Friday, December 10, 2010

Greyson Chance













Marcus Vigneron-Coudray a maintenant treize ans (quatorze, le 31 décembre). Il dansait au Louvre l’autre soir avec Mathilde Monnier et Foofwa d’Immobilité. Avec Foofwa, ils ont bien rigolé. Ils faisaient leur barre devant la Joconde. Je lui ai dit que je venais justement de lire pourquoi c’était le plus beau tableau du monde. Il m’a demandé pourquoi. Je lui ai dit que j’aurais du mal à le lui dire en deux mots (je le connais…), mais qu’en gros, c’était une méditation sur le temps (il n’écoutait déjà plus...) Avec Foofwa, ils ont fait des vidéos, on le voit courir torse nu dans le Louvre comme dans le film de Jean-Luc Godard (je ne sais plus lequel*), faire semblant de se gameller (il me dit qu’il fait exprès). Je lui dis qu’il aurait dû carrément le faire à poil. « C’est clair ! » Dans la nuit et la solitude – et tous ces tableaux endormis – le Louvre ressemble vraiment à un palais, ce que la foule oblitère, je trouve, dans la journée. Dehors, la pyramide semble un gros glaçon. J’ai appelé Pierre près de l'arc de triomphe du carrousel. Pas de nouvelle depuis un moment. Je voudrais qu’il fasse les instrumentaux pour Barbara que je commence à chanter à voix basse chez moi (pour ne pas déranger les voisins). Je m'aperçois que je chante mieux en chaussant les lunettes (Dior). Je pense au costume. La veste en poils de laine Martin Margiela que je n'ai jamais portée serait pas mal du tout. Mais je n'ai rien pour le bas. Nu ? Pour le moment, nu. Si je n'ai rien, mieux vaut nu. C'est une bonne raison pour être nu, de ne pas avoir de costume. Je suis un peu perdu en ce moment entre soirée Démonia, Maison des travestis, club Lesbien Les Filles, l'homosexualité, l'hétérosexualité, la beauté, la laideur, la pénibilité de l'amour, untel ou unetelle, le sexe et ses maladies... Heureusement, il y a « Le Grand Journal ». Au « Grand Journal », aujourd’hui, Greyson Chance, treize ans, reprend Paparazzi de Lady Gaga.

« I'm your biggest fan
I'll follow you until you love me
Paparazzi
Baby there's no other superstar
You know that I'll be your
Paparazzi »

Il chante qu’il ne s’arrêtera pas tant que cette fille ne sera pas à lui. C’est beau comme du Saint Jean de la Croix. Ensuite, Michael Youn dit : « Il chante quelque chose qu’il a pas forcément encore connu, il a une maturité artistique qui est assez incroyable… » Il chante avec une voix venue d’un paradis pur, créé. Voix d'or dans le règne de l'argent. Maintenant, c'est la nuit encore, je regarde La Classe américaine sur Google en me demandant qui a bien pu me conseiller ce film. Peut-être Pauline...






* Bande à part

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