Monday, October 06, 2008

Le lépreux désespéré

Anybody’s baby.

The queen. The other queen.

Aller où le roi va à pied.

« Contrairement à ce qu’on croit, pour être vu sur la photo, il faut bouger. »

My legs are now slender and strong.

L’énorme liberté. Et quand je dis énorme… La joie, à côté, c’est rien… La force, à côté, c’est rien. Ça court derrière, tout ça, comme les demoiselles d’honneur : non, l’énorme, l’énorme liberté… Le moindre mot ouvre les
multitudinous seas, rien de moins, rien de moins… France, tu n’as qu’à t’attendre à rien, je te collectionne ! Les rires sont enregistrés, c’est l’histoire de la danse.
No, I’m-off-into-the-realms-of-your-twisted-imagination. …and talk about death and taxes and guilt and decadence… Je faisais un lépreux désespéré. Well, I was being a desperate leper, you see.






I love the rain, it washes memories of the sidewalk, like.
Talent is unusable, wasted without work, dedication and a deep feeling to others. Such middle-aged joy. God bless that principle, God bless that potential !
High up in the Hollywood hills. …running John Wayne movies backward so the Indians would win… I’ve never, never been treated like that ! Il faut sauver le couple homme-femme !

Le crépuscule.
À la fin Nina disparaît et Felix continue de photographier, ne change rien. (Dans la lumière de la ville, dans la lumière de la lune.)

La langue anglaise est infinie, vous rendez-vous compte que je viens d’apprendre le mot « mane », jamais vu de ma vie, « mane », « crinière » ? « A growth of long hair on the neck of a horse, lion, or other animal. »
Yet there is the dictionary. There at our disposal are some half a million words all in alphabetical order. But can we use them ? No, because words do not live in dictionaries, they live in the mind… Je reprends mes notes, d’un passé récent. D’un passé récent. Grotte de mémoire, grotte du magasin. English words marry French words… Hotel Beethoven. « Ja, meine süsse, grün. » C’était la fin du chapitre. Et à l’envers. Finanzkrise. Perhaps every girl was really two girls… Then sleep began. Le sommeil a commencé. Les fenêtres effacées par le lierre. Ce qui se réassemble dans le miroir – derrière le miroir et dans le miroir. Les autres. Et la difficulté encore. Elle s’enferme dans la salle de bain et se regarde dans le miroir. Elle décide de faire un film plein de reflets, un film de Christophe Honoré. « Faire un film », « participer ». Then sleep began. Le sommeil de la pleine nuit. A commencé à l’envers. Depuis la chute des hommes. Since the Fall of Man. Les yeux morts, les yeux qui savent, incurious, old. L’argent retourne dans le temps. Que lui est-il arrivé à cette brave fille, que lui est-il arrivé ensuite ? Si je lisais le roman pour le savoir ? Une lettre est arrivée. Un jour. It was on the seventh day that the letter came. Que d’effort pour tout bien noter. L’orthographe – mais sa femme. Ce qui m’étonne… Et les langues…
La disponibilité… A memory game. It was on the seventh day that the letter came.

Be alone when you open this. La photographie d’une fille. Soudain. (Lorsque l’on tourne la page.)






Le bleu profond, le noir fidèle.
Ils jouent trop, la beauté du lieu – du rien – est perdue. Le mieux est l’ennemi du bien. C’est la lumière qui fait les choses.






I love what’s the camera’s doing. Can we do it without the actors ?






Il y a trente ans mourait Brel. Rien n’est plus drôle que le malheur. …l’explorateur d’une humanité au-delà et en dessous de la civilisation régnante…
L’échange. Sexuel. Amical. D’une cigarette de la jeunesse. La possibilité d’échange trash d’une cigarette de la jeunesse d’échange. Le mur du vent. À cent kilomètres-heure. A pea in spit. Un petit pois dans du
crachin. Bush, fishing.






