Sunday, December 07, 2008

Et moi j’ai délibéré en mon cœur de traîner ma chair dans le vin

Percevoir le désir même comme une éponge
Et les vertes ronces cachent les lézards
Un chagrin d’amour ? Comment faire pour s’en sortir


Et moi j’ai délibéré en mon cœur de traîner ma chair dans le vin

L’amour est seul

Et voilà, deux cinglés d’plus dans la nature !
Le cheval dans la grand-ville, l’autoroute, Tolstoï
Le cheval galope – c’est un vrai cheval – dans l’église

Jour – nuit – jour – nuit – jour – nuit
Quelques cygnes blancs bien poivrés


La Descendance…






6, 7, 9 déc. 08.

Tout : en référence, depuis maintenant, à un blog exemplaire : http://guarantyofsanity.hautetfort.com/

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Hélèna Villovitch aurait fini un livre sur moi dont voici un extrait

Merde. Le téléphone. C’est Daniel, faut que je réponde, excuse-moi. Allo, oui. Oui, je t’ai reconnu ! Alors… Alors, on se met sur cette com ? Oui, mais quand, alors ? Oui. Oui. Je répète l’après-midi et le soir. On va sans doute annuler les deux premières représentations, parce que personne n’a réservé. En même temps, pour cette histoire de com, ça peut aller assez vite. Par exemple tu me montres ce que tu as prévu, et puis je te dis oui, d’accord, faut retoucher ça, ou pas… Un truc comme ça, non ? Ouais. Ouais. Non, mais faut se baser sur ce qui a déjà été fait, sauf que tu enlèves le texte d’Olivier Normand, par exemple, et puis tu mets à la place le truc de Liliane. Faut baser sur Liliane, et puis rajouter les trucs sur le stage. Pour le stage, faut mettre les dates et une bio de moi, voilà. Sinon, on peut se croiser demain matin ou après-demain matin. Mercredi ou jeudi, y a pas de problème. Si tu veux. A l’heure actuelle, j’ai trois réservations, à partir des flyers que j’ai envoyé à tout mon fichier d’adresses. Ben non, ça répond pas du tout, du tout. Bon, je vois un peu pourquoi… Evidemment, écrire « ni répétition ni représentation », cette double négation ça fait pas venir les gens… C’est vrai que « répétition ouverte » c’était déjà pas génial, mais là, c’est encore pire. En plus, c’est loin, ce théâtre, ouais. Mais, euh… Ouais, c’était ça, l’esprit, faire quelque chose de complètement exceptionnel… Mais là, c’est complètement raté. La com est ratée total et du coup je suis un peu inquiet. Ouais. Ah oui, c’est ça. Si on arrivait à rencontrer des jeunes et tout ça, ce serait bien. Ce serait plus intéressant, parce que… Ouais, parce que… Ouais, ce serait pas mal, des gens du coin, des jeunes. Ça changerait, tiens. Parce qu’alors là, je renonce un peu, je dois dire. Il y a des gens qui m’écrivent… Ils disent, je viens le soir que tu veux, on pourra manger après. Tu vois le genre ? S’il faut vendre un pack avec dîner au restaurant en plus… Je sais, je sais. Comme c’est un spectacle qu’est pas, qu’est justement… Enfin qui demande que les spectateurs soient très actifs… En même temps, j’ose pas relancer les gens un par un, comme euh… Les homosexuels, qui sont le gros du public que j’ai eu ces dernières années… Parce que y a pas de paillettes. Pour le moment, y a pas de paillettes dans ce spectacle. Et puis j’ai l’impression que ça va pas aller dans le sens de la paillette. On cherche, hein, mais enfin non. Pour le moment, moi ça me plait beaucoup comme ça. On va voir. Ah non, faut pas dire que c’est chiant ! Oui, oui. Ben, essaye jusqu’à jeudi de mettre en place les textes, là, que je t’ai envoyés, et puis tu m’envoies le tout et je te dis s’il y a des trucs qui me semblent faux, tout ça. Si t’as le temps. Ah, t’as pas le temps ? Bon, jeudi, alors. D’accord. À jeudi, alors. Bisou.

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Ménagerie de Verre, mardi

(Feuille de salle.)



Mamzelle Poésie*, c'est l'événement de l'automne - ou de l'hiver, l'événement ouvert. C'est une pièce de Liliane Giraudon sur la création, avant la création : toutes les possibilités, toutes les nuits, toutes les histoires et rien. Le vide, contraire du vide, jardin fleuri. Tout a déjà été dit dans ce sens. Cela s'appelle pour moi faire un spectacle. Il y en a eu plusieurs ici-même. Dont un dans le noir total (toujours la même métaphore) qui s'appelait Le Dispariteur. Un autre avec de l'eau partout, éclairé aux fluos qui s'appelait Elle court dans la poussière, la rose de Balzac. C'est toujours la poésie, c'est toujours le théâtre. L'installation d'Yves Godin se suffit à elle-même, c'est la neige, c'est la montagne, le silence d'une soirée en montagne dans la neige. C'est une sensation physique. C'est la poésie. C'est féminin. C'est complètement ouvert. On rajoutera peut-être un ou deux hommes nus pour nos amis homosexuels (le gros du public, rendons-lui hommage), mais enfin, ça concerne un peu toute l'humanité ce que nous racontons là - Yves Godin, Liliane Giraudon, Bénédicte Le lamer, les hommes nus... vous et moi. Alors, prêts à décoller ? Welcome dans la gueule du blanc !

Yves-Noël Genod

* qui s'est joué jusqu'à dimanche dernier au Studio-Théâtre de Vitry pendant dix-huit représentations.

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