Monday, August 23, 2010

Les Antiapôtres

Toast

Joseph Chance, l'acteur le plus anglais et le plus clever que je connaisse, nous a ébloui d'un toast superbe dans cette cour de restaurant italien - avant l'orage frankensteinien - dans lequel nous étions réunis, nous les vingt-six, pour ce repas de dernière où le vin nous était offert.

(Je précise que ce repas, cette soirée, était une des plus merveilleuses qui soient car, bien que le spectacle ne soit pas passé auprès du public - j'y reviendrai - nous étions une équipe nombreuse qui nous entendions extrêmement bien.)

Or c'était aussi l'anniversaire d'Aurélie et aussi celui de Joseph Chance, cette dernière. Et Joseph, déjà saoul, mais plus clever encore, son intelligence décuplée, a levé son verre.

Il a dit en substance - allez, il faut que je m'en souvienne - il a dit... Il a cité Lord Byron, c'est ça, qui avait écrit quelque chose pour son trente-troisième anniversaire, puisque c'est aussi l'âge qu'il vient d'avoir... et l'âge du Christ. Si je retrouve ce poème, je vous le mets... Enfin, bien entendu, ce dernier repas ressemblait à la Cène... Et Joseph remarquait fort justement que nous n'étions pas treize à table, mais vingt-six et que cela correspondait au double, c'est-à-dire sans doute au même avec son opposé et que c'était fort bien car cela allait bien avec le travail de Claude, "the apostles and the antiapostles". Joseph a failli monter sur la table aussi comme il le faisait dans le spectacle, pour le clore, avec le poème Darkness. "She is the universe." Joseph Chance, notre héros, notre Byron ! Ne meurs pas in your own blood, dans ton propre sang. Jamais !



Le vin était un vin bulgare très efficace et joyeux, servi dans des gros verres ballon, Terra Tangra, un vin de la vallée de la Thrace.






Through life's road, so dim and dirty,
I have dragg'd to three and thirty.
What have these years left to me ?
Nothing - except, thirty-three.

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