Je suis dans la nuit (insomnie), mais c’est beau car les fenêtres donnent sur une présence ombragée. Une clairière, une ferme. La nuit. Georges Bush, Jacques Brel. La tristesse. Comment la force. L’insomnie claire, calme. Longue, lente, larme vivante, vraie, possible… La drôle de chaleur régnante.
An abundance of caution. Lui parler. Mais. Slips et camera (slips et mitraille).

Réfléchir au travail. Le travail au milieu.






J’ai aussi appris le mot « fly » (ou « flies ») : braguette. « An opening at the crotch of a pair of pants closed with a zipper or buttons ». Et qui veut aussi dire les cintres, the space over the stage, au pluriel. C’est des découvertes, c’est des découvertes. « The crotch », la
fourche (du corps humain).
Don’t shift yourself now. …and the weather on our side, for a change.
I think the girls are ready for us now. Le temps s’efface jusqu’à la nuit.






Petits légumes aux petits ognons, viande docile au couteau… Le dehors, ouvert comme la porte. (À force de passer quinze heures par jour devant mon ordi, quand je ferme les yeux, je vois mon écran.)
Dans les tons or et pastel.






Preconception versus reality. J’aime l’odeur de New York. …spending their time making, making things.
The talkative driver hadn’t stopped chatting. Un manteau des sentiments. Felix rêve au moyen-âge. Un gaz pourpre, un gaz violet. Mirror of the bathroom.

Jeunesse lente comme la limace, sable – et dans ce temps… Les oiseaux sales, les oiseaux rouges. Si l’on s’attache à ne pas raconter d’histoires. (Gardons-les séparées.) I’m not a hero, it’s my job. That sacred night. From one moment to a next. La négativité rouge dans la rue.
Les oiseaux se ruent. Et balancent… Ville-park. Si j’allais (un peu) à la rencontre des arbres aujourd’hui ? Ça me… Un peu d’amour, un peu de prière… Un peu pleurer face à l’écran.






When we touch, when we kiss… La fusée de satin. Le feu joli répandu sur la neige. Infect all the human race. (La course humaine.) Ce qui est beau – filles minces. The limits of race. A race apart.






Toutes les histoires qu’il se passe dans la ferme. J’ai une méthode pour écrire. C’est même effrayant… J’arrive pas à comprendre comment les autres écrivent. Si – ma méthode, c’est : « kill your darlings ».
Les punks ne sortent que le dimanche. Quelques naufragés du blanc. L’absolue équivalence entre jouer et improviser.
Berlin, capitale fantôme, aujourd’hui, parce que la peur m’habite (mais d’une beauté !) Peur de ne pas jouer la pièce. L’île aux musées, la coupole transparente, la gare transparente. Pour montrer quoi ? Le brouillard. Transparent. Un ballon dans le ciel de brouillard. La tour. Le park.
Deux élégants du KGB.
Les feuilles forment des médaillons de couleurs dans l’eau et sur l’eau. Le miroir, puisque c’en est un… Des homosexuels tournent dans mon dos. Les doigts fins de branches à l’infini plongent de chaque côté du miroir. Le noir parle une couleur animale. Les canards dans ce secret jardin – les homosexuels sont toujours dans les lieux les plus beaux – les canards s’abritent à l’ombre de l’ombre et dans l’eau de la pluie. J’en dérange un, col vert mordoré. L’eau noire, mais presque entièrement recouverte de feuilles. Et grise de profondeur. L’eau, la plaine de l’eau, le chemin. Verni, etc. Un gros cygne beige. Très curieux, on aurait dit un canard déguisé en cygne. La petite femme, la petite fille jette du pain aux animaux. Elle a la hauteur du bonheur. Trois pommes. Les enfants reculent épouvantés du cygne qui étend ses ailes. Well looky here. Le second degré. Dusty mirror. Elles tombent beaucoup, les feuilles. Longe la ligne. Partly sur me.
Maintenant les canards ont été remplacés par une sorte de flock, de horde de poules d’eau. Toute en noir. C’est décisionnel. Une Brigitte Bardot with black hair. Les mots interchangeables (au poids interchangeable). At the stroke of eight. Sur le coup de sept heures. Elle connaît les mouches. La nourriture pulvérisée. (Le bras de l’espoir.) Nous sommes entraînés dans une narration. Et quelques animaux aux ailes coupées dans les zoos. (Hélèna ne savait pas qu’on coupe les ailes des oiseaux dans les zoos pour pas qu’ils s’envolent.) (En fait une seule aile suffit, quelques plumes.) Les oiseaux exotiques. Une enfant suce un adulte.






