Monday, October 12, 2009

Mie Coquempot

Mie Coquempot
Clear Chat History
12:44amMie
hello, ça te dirait de faire une hairdance pour moi?
12:45amYves-Noël
alors heu j'pensais à toi justement à la seconde, mais qu'est-ce que ça peut bien vouloir être ?
12:49amMie
eh bien... c'est de la vidéo-chorégraphie. ça se tourne chez moi, le matin, dans mon bureau. il faut improviser avec tes cheveux sur deux chansons. ensuite, je reprends ton matériel que je monte sur une autre chanson, un standard pop. on prend un café et on parle tout ça quoi... et... au mois de juin, il y aura une méga projection d'env 20 hairdances durant les bains numériques d'Enghien.
tu peux aller sur mon profil et tu verras celle d'Ingrid Cogne que j'ai montée sur du Hendrix

12:50amYves-Noël
bon, c'est ok de toute façon, pas dans les quinze jours qui viennent, mais ensuite...
12:50amMie
super, en novembre?! c'est beau et cruel la lumière de novembre
12:53amMie
au fait, je voulais te dire que je te trouve très ... beau. pas de séduction ni de désir, mais juste, je te le dis parce que je le sens... et je réalise que je serai bien incapable de te le dire en vrai
2:00amMie is offline.
2:00amYves-Noël
Mie is no longer online. The following was not sent:
c'est très gentil ! (send as a message)

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Danton et Robespierre

Les hommes politique, reprenant l'anonymat malades des voix d'Internet qui, quand elles s'en décollent, vont parfois aussi voter, reprochent maintenant aux artistes de défendre l'un des leurs, Roman Polanski. Mais défendre toujours les lois qu'ils votent eux-mêmes, ce serait pas du "corporatisme", ça non plus ? Moi, je dis, moi, personnellement, que les lois que votent les hommes politiques sont très mauvaises et qu'il ne votent pas les lois qui seraient les bonnes. Après ça, il est normal que, par exemple, les médecins défendent les médecins et que les artistes défendent les artistes simplement pour cette raison, parce que les lois sont très mauvaises et pour les artistes (de telle ou telle sorte) et pour les médecins et sans doute aussi pour les boulangers, les décrets sont atroces, les arrêtés sont pires et les circulaires sont nulles ! Toute cette ignominie, cette fainéantise, ce délire officiel d'ailleurs parfaitement volatile et changeant comme l'air, un jour on est roi, un jour on a la tête coupée, toujours au nom de l'Etat, du bien commun et de la justice bien entendu "la même pour tous", au nom de "l'égalité", la "fraternité" (puisque celui qui a la tête coupée et celui qui regarde la tête tomber sont évidemment les mêmes, n'est-ce pas ? puisque Jean Moulin qui se fait torturer et celui qui torture sont évidemment, comme nous savons, les mêmes) ne correspond pas à la réalité, mais au fantasme pur, au délire, destructeur. Que les lois sont censées être les mêmes pour tous, c'est même déjà en soi une aberration suffocante. Les lois créent et sur-créent de la souffrance. La délinquance ne diminue pas (mais augmente), les prisons sont de plus en plus remplies, débordent. La peine de mort a maintenant été remplacé par le suicide en prison : un tous les trois jours. Ça aurait pourtant été bien décrit par la littérature, n'est-ce pas ? Si la littérature était lue. C'est même, paraît-il, qu'à ça qu'ça sert, la littérature, la peinture aussi, la musique, à décrire ça : l'ignominie des lois. Eh bien, non, on fait comme si ça n'était jamais dit, ni lu, ni entendu. J'ai joué Vénus et Adonis, à propos, récemment. La déesse de l'amour aime un gosse super mignon. Elle souffre. Ok, le gosse est la victime puisqu'elle le viole et puisqu'aussi, à la fin, lui, il meurt, un sanglier, un salaud, pas elle puisqu'elle est immortelle évidemment... On fait comme si ça ne se savait pas. Comme si les auteurs, les artistes, n'avaient jamais existé pour le dire. Et puis de toute façon, pourquoi s'énerver ? Comme on sait, un auteur est vite mort - on est plus calme avec les morts. La vraie loi humaine, la seule, voulez-vous la lire ? c'est celle qui dit : Il est interdit de souffrir. Tout le reste est permis. Ça, c'est depuis toujours. En mai 68, il y a eu une jolie version rénovée : Cesser de faire le gendarme pour soi et les autres.

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Belle du soir

"Comment répondre à la question de Platon : qu'est-ce que la beauté ?"

