Monday, March 16, 2009

François Fargue

« Jamais dans toute l’histoire du Tanztheater un spectacle ne nous aura offert un texte aussi subtilement drôle et percutant que celui récité avec une classieuse nonchalance par Yves-Noël Genod tout au long de C’est pas pour les cochons ! de Kataline Patkaï et du même Genod. Kataline y évolue en tenue de campagne au milieu de ravissants animaux de la ferme puis subitement en tenue dite affriolante avant de se dénuder ainsi que son compagnon, le beau et bien bâti Yvonnick Muller, tels Adam et Eve dans un jardin d’Eden somptueusement enneigé.

On est ici au sommet du ravissement des mots et des images, et enchantés par ce voyage étrange où se mêlent tout ensemble Baudelaire, Rousseau et les douces notes de Pierre Courcelle assis nu à son piano. C’est extra. Vive Vanves et son festival ! »



Nicolas Vergneau m'envoie cette citation, je la place sur mon blog et j'envisage de la répandre à tout mon carnet d'adresses (nous aimerions beaucoup redonner cette pièce, Kataline et moi) et, là, Olivier Normand m'appelle (on se souvient que j'avais répandu le texte qu'il avait écrit sur Oh, pas d'femme, pas d'cri) et je lui lis la première phrase. Tout à coup, ce qui me paraissait naturel, quand je le lis à haute voix, me paraît dérisoire, complaisant... Je lui demande si l'action de répandre ne serait pas pris comme de la vantardise... Nous parlons un peu de la stratégie face aux programmateurs, sujet qui m'ennuie immédiatement parce que justement j'aimerais proposer l'amour (sans stratégie), pas la guerre. Et, là, Olivier me cite de mémoire la phrase de René Char (tirée du Nu Perdu) : « S’assurer de ses propres murmures et mener l’action jusqu’à son verbe en fleur. Ne pas tenir ce bref feu de joie pour mémorable. »

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