Saturday, December 27, 2008

Sur la scène immense, noire et dépouillée, il s’avance à pas lents

Sur la scène immense, noire et dépouillée, il s’avance à pas lents...






Un Hongkong stylisé et chatoyant…
Un écrivain au manteau d’Arlequin, dit-on de Salman Rushdie dans « Télérama ». Les « informations » que je dis que nous cherchons à nous échanger avec Pierre, ce sont les secrets de famille, dit Salman Rushdie, ce qui fait tenir les familles ensemble. « D’ailleurs les pièces rapportées, votre beau-frère ou votre belle-sœur ne sont intégrées que lorsqu’on leur a confié les secrets de famille. »
Tous ces personnages shakespeariens de la rue, les pickpockets, les prostituées, les bandits, les hommes des bas-fonds…
Akbar, le monarque éclairé de L’Enchanteresse…, ouvre une « maison de tolérance » où ses sujets ont le droit de tout dire – y compris de nier l’existence de Dieu.
Le contraste entre la vie monastique – la discipline de l’écriture – et la vie grégaire me va très bien, dit encore Salman Rushdie, ce mot dont je dois toujours sortir la définition de ma tête (il a le son de son contraire, pour moi).
L’écriture permet le contraste.
« Mais je reconnais que la lecture a un effet sur l’inconscient : quand nous aimons un livre, la sensibilité qui s’en dégage s’unit à la nôtre, et nous voyons le monde à travers les yeux du romancier. Simplement, c’est un effet du hasard, c’est comme tomber amoureux, on ne peut rien programmer : vous ouvrez un livre, et bing ! Moi, je sais quand ça m’arrive parce que ma lecture se met tout d’un coup à ralentir : je ne veux plus que ça se termine, je veux rester dans cette relation… » Ma rencontre avec Pierre ? Un effet du hasard, etc. Ralentissement, relation… Ralentissement infini… (Heureusement, c’est les vacances…)






Un grand espace et c’est le théâtre. Pierre, l’écrivain. (Au manteau chatoyant, bigarré, baroque, mathématique…)

Tous les insectes tombent en pierres.
De l’encre, des plumes et des pierreries… Jewels, feathers and ink.







27 déc. 08.

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RELIGIONI ET BONIS ARTIBUS

(A descent into drunkenness and sexual dissipation)






Les noms marrants. Je regarde Pierre Richard dans Les naufragés de l’île de la Tortue et je me souviens que Depardieu avait appelé Claude Régy pour lui dire qu’il fallait qu’il change ses goûts, que Pierre Richard était fabuleux (avec qui il jouait La Chèvre ou quelque chose comme ça). J’ai offert le coffret de DVD des cinq films de Jacques Rozier à mes parents en leur disant que c’était les plus beaux du cinéma français. De loin. C’est vrai. Enfin, peut-être qu’il y a de très beaux films, mais en ce qui concerne « la vie », Jacques Rozier est, certes, le sorcier – comment fait-il ? Comment fait Pierre Courcelle ? Ça me repose un peu qu’il n’y ait pas que Pierre… Je crains de ne pas arriver à suivre… Il faudrait que je lui dise… que je vais devoir revenir bientôt à mes petites affaires – ça peut pas être les grandes vacances tout le temps… Si j’étais à niveau dans mon domaine, celui de Jacques Rozier au cinéma ou de Pierre, il faudrait que je sois Klaus Michael Grüber (ou rien…) (au théâtre). Bon, j’en suis loin…

Bien sûr, ça me fait plaisir que Pierre parle de moi sur son blog, mais c’est un peu douloureux aussi. Et peut-être en est-il de même pour lui (il parle de « trouble »). Je préfèrerais qu’il ne parle pas de moi et je préfèrerais ne pas parler de lui. Ce serait plus pur. Ce que je préfère lire, ce sont les notes anciennes, quand il ne pouvait pas savoir que j’étais là – absolument pas.

Un spectacle, c’est comme une caisse de résonance, alors, bien sûr, il suffit d’un rien… (Solal hurlant en coulisse.)

Chez Émilie Borgo, je note le début d’un poème sur une affiche : « Moi, j’ai rien contre les anges / Mais ni pour non plus ». Puis elle me montre un programme – et la prochaine personne qu’elle invite est un artiste plein de promesse, anglais. Il écrit : « Humains vs animaux. Un homme en colère dans une robe. Silence brisé. Comment pouvez-vous désirer et être désolé pour quelqu’un en même temps ? Comment sonne la musique des oiseaux ? » Elle me propose de donner un stage. « …des trisomiques, des gens comme ça… » « Y en a un très handicapé. Il est dans un lit roulant, il ne bouge que la tête et les yeux. » Chose rigolote : en sortant de chez elle, sur une devanture : « Pascal Bourreau, maître d’œuvre ».

Très pauvre, très pauvre partout, je vais vivre très pauvre… (But… with lovely shoes.)

L’argent de la culture ne sert qu’à payer de l’administration, Émilie Borgo me le confirme.