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Butoh

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Paris, ce matin


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L'extrême-droite

Parce que c'est un artiste on le poursuit, on dépense de l'argent pendant trente-deux ans pour qu'un juge puis l'autre puissent le présenter sur leur tableau de chasse (à la foule de leurs électeurs). Parce qu'il a fui cette folie (la "justice"), on le condamne à perpétuité, on condamne aussi sa victime à perpétuité, selon ses propres mots. Par ailleurs si on voulait purger l'art de tous les "salauds", il ne resterait peut-être qu'Emily Dickinson, peut-être, mais ni Flaubert ni Proust ni Kafka ni Genet ni Malraux ni Picasso ni Maupassant, ni Pouchkine ni Chaplin ni Tolstoï ni Caravage ni Molière... enfin, cette liste m'ennuie car elle est exhaustive, le fait est que si on avait mis ces gens en prison ou sur le bûcher ou à la pile électrique, il n'y aurait tout simplement PAS d'art, voilà pourquoi il faut défendre les artistes si on s'intéresse à l'art plus qu'à l'artisanat par exemple ou à la vente des olives... La société que je hais apparaît en ce moment en se dévoilant, jouant la fragilité, c'est pour ça que je suis motivé. Pour moi, l'ordre moral, le politiquement correct, le mot "pédophilie" obsédant toutes les têtes, le nihilisme, c'est à dire le grossissement de tout dans le mal n'a qu'un nom et qu'une odeur : toujours et encore, que ce soit de gauche ou de droite : l'extrême-droite. L'extrême-droite, je le rappelle, majoritaire en France. Au moment de l'abolition de la peine de mort en 1981, 63% des Français s'y sont opposés. Le peuple dégueulasse - le même peuple, toujours ! Personnellement, ça m'intéresse plus que Roman Polanski finisse son film plutôt qu'un juge inconnu soit réélu à Los Angeles par les Américains religieux ! La société de plus en plus schizophrène, émerveillée par la beauté des hommes et des femmes jeunes, comme il va de soi, et se trouvant des boucs émissaires (les artistes, tout trouvés) pour expurger sa honte d'y succomber... même rétrospectivement !

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Un compliment mérité

Salut Laurent !

J'espère que tu vas bien !
Juste un mot pour te redire (puisque c'est encore plus fort le lendemain) à quel point j'ai été soufflé par ton travail ! J'ai trouvé tes comédiens-danseurs incroyablement sexy (ça, j'aurais pu le dire au débat, mais j'ai pas osé - et heureusement que Joris a rapidement parlé de sa femme et ses enfants...) Le lendemain, donc, j'étais effrayé de l'ampleur de ce que j'avais vu, évidemment jaloux (dans le bon sens, bien sûr...) La vie comme changée, les astres. T'as intérêt de me tenir au courant de c'que tu fais parce que moi, hein, je m'balade partout en disant à tout l'monde que j'ai jamais vu une chose comme ça de ma vie ! Et pourtant c'est la vie, il serait temps de s'y mettre ! "Ne pas tricher", comme dit La Callas...) Enfin, tout ça, c'est des mots, mais c'est vrai que - comment dire ? - c'était comme l'amour, c'est vrai, et l'amour comme le dit d'ailleurs Jean-Luc Godard : "Les gestes du travail et les gestes de l'amour sont les mêmes" et sûrement aussi Robert Bresson, par exemple, le genre de gars qui s'y connaissent encore, en gestes...

Des bises

Yvno



(Il s'agit d'une avant-première de Laurent Chétouane.)

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Belle de jour

"Garçons marcher avec couilles, filles avec nichons." (Accent russe.)

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Le Gitan


(Nicolas Marchand.)

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Belle de jour

"Cela peut sembler paradoxal, mais c'est une évidence en art : on atteint son but par l'emploi du maximum d'artifice, et l'on parvient d'autant plus à faire quelque chose d'authentique que l'artificiel est patent."

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La Mondaine

Aujourd'hui j'ai revu Dominique (Über). Elle est arrivée très en retard au cours de Wayne (Byars) et, pendant un moment, personne ne l'a reconnue. Elle était la-fille-qui-est-en-retard, Wayne a piqué une crise et l'a finalement acceptée. Moi, je ne l'ai reconnue que beaucoup plus tard quand elle m'a fait coucou. Elle m'a dit qu'elle se demandait ce qu'il lui arrivait. Elle était en retard parce qu'elle n'avait pas trouvé de nounou pour sa petite fille d'un an, Faye (comme Faye Dunaway). Je lui ai parlé de la publicité que nous avons vue, Pierre (Courcelle) et moi, hier, avant le film de Frederick (Wiseman) : une publicité pour "Le Parisien" qui dit qu'on y trouve facilement des nounous. Le Parisien, c'est aussi le titre du livre de Thomas (Lélu) que je lis en c'moment. J'ai parlé avec Dominique du projet de Boris (Charmatz) de réunir trente danseurs pour sa prochaine pièce La levée des conflits, titre emprunté à Roland (Barthes). Elle m'a demandé de lui passer le bonjour, elle a pris ses coordonnées parce qu'elle a perdu récemment son téléphone. Elle m'a demandé si j'étais toujours avec Hélèna (Villovitch). En ce moment, Dominique travaille avec Pierre (Huyghe) et Kate (Moss) au musée des arts et traditions populaires. Elle va essayer de m'avoir une invitation "en priorité", me dit-elle gentiment, mais comme les présentations (aux dates populaires : Halloween, Noël, 1er mai...) sont à chaque fois pour seulement cinquante personnes "choisies", lui a dit Pierre, je n'y crois pas trop. Plus tard, j'ai rencontré Micha (Lescot) qui joue à partir du 15. Au début il ne me reconnaissait pas parce que j'avais mis la cagoule Martin Margiela ce matin après m'être lavé les cheveux, et c'est vrai que c'est une cagoule qui ne laisse voir que les yeux (heureusement d'ailleurs que personne ne m'a arrêté). Je ne retrouve plus le bonnet Rick Owens acheté à New York, le bonnet phrygien. C'est triste d'avoir perdu ça. Micha m'a dit qu'il fallait que je vienne, c'est au Rond-Point, il m'a donné son numéro de téléphone pour que je l'appelle quand je veux pour les places. Mais le plus important : sortir Roman (Polanski) de taule.