Saturday, October 17, 2009

Belle de nuit

"J'adore cette image de William Blake...
& un bout de phrase de lui aussi envoyée par un cher Stéphane : "...to see the whole world in a grain of sand..."
we are all made of stars : un résumé de physique quantique...
& on fait une bise à l'univers.
un peu avant se disperser dedans..."

Labels:

Belle de nuit

"Va. Ce monde, je te le donne. Va. Jamais n'abandonne. C'est vrai qu'il n'est pas à l'image. Des rêves d'un enfant de ton âge. Je sais, le monde a des accents. Souvent, il nous montre les dents. Mais je l'aime comme je t'aime. Et je voudrais tant que tu l'aimes. Je voudrais tant. Tu en es le vivant poème. Pars. Le monde est un espoir. L'espoir, jamais ne l'abandonne. Oui, le monde est notre histoire. De matins clairs et de nuits noires. Je sais. Je sais que le monde a des armes. Le monde parfois nous désarme. Mais il t'aimera comme tu l'aimes. Il t'aimera. La vie est un poème. Que tu vas écrire toi-même. Pars. Ce monde, va le voir. Jamais ne perds l'espoir. Va. Dans ce monde, va te voir. Traverse les miroirs. Je sais. Je sais que le monde a des dents. Comme nous, le monde se défend. Mais il t'aimera comme tu l'aimes. Et je voudrais tant que tu l'aimes. La vie est un long je t'aime, Un long je t'aime. Pars. Ce monde, va le voir. Traverse les miroirs. Et jamais, jamais n'abandonne. Va, va. La vie est un long je t'aime. Que tu vas écrire toi-même. Va. Et jamais, jamais n'abandonne. Va, va. Va, traverse les miroirs. Où se reflète ton regard. Tu es un vivant poème. La vie est un long je t'aime. Dont tu es le vivant poème. Le vivant poème. Le vivant poème. Mon vivant poème."

Labels:

Le film d'or








La neige ne tombe que sur lui

L'art ne m'intéresse plus, voyez-vous, une société qui met Roman Polanski en prison - voyez-vous, pour ces petits cochons j'ai dû payer une assurance pour qu'ils ne mordent pas les spectateurs ou, s'ils les mordent, dans le cas où ils les mordraient - mais ça n'arrive jamais... Ça n'arrive jamais qu'il y ait des cochons sur scène et ça n'arrive jamais qu'ils mordent les spectateurs parce que ça n'arrive jamais qu'il y ait du théâtre et qu'il y ait des spectateurs, ça n'arrive jamais... On m'a demandé de parler du butoh, mais, voyez-vous, je vais vous parler des sorties de secours. Les sorties de secours sont de plus en plus grandes, elles augmentent chaque année, vous avez remarquez, je me disais pourquoi ne pas en faire une immédiatement de dix mètres sur dix plutôt que de les faire augmenter lentement en douce chaque année... Les consignes de sécurité augmentent chaque semaine, c'est chaque semaine qu'il faut ceci, qu'il faut cela, d'ailleurs les gens n'ont plus le droit de se réunir en public, c'est ça, la vérité, il s'agit d'empêcher tout rassemblement et toute pensée.
Pour parler de mon cas personnel, mais on n'en parlera pas longtemps parce que ce n'est pas la question du cas personnel, l'heure est beaucoup plus grave, l'heure est à l'heure de l'accueil que nous faisons à l'extrême-droite en lui définissant une société où elle n'aura plus qu'à s'enfiler comme dans des pantoufles. Notre seuil de tolérance a-t-il considérablement baissé ? Rêve-t-on d'une vie à emmerdement zéro ? L'ultra-droite est déjà là, elle est la société. Alors je voulais juste rappeler quelques banalités, tant qu'on ne me scotche pas le clapet, tant qu'on est soi-disant encore dans une société où chacun a droit de dire ce qu'il lui passe par la tête sans qu'on l'interpelle (à condition quand même que ce soit inoffensif), juste redire quelques banalités inoffensives : la société hait l'art, hait l'artiste et l'artiste toujours retourne cette haine en amour, je rêve d'un artiste qui mettrait le feu à son public. J'ai voulu qu'il arrive quelque chose au public, j'ai voulu qu'il arrive quelque chose à la société, j'étais jeune, c'était il y a six ans, j'ai fais trente-et-un spectacles, voyez-vous, les deux-tiers ne peuvent plus maintenant être repris à cause des nouvelles directives de sécurité... Voilà pour mon cas personnel.
Je passe maintenant la parole à Nicolas Moulin...
Nicolas Moulin, vous avez participé à un spectacle dans le noir, un spectacle qui ne pourrait plus se donner actuellement, vous avez écrit Rose bonbon, vous avez demandé en 1977, dans une lettre ouverte, la libération de quatre prisonniers accusés d'avoir eu des relations consenties avec des mineurs sexuels, vous avez signé avec Bernard Kouchner, Jack Lang, Michel Foucault, Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, Roland Barthes, vous avez demandé leur libération. En 1977, vous avez demandé avec Michel Foucault, Jacques Derrida, Louis Althusser, la dépénalisation de toutes les relations consenties entre adulte et enfant de moins de quinze ans, ce qui pourrait choquer à notre époque. Vous avez été l'ami de Guy Hocquenghem, de Tony Duvert, de Gabriel Matzneff, de Frédéric Mitterand, de Vladimir Nabokov, de Jean Genet, de Gustave Flaubert, de François Villon. Humbert Humbert, professeur de littérature né à Paris, quitte l'Europe à la suite de plusieurs désillusions. Vous l'avez connu.
Nicolas Moulin, vous avez accepté dans un spectacle qu'un aspect de votre vie sexuelle, votre vie intime soit jetée en pâture au public, vous aviez donné carte blanche. Vous avez accepté que votre nom soit utilisé. Vous aviez juste demandé qu'on retire un détail concernant votre petite amie...

