Monday, August 30, 2010

Et ainsi et ainsi et ainsi (le geste malheureux)



Ecrire, c’est s’arrêter d’écrire. Ce n’est ni lire ni écrire. Il y a le train (construit par les ingénieurs de génie dans le paysage de génie) et le train avance en vitesse glissante. Est-ce normal, pour une jeune femme qui s'habille, que le bras il passe entre les atomes de son chandail ? Les chevaux peuplent la terre à la surface. On a des problèmes avec les toilettes. La Suisse par où je n’étais jamais entré. Une entrée par le Nord. Et ainsi et ainsi et ainsi… Tantôt à la ville, tantôt à la campagne, tantôt dans les châteaux, tantôt dans les bouges, tantôt chez les grands seigneurs et les gens du monde, tantôt chez les journaliers et les hommes de peine... Dans ces régions vertes comme s’il n’y avait pas eu d’été. La Suisse qui ressemble à un paysage de plaine. Bien ouverte. Il n’y a pas d’eau dans les toilettes. Le paysage que l’on déchire. Les nuages sont comme du vent. Ils peuplent le cœur, la mort. Le train virevolte. Il tourne en spirale tout autour, tout autour… Il refrène son enthousiasme. Les oiseaux répercutent. (Le cri des oiseaux se répercutent.) Il y a comme des auréoles de neige. Elles sont données comme le paradis, les Champs Elysées. Il y a les emblavures molles des courbes comme les vagues. Un château de Louis II (dans le coin de l’œil). Une falaise. On passe sous le château. Pas un mirage. Tout est catastrophiquement clair. Et il n’y a rien à dire : c’est décrit. Des usines en pleins champs. Tout est vert comme s’il n’y avait pas eu d’été. Vert frais. Jamais eu d’été. Les plantes sont pour repartir, repartir… Et le bleu, cette couleur préhistorique, l’azur, l’azur bleu, le bleu, le « riant ». Parmi les forêts et les monstres, les fougères, larme bleue. « Sauf s’il y a un geste malheureux… » Les rails, les rails à l’infini car la terre est un paysage. Un paysage d’or, de palettes et de bureaux. Les biches gambadent et les loups se cognent contre les vitrines. Il n’y a pas d’hiver sauf dans les rêves d’Antoine et Pierre. « Je sens l’escalier dessus. » « Ils disent que c’est trop dangereux… » Lausanne, ce rêve, ce crève-rêve.

0 Comments:

Post a Comment

<< Home