de moments vrais
A bed of roses
Dans un château de Chantilly
Un château-hôtel
Mais j’ai dit non !
J’ai dit merde à Thomas aussi
Merde-merde-merde-fait-chier
A bed of roses
Au Dolce Chantilly
Se trouvant au milieu d’une campagne verdoyante
Chouchoutez-vous
Quatre étoiles (il en manque une)






YNG, Paris, 2aoû8.

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Photographie de Marc Domage. Oh, pas d'femme, pas d'cri (Kate Moran).

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Aimer est un sentiment pur que l’on préserve et que l’on chante

Elle est là debout sur mes paupières…

Le temps de la vitesse de Londres…

Le soleil tatoué, les verbes irréguliers…

Je ne suis pas chrétien, mais de tout je me souviens…






YNG, Paris, 2aoû8.

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Une chanson pour Guillaume

Dans ce luxe qui s’effondre
Dans les caves profondes






La sensualité en miroir et
La difficulté de rencontrer l’autre
Comme on dit

Deux prénoms magiques

Raphaël est avec une femme
Qui serre sur elle son paletot
Il y a de la neige
Et Raphaël…
Chante avec cette femme un peu molle
Qui ne danse pas, qui se laisse porter
Comme un poids
Un poids…
Jusqu’à ce qu’il la réchauffe
Par une fiole d’été
Dans la glace où l’on glisse
Comme dirait Georges Bataille :
On glisse…

Cette femme, il chante pour elle
Qu’elle est proche de la nuit
Et que lui, comme un enfant,
N’a plus de chemise
Mais ils glissent sur la glace
Dans un tango sans chorégraphie
Un tango bleu nuit
Et nous partons, allez viens
Mourir ensemble comme
Kleist et sa copine
D’abord toi, d’abord moi
Mourir dans une glissade du cœur

Je me souviens des rues
Et des nuits de Port-au-Prince






YNG, Paris, 2aoû8.

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Guillaume et la nature

La nature est douce comme un berceau. Nous nous demandons souvent, peut-être, ce que nous faisons à nous agiter, à performer, à mettre en forme. Mais à te voir dans le jardin, la dernière fois, je me disais, ben voilà, y a qu'à être. Nous sommes des gardiens qui ne gardons rien. Des bergers de l'enfance, du possible, du voir-le-beau. Nous nous tenons nous-même, nous faisons forme, nous ne débordons pas, nous nous rattrapons sans cesse, c'est lent et doux, souvent, ça n'a l'air de rien, de se tenir, mais notre fond d'inquiétude est notre effort constant, presqu'inconscient de faire forme. Être c'est faire. Il me semble que tout l'homme est là. L'action est peu. Nous n'avons pas beaucoup plus à faire que des tigres, ou des paons. Soigner son pelage, manger, aimer, et dans aimer il y a transmettre et mourir (mourir dans le sens de donner, de se désinformer).

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