Thursday, January 08, 2009

Ce que je fais (crainte de Dieu)

La fille qui me posera des questions (et il faudra que j’ai les réponses)






J’ai cherché sur Internet ce que c’était qu’un sarouel, c’est un pantalon du désert. Puis je suis allé sur L’Habit fait le dandy, j’y ai lu : « La tendance de l’hiver : mêler noir et plusieurs nuances de bleu. The trend of the season : blend black and different shades of blue. » Là aussi, j’ai appris deux mots que je ne connaissais pas : « trend » et « blend ». Le désert… Ce s’rait p’t-être une idée… Au lieu de ça : l’emmanchure des rues, la psychanalyse jouet, nez immense.






Aisselles qui montent, épaules qui flottent






J’ai un ami, bon, il se trouve qu’il est psychiatre, de métier, mais c’est circonstanciel, il s’appelle du nom de mon acteur préféré, Thomas, du nom aussi de ce type dont j’ai été amoureux cet été – une parenthèse, peut-être, là : j’ai rencontré Thomas hier au soir, Thomas, l’acteur, mais dans des circonstances pénibles – bien que tout à fait par hasard (je le dis à Bénédicte) – il venait de passer la soirée avec Ludovic qui boit comme un trou, et, en effet, ils avaient tous les deux roulé dans le caniveau, Thomas, l’acteur, quand je l’ai rencontré, était d'ailleurs tout seul, ensuite quelqu’un a proposé de la drogue et je suis parti, c’était sordide, mais, bref, fin de la parenthèse – donc, qu’est-ce que je voulais dire ? Oui, mon ami Thomas, le psychiatre (Pierre travaille bien au ministère de l’Éducation), qui, par la plus grande des coïncidences, porte le même nom que mon acteur préféré et que le garçon hétérosexuel dont je suis tombé amoureux cet été après Oh, pas d'femme, pas d'cri, le spectacle que j'ai fait avec Thomas l'acteur, – ça m’avait bien touillé la tête, quand même, cette histoire ! Heureusement qu’il s’appelle pas Pierre ! – non, le prénom Pierre est neuf ! – c’est déjà ça ! – cet ami psychiatre, donc, à qui je racontais qu’Hélèna écrivait un livre en me prenant comme modèle et les problèmes de gravité que cela semblait poser dans not’e couple, m’a suggéré, il y a un moment déjà, d’écrire sur elle, moi aussi. Comme je lui disais récemment (je l’avais revu) que « ça semblait marcher », je mettais les textes sur mon blog qu'elle lisait, et comme je lui disais – c’est un ami, n’est-ce pas ? – que je pensais que, de toute façon, je pouvais bien écrire tout ce qu’i'm'passait par la tête, du moment qu’il y avait le nom d’Hélèna dedans, ça passait – vous me suivez ? – du moment qu’il y avait le poinçon du nom d’Hélèna dans n’importe quel bout de mon blog même qui sent la pisse – ou mieux encore d’Hélèna Villovitch – ou même d’Hélène Villebasse (les mauvais jours) – ça passait comme une lettre à la poste – eh bien, Thomas, l'ami, m’a suggéré que je lui propose, à elle, que je change son nom pour plus de discrétion... Qu’est-ce qu’on rigole avec ce copain qui s'appelle Thomas ! Qui est, par des circonstances complètement exceptionnelles, aussi l’ami d’ma sœur que j’ai retrouvée dans le caniveau, heureusement qu’il s’appelle pas Pierre, d’ailleurs, l’ami que j’ai retrouvé dans le caniveau et dont je suis récemment tombé carrément amoureux, etc.






Des seins ou des pectoraux, qu’est-ce que j’aimerais ?






Au Café de L’Industrie, les serveuses qui sont engagées sont BELLES. Je me demande si ça se fait naturellement que ne se présentent, par miracle, que d’adorables créatures – dont le client solitaire s’émerveille – ou s’il y a une sélection. Quand on regarde le ballet fluide et contemporain de ces serveuses (qui ont l’air de faire ça comme un job d’été), on se demande – toujours le client solitaire – pourquoi, par quelle folie, il ne faudrait, dans sa vie, ne toucher qu’une seule femme. Je veux dire toucher et pénétrer. Dans le cas, la scène que nous décrivons, bien entendu le verre de Morgon n’est pas accessoire (ni non plus le stylo et le carnet) ni non plus la perspective, après un canard au miel – avant une partouze il faut bien manger –, d’aller enfin à l’anniversaire de Cecilia et d’y retrouver peut-être, si ce n’est Pierre en personne, au moins ses frères et ses sœurs. L’homme à côté de moi : « Faudrait que j’aille voir Hélène … proposer mes services... (Moue. Sens : Je peux toujours essayer, qu’est-ce qui m’en empêche ?) Vous savez, quand vous êtes patron de restaurant, vous avez tout un ensemble de serveuses délicieuses, eh bien, vous mettez une black sublime qui se balade dans le restau comme dans la savane, une black aux cheveux courts, eh bien, ça érotise tout ! – une black un peu garçonne, sans hanche, en Levi’s Hedi Slimane, l’air d’une star – mais noire. Ce que je dis là, on ne peut pas le dire en Amérique, j’en suis bien conscient, nous, en France, on a un wagon de retard. À côté de moi, si vous aimez les freaks, une fille à gros seins. Mais magnifiques, hein ? De la lourde branlette, Fellini, pardon, espagnole. Celle qui dit : « Moi, j’vais prendre une entrée un plat ou un plat un dessert. … Oh ! des escargots ! » Et c’est un p’tit blanc avec des locks* qui se la tape ! (avec des p’tits yeux d’obsédé, aussi) (et de drogué). La fille est plutôt gothique, un corset à lacet qui place son avantageuse poitrine en porte-à-faux fascinant.

Une phrase pour Pierre (de Jorge Luis Borges) : « Avec le temps, tout poème se transforme en élégie. » Le temps, l’imparfait.

Alors, ça, j’ai regretté de ne pas avoir mon appareil photo, restauration de la fontaine de la Roquette par PIERRENOEL !






8 janv 09.

*Les dreadlocks ou cadenettes, appelées parfois tout simplement dreads ou locks ou encore rastas (à tort), sont des mèches de cheveux emmêlées qui se forment seules si les cheveux sont laissés à pousser naturellement, sans l’utilisation de brosses, peignes, rasoirs, ni ciseaux durant une longue période. Le mot vient lui-même de la Bible et de la crainte de Dieu (dread of God). (Wikipédia.)






Thomas va au Mexique. Je l’ai vu hier tout à fait pas hasard, mais dans quel état ! Il m’a dit qu’il était avec Ludo, qu’il avait dit à Bénédicte qu’il était avec Ludo, mais je me suis demandé comment Béné pouvait le laisser sortir avec Ludo : ils étaient dans le caniveau.

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