Thursday, December 25, 2008

Departir (Ballade des contradictions)

Inventer de toutes pièces. La ruine du sommeil. La lumière robot. La croisière des yeux bleus. Les yeux doubles. Les deux yeux. Enfin, les yeux normaux, quoi ! « Con c’qui t’adore » s’étoile dans les deux yeux. La réalité, elle est filmée, mais seulement dans certaines conditions. Mais qui c’est, à l’appareil, là ? Un homme, avec cette joie de la mode…

Et c’est toujours le cas. Le départ du vide.






Le 26 décembre, jour de neige, gouttelettes de vin, de vent…

On a accusé pendant tout un week-end un médecin d’avoir assassiné une vieille dame. …Connues des services et des maraudes…
La longue grève des professeurs. …Et son cortège de brutalités, de famines et d’épidémies… Les diplômes, trop nombreux.
Michel Mouton est le surnom de François Villon qui vient de tuer un homme. Ma mère va « juste au p’tit magasin juste d’à côté ».

La
Ballade des contradictions.
Le
Débat du cuer et du corps de Villon. Autrement dit Villon.






…Et, l’encre gelée et à court de bougie et de feu… Itinéraire. Disparition…
« Ouhou ! », revient ma mère du p’tit magasin.

Le ciel de frangipane. Il y a les chemins et, au bout, les fermes. Demande-lui s’il a des lunettes de soleil. La rivière d’Ain. La dent Parrachée. Dieu ne peut donner que son amour. C’est une bonne nouvelle, non ? Que l’amour. Pour le reste : incapable, un infirme, il sait même pas ce que c’est. Du coup, créateur de l’univers, ça reste à prouver, l’univers n’a pas l’air d’être créé par amour, mais les astrophysiciens le découvriront peut-être.

Arrière, poussières !... Au large, espèce d’Incas de carnaval !...
Les enfances, les enfances nouvelles.
Tout le monde, tout le monde est illisible.
C’était un gosse qui était fâché avec l’école.

Une question pour le bac : « L’univers a-t-il été créé par amour ? »







25, 26 déc. 08.

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My questions echo in my mind

Aimer lourd liquide






Et encore « À tes souhaits ! »… Pan ! Pan ! Pan ! Tu veux la moitié avec moi, Nathan ? Pardon ? J’vais la vider parce que j’en ai besoin. Elle est où ton écharpe, toi ? Dans l’sac à dos ? Un gonflement de l’appareil génital. Faire scandale, répondre à une commande. Le déjeuner sur l’herbe. Prop’e tôt. On voit le sol comme la mer. Sur cette Terre Sainte qui n’a pratiquement pas connu la paix depuis deux mille ans. Le miracle des enfants. Tant de monde. Une immense fiesta. Les animaux qui, ben, qui divaguent sur l’autoroute. Dans le crépuscule des grands fonds glissent d’étranges poissons aux yeux noirs. Effiler les aubergines en languettes translucides. Ça s’rait pas mauvais, une bonne soupe ! De l’huile d’olive qui vient de Palestine…






Pierre a toujours une longueur d’avance, une longueur de grand frère (dans mon imagination – je ne parle pas de la réalité, mais de celui, bien sûr, que – malgré moi – je m’approprie – malheureusement). Par exemple, le poème de Duane Michals, « What I wrote », y a qu’à lire ! (Plus l’œuvre de Duane Michals.) Aussi, il a changé le titre de sa liste de citations sur l’amour, il avait d’abord choisi celle de Louis-Ferdinand Céline, l’infini des caniches, bon, mais maintenant, le cœur du sujet : Jean Rostand, « Qu’il faut donc aimer quelqu’un pour le préférer à son absence ! » Nous y voilà…






Oui, le poète… Le calme centre de la connaissance. « The absolute » est un nom de parfum. (Vous noterez que je suis anosmique…) Acknowledgement : acceptance of the truth or existence of something. « My pride enjoys the false luxury of vanity ». L’accomplissement de ma propre ignorance… « En être complice. » Le verre de l’attention. La loupe magnifique. « My personality has the permanence of fog. »






Je suis chez mes parents, c’est agréable. Hélèna est à Paris, c’est drôle. Qu’est-ce qu’elle fait ?






25 déc. 08.

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Conte de Noël (du 25)

Pierre, ni pierre ni chair, volatile. Vivant. Mais une idée du vivant si étrange, si spirituelle, si moderne (du futur ?)… J’avais une formule qui m’est venue ce matin pendant mon sommeil au côté d’Hélèna sur cette histoire de « chair », une formule intéressante, un pas, un bouquet – mais je n’m’en souviens pas. Je m’en souvenais absolument, pourquoi noter quand on se souvient absolument ? Parce qu’on dort. Tu vas t’en souvenir ? Oui. Au moins assez pour te souvenir de l’oubli… On dit que Pierre est brillant. Certainement, mais ce n’est pas seulement ça. C’est transparent aussi. La brillance… d’une présence. C’est totalement fantomatique. Dire que Pierre n’a pas été là – dans ce qu’il décrit – serait aussi vrai que de dire qu’il l’a été. Il l’a été comme un ectoplasme, un voile passe invisible entre des présences, une membrane, une paroi insensible. Écrire, Marguerite Duras en a tellement écrit d’écrire, s’y reporter ? Ce n’est pas ça… Ce serait la musique, le théâtre, la peinture aussi bien… Et quoi d’autre ? La religion : non. Le cinéma : oui. La chirurgie : oui. La boucherie : sans doute non. L’enseignement : inimaginable. Le ministère… Le livre : plus tard, évidemment. L’astrophysique : je n’sais pas. L’écologie : je n’sais pas. Le commerce : possible. La finance : possible… La présence, cette paroi insensible, ce mélange. Ce que nous cherchons – et touchons – au théâtre…






25 déc. 08 (cliquer sur le titre).

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