Monday, March 09, 2009

Ocytocine

quand tu te réveilleras : sache que j'ai pensé à toi (avec délice, c'est bien aussi de pas se voir tout l'temps, y a pas que l'corps !) j'ai eu aussi cette image du soleil blond toute la journée... quelle audace incroyable ! tu m'en trouveras d'autres ? j'ai relu aussi plusieurs fois le récit du marché, j'aime beaucoup, c'est la vie des légumes... j'ai lu aussi hier une histoire sur les loups quand ils deviennent des chiens, il y a si longtemps (un temps où l'intérêt entre les deux espèces allait si loin que les hommes pouvaient allaiter les loups), ça aussi, ça m'a trotter dans la tête. ça fait partie des sujets que j'aimerais voir envahir ma vie... bref, la nature, la neige, la poésie, l'amour... le soleil, la mer... avec encore quelqu'un qui m'a appelé "Jean-Pierre" aujourd'hui, la dame qui m'a donné des places pour demain (qui m'a demandé plusieurs fois mon prénom, "J'aurais dit Jean-Pierre...") et puis l'hiver est fini : je voulais te dire, tout à l'heure, en allant à Chaillot en Vélib' avec Felix, nous nous sommes trouvés pris sous une giboulée de mars, je voulais te donner la bonne nouvelle : je me suis enfin aperçu que le temps passait !
bises

YN

à part ça, je te souhaite un prompt rétablissement !






Je me réveille parce que j'ai faim ! C'est bon signe. Mangé du pain complet, bu un peu de thé, ça devrait aller. Courbatures toute la journée, oreilles qui bourdonnent, mais ça va mieux, là. Convalescence ! Pour moi aussi, c'est bien de penser à toi, d'interroger les impressions de ces derniers jours. Le marché, c'était bien, et ça me fait relire L'Olive, ce qui est encore mieux. Moi aussi j'ai repensé à cette image de la tête blonde du soleil dans l'océan, c'est si simple et si beau (et si toi !)... Je relis les deux premières strophes : le plus beau, c'est peut-être la musique, l'économie de voyelles, tout est en [onde] et en [ui], et pour le reste, quelques [o], [a], [é] (avec cette étrangeté bien connue de la langue française qui du point de vue des sons rend le jour [ou] plus sombre que la nuit [i]). (Et la fin de la 2e strophe, pour dire qu'il a plus de soucis qu'il n'y a d'étoiles dans le ciel : quelle syntaxe !)
Rassure-toi, ça m'arrive, à moi aussi, de me faire appeler Jean-Pierre (mais jamais Yves).
Je retourne sagement sous la couette, te trouver d'autres poèmes.
Bisous,
Pierre

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