J’étais heureux. La bière berlinoise, la langue anglaise, l’émotion m’étreint. A beam of love. Some people have fear but some have confidence instead. The dress, la robe de sang.
Le bébé de qui ? (Titre de pièce.)






On vit dans une ville où il y a un park, où il y a des bêtes qui vivent aussi. C’est cela qui est beau. Il n’y a plus de miracles. Avec coups de hanche, ronds de bras et sauts de biche.

Or just watch the boats go by…






Nous cherchons une solution. Pendant le temps où nous n’en trouvons pas, nous continuons de répéter la pièce dans le cas où elle ne serait pas annulée. Oui, moi, je suis moi. La clé d’un souvenir de bonheur. (Le gré du vent.)


No grief. Her room had a soul, the vestiges of a presence… délicatement prolongée…






The golden hand of the kings. La grande forêt, de dos, de face.
On écrit du théâtre. On peut dire que c’est une chorégraphie. Chelsea is teased at school and is so self-conscious about her weight that she skips gym class. That was called love for the workers in songs…







6-14 oct. 08.

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Felix

Vitry

« Je travaille in situ, dans les lieux, dans les contextes. C’est ma manière à moi d’envisager le métier artistique comme réponses à des commandes. Par ailleurs, je fais absolument ce que je veux. Ce qui n’est pas contradictoire. Je fais ce que je veux par rapport aux possibilités, à l’époque, la saison, comme on dit : le « contexte », par rapport aux comédiens disponibles, aux éclairagistes, aux vidéastes, aux artistes disponibles en général, par rapport à la demande, au lieu, au contexte… Les artistes et les comédiens qui travaillent avec moi font aussi absolument ce qu’ils veulent. Ce qui n’est pas contradictoire. Que chacun fasse absolument ce qu’il veut et le fasse avec les autres est l’évidence de ce métier, fabriquer des spectacles, fabriquer des films. Rien ne peut se faire que dans la joie la plus totale, la plus exemplaire. Comme dit David Lynch : « We're supposed to have so much fun, like puppy dogs with our tails wagging. » Ce métier ne peut pas se faire autrement. Le Studio-Théâtre m'invite pour une résidence d’automne. Une période de répétitions à partir du 3 novembre qui débouchera sur trois dernières journées d'ouvertures et de représentations les 5, 6 et 7 décembre 2008. Ces dernières journées seront probablement précédées d'avant-premières et seront encore suivi d’un stage d’une semaine qui aura lieu du 8 au 14 décembre. Le stage s’adresse aux professionnels ou aspirant l’être, c’est un stage traditionnel de théâtre. Le thème en est : « Fragments du répertoire ».
« Partant du principe que les scènes les plus connues sont les plus intéressantes (loi du marché), je tenterai de réconcilier les étudiants avec les différentes poésies, les différents styles, les différentes écoles que nous proposent le souvenir, la tradition et la célébrité. Nous mettront en relations (imaginaires) ces scènes du répertoire. Le cinéma étant définitivement consacré au théâtre filmé et la réalité elle-même pouvant aussi être considérée comme un spectacle, le thème et l’abord du travail seront des plus ouverts.
« Je propose aux personnes intéressées de suivre l'évolution du travail sur mon blog : http://ledispariteur.blogspot.com/»

Yves-Noël Genod






http://ledispariteur.blogspot.com/

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