Tuesday, October 13, 2009

culbutoh

le corps est un livre à déchiffrer
le danseur se met en état de crise
il cesse de respirer, freine la circulation sanguine, perd ses souvenirs personnels

le baiser des jumeaux

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Réponse à un blog de "Slate"

Vous oubliez, dans votre argumentaire (et tous les autres avec vous, infinis sur ce sujet), une chose étrange : le temps. Vous agissez, vous et l'opinion (dans sa majorité) comme si vous possédiez la machine à remonter le temps. Dans certains cas c'est intéressant de remonter le temps, c'était important de juger Barbie, je pense, ça amenait, je suis sûr, de la pensée, mais dans le cas de Roman Polanski, je ne vois que de la bêtise. Vous répondez aux informations précises sur le contexte d'une époque envoyées par Mira Balla par le conseil de visionner le clip contre le viol de Clara Morgane, mais, le clip, il est de maintenant, non ? On peut tout rejouer avec la machine à remonter le temps, le procès de Jésus aussi bien, mais dans le cas présent, permettez-moi de vous le faire remarquer, cela se fait au détriment de deux personnes réelles (ainsi que de leurs enfants, etc.) : Roman Polanski et Samantha Bailey, toutes les deux comme condamnées, selon les mots de Samantha Bailey, à perpétuité et qui vont devoir, pour votre plaisir pour moi incroyablement pervers, rejouer les années 70...

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Le contexte en 1977 (remonter le temps)

Extrait de Wikipedia: Majorité sexuelle

En matière de relations homosexuelles, au-delà de l'amendement Mirguet (1963) qui en faisait un « fléau social », la majorité était à 21 ans. Dans le contexte de la libération des mœurs, celle-ci a été abaissée à 18 ans par « effet de ratissage » en 1974 en même temps que la pleine majorité civile.

C'est lors de ce débat sur l'abaissement de la majorité sexuelle et d'un débat parlementaire sur la réforme du code pénal à ce sujet, conduisant à la rétrogradation de certains crimes au statut de délit, qu'un certain nombre d'intellectuels français ont défendu l'abolition même des lois sur la majorité sexuelle, entre 1977 et 1979. En 1977, de nombreux philosophes et penseurs, y compris Michel Foucault, Jacques Derrida et Louis Althusser, parmi tant d’autres, ont signé une pétition adressée au Parlement demandant l’abrogation de plusieurs articles de la loi et la dépénalisation de toutes les relations consenties entre adultes et enfants de moins de quinze ans (la majorité sexuelle en France).

Le 4 avril 1978, une conversation approfondie détaillant les raisons de leur position pro-abolition a été diffusée par la radio France Culture dans l’émission « Dialogues ». Les participants, Michel Foucault, Jean Danet et le romancier/activiste membre du FHAR Guy Hocquenghem ont tous signé la pétition de 1977. Le débat fut originellement publié en français sous le titre La loi de la pudeur.

En outre, deux lettres ouvertes ont été publiées dans les journaux parisiens, prônant la libération de quatre prisonniers accusés d’avoir eu des rapports sexuels consentis avec des mineurs sexuels. La première a été publiée dans Le Monde du 26 janvier 1977, et a été signée par 69 personnes, y compris Jack Lang, Bernard Kouchner, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, Roland Barthes, André Glucksmann et Guy Hocquenghem. La seconde a été publiée dans Libération du mois de mars 1979 (reproduite plus tard dans L’Express du 7 mars 2001) et a été signée par 63 personnes.

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Juste du soir

"L'obscénité aujourd'hui n'est plus sexuelle, elle est politique (...) En français il y a une expression argotique-érotique très claire, le "bourrage de crâne", pour signifier cette forme très destructive de perversion, ressemblant davantage à un meurtre qu'à un coït, qu'est le viol politique."

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Vermeer ou Bacon



Le cinéaste Roman Polanski

Je lis toutes les inepties qui sont écrites contre Roman Polanski et j'en peux plus. Maintenant, c'est le ponpon ! Maintenant que l'affaire Mitterrand ne semble déboucher sur rien, retournement de veste, on dit : "C'est en fait l'affaire Polanski, il a défendu à tort le cinéaste, c'est de là que lui sont venues ses emmerdes." On entend dire : "La violence d'un ministre défendant le viol." C'est ça qui a provoqué l'ire de Marine Le Pen, vous comprenez, et de Benoît Hamon, le père de famille Benoît Hamon, et de Manuel Vals et de l'autre, là, j'oublie son nom, ah, si, il faut s'en souvenir : Arnaud Montebourg - eh bien, tout est bien qui finit bien, voyez, puisque réconcilions-nous-les-Français (et même avec les Américains, tiens, tant qu'on y est) : on a enfin eu Polanski ! On l'a bien traqué et p'is on l'a eu ! Il se cachait depuis trente-deux ans, il fuyait, le salopard... Des amis influents s'en doute, des protecteurs... Et cela grâce aux Suisses, les Suisses courageux, les gentils petits Suisses blancs, on va enfin le juger - parce que, bien sûr, il faut bien l'dire, on avait ça sur la conscience, oh, oui ! on se sentira mieux après, comment dire ? plus "sain", on se sent déjà mieux, voyez - douce France - voyez les progrès que l'on a fait : maintenant on poursuit les violeurs, les pédophiles, c'est bien simple, toutes les formes de "domination" car le viol vient toujours de la domination, n'est-ce pas ? Et tout ça grâce au féminisme qui découle de 68, on le sait, voyez, la libération des femmes-et-des-enfants, d'ailleurs c'est Daniel Cohn-Bendit lui-même - plusieurs fois lui-même déjà repenti - qui, le premier, s'est désolidarisé de Roman Polanski, c'est un signe, ça, c'est fort, c'est signe que les temps ont changé - optimisme - en mieux, oui, il s'est étonné de la manière qu'avait Frédéric Mitterrand de défendre Roman Polanski sans connaître le dossier (vous m'avez compris). Mais Frédéric Mitterrand, on n'en parle plus, vous comprenez, c'était une erreur, il l'a dit lui-même, il a fait une erreur, c'est comme une erreur judiciaire, si vous voulez, une fausse piste, rien de concret, du pipeau, ça ne pouvait que chiffonner les meilleures familles (pour rien), mais là, alors là, ne nous trompons pas - aucun risque d'ailleurs, c'est tellement évident - c'est du brut, de l'or en barre, c'est du vrai, du viol, c'est pas comme du Frédéric Mitterrand, le faux Mitterrand, petit joueur, va, pas le vrai, même pas le vrai, attention encore, protégé par Nicolas Sarkozy, alors, là, de toute façon, le consensus peut revenir comme à deux-cents-cinquante à l'heure sur l'autoroute de l'ivresse - et, en effet, on ne mélange pas le PS et le FN tout de même, quel amalgame, c'est sordide ! Marine Le Pen, quelle conne, celle-là, mais Benoît Hamon, tout de même non ! C'était sordide. Tout s'apaise déjà, vous allez voir, tout va s'apaiser, c'est bien la preuve qu'on a tous eu raison - et quand ces cinéastes - les amis du couple, probablement ! - se seront calmés eux-aussi - d'ailleurs on les entend moins, déjà, vous avez remarqué ? - emportés qu'ils sont aussi toujours par leur satané goût des paillettes ! du bling-bling ! du Fouquet's... plutôt que de la prison... vous verrez comme ce sera chouette à voir de voir enfin Roman Polanski devant la-justice (américaine) saine et sauve, ça va être, comment dire ? chouette à voir puisqu'il va prendre cinquante ans tout rond à soixante-seize ans (il en a déjà fait trente-deux, remarquez). Mais, avant ça, y aura encore mieux, vous allez voir : la victime qui voulait qu'on la lâche, elle viendra s'expliquer encore : "Etait-ce un viol ? Aviez-vous déjà pris cette drogue ? Que vouliez-vous faire dans la vie ? Votre maman vous avait-elle envoyée à Roman Polanski dans la villa de Jack Nicholson, oui ou non ? Ou peut-être y étiez-vous aller de vous-même en cachette ?" Peu importe que cette jeune fille en-dessous-de-quatorze-ans soit maintenant la mère de trois enfants, que Roman Polanski le soit de deux (onze et seize ans), ce que le monde veut, c'est avoir la conscience tranquille, le monde, il veut ça et continuer d'y croire - au progrès de la justice et de l'égalité pour tous ! On a bien rattrapé Barbie, alors... Le passé n'est pas le passé. Un jour il faut payer. Tu ne perds rien pour attendre. Et que ça servent de leçon à tous les salauds ! Parce que c'est pour les autres, les autres victimes, hein ? les autres salauds, c'est un exemple, c'est pour faire exemple. C'est désarmant de bêtise, de consensus, je voudrais le dire ici comme ça : c'est honteux tout ce qu'on lit - comme toujours la bien-pensance, surtout quand elle se donne l'air intelligent (on est des intellos, mais on écoute le peuple - et le peuple est d'extrême-droite, que peut-on y faire ?) et cela se retournera encore... parce que ça va éclater - c'est tellement faux - ce sera peut-être une guerre, c'est triste, mais c'est peut-être nécessaire, les guerres, faut expurger, d'ailleurs tous ceux qui s'expriment les ont bien défendues, les guerres, en leur temps, curieusement les mêmes gens, exactement, déjà là, en pleine forme, quand c'était le temps des guerres, ils les ont mises du côté de la loi, c'est tout simple, les guerres, du côté de la loi et de la nécessité... Personnellement je ne savais pas qu'il était si détesté, jusque là, le cinéaste Roman Polanski...

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Belle de jour

"What I want to do is to distort the thing far beyond the appearance, but in the distortion to bring it back to a recording of the appearance."

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Belle de jour

"There are only sexual obsessions."

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Petite fille passant en coup de vent


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la danseuse aux yeux clos

la musique et la danse ont un tempo très lent, la danse est à l'intérieur, un voile se déchire, s'élève, mais c'est à l'intérieur, il n'y a pas de sortie parce qu'il n'y a pas de monde, la brise effleure néanmoins l'absence de toute fleur

les doigts tournent doucement autour du visage et presque rien ne bouge

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histoires de butoh

XX était discrète et moins connue, nature poétique, sensibilité, fragilité, alors que le butoh est déjà marginal par définition, son maître lui conseilla de rester dans l'ombre, l'ombre de l'ombre

on la voit s'approcher de l'eau, elle tient une ombrelle au-dessus d'elle, elle ne se préoccupe que de l'ombrelle

elle avait cousu, pour mourir, une multitude de petites pierres sur son kimono, elle ne dansait plus, presque immobile, (...) lentement

il y avait les os et il y avait la vie, la poussière n'a pas de vie, elle emplissait son corps d'oiseau de soleil et de vin, dans des proportions infinitésimales

rejetez votre "moi" et voyez ce qui s'élève alors, même un moment d'adoration suffit

une fumée creuse voyage à travers les plantes, elle a traversé les saisons, les nuages

théâtre du temps, la salle est plongée dans le noir, décor du pauvre, la tête cachée par un chapeau informe, une forme humaine, un grand silence règne dans l'auditoire

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Juste du jour

"Pour moi, simplet, Dieu c’est un truc pour penser mieux à soi-même et pour ne pas penser aux hommes, pour déserter en somme superbement."

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