À la librairie Montbarbon, je note la citation sur « la belle page blanche ». Charles-Ferdinand Ramuz, La Grande Peur dans la montagne.

…Mais qui ont tous… – Tout s’recoupe ? – Oui.

OBSÈQUES DE LA POSTIÈRE TUÉE : L’ÉMOTION DE TOUT UN VILLAGE

Retrouver – sur « apparaître » – Wallace S. : il est possible que paraître soit être.

APRÈS LA NEIGE, LE SOLEIL A ILLUMINÉ LA VILLE

VENGEANCE, FRIC, UN PEU DE SEXE…

Des kiwis de leur jardin ! Ramassés en octobre, mûrs à point en décembre.

L’ART À LA PORTÉE DE TOUS : DES COURS POUR APPRENDRE LE PLAISIR (Avec.)

Tireur d’élite, une question de concentration. C’est mon père qui commence à me parler de cette question qui aujourd’hui m’intéresse – à cause sans doute de la résonance de ce mot, « concentration », qui a le sens, que je ne comprends pas vraiment, de la citation d’Emerson que donne Pierre : « The one prudence in life is concentration; the one evil is dissipation. » Donc, l’histoire à la fin du repas, c’est qu’il a failli être tireur d’élite. Il était bon au tir, « c’est une question de concentration ». « Et, en plus, ils s’étaient aperçus que j’avais l’cœur qui battait lentement. » Ils s’en étaient aperçus parce qu’il fallait courir très vite sur huit kilomètres, puis ensuite passer « à un endroit où normalement on aurait dû avoir peur, une espèce de musée des horreurs, moi, ça n’m’a rien fait du tout. » « – Pour être pas pris comme tireur d’élite, tu avais fait exprès de tirer à côté. Tu te disais : où ils vont m’emmener ? », dit ma mère. Et mon père m’explique pourquoi ça ne l’intéressait pas d’être tireur d’élite : « Tu sais c’qu’ils faisaient, les tireurs d’élite, en Algérie ? Ils descendaient des mecs à d’ces distances… » « On était dans l’p’loton de sergents, on était toute une bande dont deux professeurs de gym, on s’était entraîné à tirer dans les jambes. » « Si le commandant passe par là, vous tirez un peu plus haut… » « On avait des silhouettes des fois qui se dressaient ou qui passaient… » « Oh, ben, y a des folklores à l’armée... »

IL N’Y A PAS DE MÉCHANCETÉ DANS LE FILM ET L’HUMOUR N’EST PAS CORROSIF.

Le petit journal de Bourg-en-Bresse.

« …La déchirure… – La quoi ? »

LE VIAGRA EST PROPOSÉ NON PAS À DES JEUNES (ET VIRILS) CHEFS QUI N’EN ONT PAS L’USAGE…

« Ferdinand » me fait penser à « fer blanc ».
Les chiens, toujours à proximité, pour l’écho, la résonance, la résonance à proximité… l’amitié… de la forêt ou de la ville.

Pierre en chien husky ? (Rassemblement.) Mais ce que l’on cherche, Pierre et moi, c’est à se donner des informations l’un sur l’autre, des informations essentielles – à se connaître, se rassembler. Frappé à quel point c’est incroyablement lent, de rassembler (dans mon cas ?) Les chemins de traduction, de raccourci ne sont pas compris. Dans quel cas les prendre ? Au théâtre, on est censé ne faire que ce qui peut être compris immédiatement. J’ai fait des choses si différentes que je me retrouve avec toute une famille très nombreuse comme des formes d’ubiquité que je ne sais pas rassembler. D’où l’idée de cette fête, en janvier, donner du champagne à tout le monde… et fermer boutique. C’est vrai, j’ai lancé des pistes partout et rien ne se ressemble. En ce moment, je m’occupe de Pierre – mais on commence à voir…

Est-ce que la dissipation ne serait pas extraordinaire ? C’était ma sœur.

Le soir, au chalet, on dirait que quelqu’un marche sur le toit.
Le chemin que lui trace la rivière.
« Au moment où Joseph levait la tête, le rose s’est éteint sur le glacier, qui est devenu pâle dans toute sa longueur, en même temps qu’il semblait s’avancer à votre rencontre.

Il parut venir à votre rencontre avec une couleur méchante, une vilaine couleur pâle et verte ; et Joseph n’avait plus osé regarder, il s’était mis à marcher plus vite encore en baissant la tête ; heureusement que bientôt la belle lumière jaune clair du feu brûlant sur le foyer s'est montrée en avant de lui dans l’ouverture de la porte ; et Joseph a tenu ses yeux fixés sur le feu sans plus les en détourner. »






26, 27 déc. 08.

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Ray-Ban

La citation du jour

« (…) à présent un homme continuait d’écrire les preuves de son existence, comme quand on met des lettres l’une à côté de l’autre, pour une phrase, puis encore une phrase, dérangeant ainsi le premier la belle page blanche par ces traces qui se voyaient de loin. Où est-ce qu’il va ? »

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