Sunday, February 07, 2010

L'ignorance

Aux sceptiques, au public :

L'ignorance


"Très bien, mais même si c'est vrai, cela ne change rien. Vous me faites penser à l'universitaire d'après qui Hamlet n'aurait pas été écrit par Shakespeare, mais par un type qui portait le même nom. Si vous croyez que le Christ était le fils de Dieu, qu'Il est ressuscité et a tué la mort, on peut toujours vous dire et vous prouver par a + b qu'Il n'était qu'un second couteau débile ou même qu'Il n'a pas existé, cela ne change rien du tout. Vous avez tout à fait raison de rechercher la vérité, mais vous devriez savoir que la vérité, c'est Lui. Autrement, tout ce que signifient vos propos, c'est que vous ne croyez pas en Lui, c'est à dire que vous êtes ignorant."

Le TGV va de plus en plus vite, il fonce dans des tunnels. On ne peut pas décrire, c'est trop lent. On l'a fait pour ralentir, on le fait pour ralentir. Mais on le sait qu'en décrivant on ne décrit rien de rien de la réalité. Car le TGV va plus vite. Il traverse le chas des aiguilles - le chas des églises -. Les tunnels et les cimenteries. Il met en rapport, suivant la direction qu'il prend, ou la Suisse des montagnes ou le Midi de la Méditerranée. Il traverse des coteaux, des rideaux, du bocage. Des montagnes, des collines, des lignes. Du gris, du ciment, de l'ocre, de la matière. Les paysages, parfois, sautent à la gueule comme des images, je veux dire : comme des images accomplies, comme des chats plus que comme des chiens. La nuit sérieuse, vraie donne la couleur. La couleur vineuse entre dans l'espace. Dernier éclat d'un rêve inoccupé. L'âme ? Que nous dit Mallarmé ?
Inoccupation des sols des terrains, inoccupation par le fait d'aller debout plutôt que couché. Inoccupation d'être appuyé sur l'air, sur l'autre aussi, à sa manière. Les vignes, le pain, la terre, il suffirait de peu pour qu'on en revienne aux valeurs vraies.

L'hallucinogène

L'arrivée à Marseille, dans le Sud qui ouvre si vaste est un hallucinogène. Ma mère, mon histoire, l'absence de mère, le stress pendant la grossesse, le père, le vin, le soleil sur la découpe des montagnes, tout ça - avec le pays qui s'ouvre de plus en plus - l'amour - la musique et l'amour - la musique et la littérature et l'amour et les deux jambes de l'amour et l'amour - tout ça est hallucination non consciente, mais commentée, consommée.

"L'hallucinogène, toute la population en prend sans le savoir, en permanence, mélangé à l'eau du robinet et c'est à son effet qu'elle doit de reconnaître chaque soir le Guide sous les mêmes traits harmonieux."

La contre-drogue, le "lucidogène", si on veut...

Labels:

0 Comments:

Post a Comment

<< Home