Wednesday, January 20, 2010

Dernière soirée au Cintra

Dernière soirée au Cintra, on entend Nico à la radio et j'ai regardé Le Petit Journal, cette émission qui supplante Les Guignols parce qu'elle montre les marionnettes vraies des hommes politiques et des peoples, plus besoin de latex (même si l'amour du rétro (PPD...) peut encore faire durer l'émission). On entend autre chose à la radio, maintenant, que je ne sais pas nommer. J'adore cet endroit France profonde mais-avec-Internet, du coup j'ai l'impression d'être dans un spectacle de Jérôme Deschamps, le blog aide à voir. Je suis un peu charrette, je prends le train tout à l'heure et d'abord la navette ! Je vais laisser Charlotte, Monique et Roselyne... Je ne connais pas le nom de la patronne obèse qui ressemble à une gouine, mais ce n'est pas péjoratif, ce que j'écris, loin de là : JE L'ADORE ! Je les ai vues passer leurs journées d'hiver ici, ces deux jours. Il y a des blocs de glace encore aux carrefours et aux places... Avignon, on ne peut pas savoir à quel point c'est touchant, l'hiver. Il faut venir pour le croire.

20h26 !

J'ai eu la navette de justesse, je suis à ma maison maintenant, j'ai traversé l'hiver, la nuit, le périmètre. J'ai pris le bus où j'étais seul et le train émeraude ou quelques types dormaient. J'étais tranquille. A l'arrivée, le RER, la misère, les bas-fonds... Soit on ne la voit pas, la misère, soit on tombe dedans et on se dit : il faut faire quelque chose ! Ils ont bien réussi les TGV, ça paraît pas si monstrueux de réussir les RER ! Qu'est-ce que j'écrivais dans mon carnet ? Oh, des tonnes de choses. J'ai pensé à tout. J'ai oublié, dans ma précipitation, mon cordon de téléphone, sans doute au Cintra. J'ai dit à la patronne : "Il faut que je paye tout de suite, la navette est dans deux minutes !" Puis, en attendant que passe la carte et reprenant une formule que je lui avais entendue dire la veille : "Quel con je fais, alors !" Le train avait cette couleur profonde émeraude. J'y lis le livre de Jean-Jacques Schuhl. Entrée des fantômes devient "Electre en automne". Toujours cette manie des titres. J'imagine un personnage pour Thomas. Un personnage de producteur sorti du livre. J'imagine Marlène avec un fouet et j'arrive, à un moment dans le livre, à la formule : "Frankenstein-le-Dandy". Alors j'écris à Claude Schmitz qui m'a proposé le rôle. Des histoires d'argent. A Avignon, cet hiver, on m'aura foutu une paix royale. Remerciement particulier au Cintra. Menus : pot-au-feu, manchons de canard, filet de rouget, daube avec, chaque fois, du côte-du-rhône, de la salade et un café.

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