Labels:

Belle du soir

"Il n'y a que les jeunes gens qui aient une relation à la folie."

Labels:

Belle du soir

"Moi, je me déguise en homme pour n'être rien."

Labels:

Avec l'œuvre d'art contre la société

C'est étrange cette histoire d'immunité pour les artistes, bien sûr qu'il faut demander l'immunité pour les artistes, on peut d'autant plus la demander que la société n'est pas près de la donner, elle hait les artistes (et réciproquement).

Et ceux qui refusent l'immunité aux artistes doivent dire ce que c'est que l'art pour eux et on verra : ce n'est rien pour eux.

L'artiste ne devient le véritable artiste que quand il est fou.
Et je continue avec l'aide de Thomas Bernhard, Minetti. Il est celui qui parle là où tous se taisent. Avec l'œuvre d'art contre la société, contre la stupidité. L'acteur enlève son masque à l'écrivain et le remet et chasse le public !

Mettre à la stupidité le bonnet de l'esprit. La messe du théâtre.

La tête en avant contre la société ou contre l'opinion publique !

Labels:

excellent sujet de nouvelle

une femme seule a envie de faire la cuisine pour quelqu'un qu'elle aime. sa cuisine prend feu. elle appelle les pages jaunes mais le type a dix ans de moins qu'elle. elle s'étouffe avec des sushis et se réincarne dans un candidat de Un dîner presque parfait

Labels:

les Pieds Nickelés font du butoh

les Pieds Nickelés font du butoh

comme un océan sans borne, un papillon traverse

renverse

procès du singe

bruits de vie, fanfare, s'adresser à

Labels:

John Wayne

Try to walk like John Wayne
la lumière de Nice, le soir de Paris
celle-là, j'arrivais pas à la jouer

Labels:

Singapeur

ces wagons de banquiers...
l'homme est une femme comme les autres...
nudité, lenteur et érotisme
(investir dans un slip volumateur)


la mort n'est pas en Asie

Labels:

Albin et Renato

retire le drap des paupières
le sommeil, les joies de la terre

Labels: