Monday, October 26, 2009

La méthode Alexander

Il faisait beau, il faisait nuit, la poésie, ça m'fatigue, je suis seul un p'tit peu. J'suis dans un train, ça berce, ça calme. Toute l'époque moderne épuisante, heureusement il y a les trains ! (C'était déjà bien quand j'étais gosse.) Le train... Si j'pouvais me calmer comme me calme le train... dans la vie... Le train traverse des régions, des pays. Aujourd'hui je vais à Bruxelles-Midi. Bruxelles, ça s'ra la merde, Paris, c'est la merde, mais entre Paris et Bruxelles, c'est le train. C'est la joie, c'est le calme, c'est le coin du feu, c'est le repos du guerrier. Le train-train.
La nuit dernière X était agité comme un animal, je ne savais pas quoi faire pour le calmer. Il voulait jouer (plus que jouir*), il m'a même donné des coups. Ce qui l'excitait, c'était que Luigia m'avait ouvert le corps grâce à la technique Alexander. J'étais très embêté, j'avais envie de me blottir contre lui, de dormir avec lui, le bonheur gratuit, comment disait Hélène Bessette ? Le Bonheur de la nuit, mais, lui, il ne reconnaissait pas mon corps, il aboyait, il me triturait, il était tout disponible à échanger, que je le mordille aussi, et puis, avec son engin tout dur, il voulait pénétrer à tout prix, il donnait des coups, il voulait entrer, il voulait jouer par tous les trous, il voulait créer des trous, il aboyait, ses cheveux touffus luisant, il voulait démolir le travail de Luigia, il voulait jouer.

* Plus tard X m'a dit que, sur le côté, il avait failli jouir simplement de ma respiration.

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