Wednesday, March 10, 2010

Les Yeux verts




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Il faut que j'écrive un peu ce que me disait Lancelot (Hamelin), très ému par le spectacle, Lancelot, si intelligent - quand il parle, je prends des notes - mais nous avons été interrompus... Il m'écrira peut-être qqch...
Il a parlé de cette traduction de l'hébreu, cette traduction possible de "vanité" - il citait qqun que je n'ai pas retenu - il y aurait eu une traduction de l'hébreu de ce qui a donné "vanité" ("Vanité des vanités...") qui aurait changé notre rapport au monde, ç'aurait été : "fragilité" ("Fragilité des fragilités...") Voilà, il voyait ça : la vanité sous l'angle de la fragilité... Je ne sais plus ce qu'il disait, j'ai pris très peu de notes, il était très ému (il avait pleuré), il a parlé de tragédie, de quelque chose d'infiniment tragique chez ces femmes dont les beautés vont disparaître et de douceur aussi. J'ai rappelé le titre générique de cette série de trois spectacles* : Trois tragédies de mars. Il a dit : en effet, la tragédie à la japonaise, comme un nô : on croise des fantômes sur un pont qui nous parlent de leur passé, mais qui sont encore là pour en parler... Il a parlé du dernier film de John Huston, Gens de Dublin et aussi des Misfits. Justement, ces deux films, je les ai vus, il y a très longtemps. Dubliners est d'après la nouvelle de Joyce intitulée The Dead. Ensuite personne ne m'a plus rien dit parce que j'ai été accaparé pour deux interviews, pour France Culture et RFI : c'est encore moi qui aie parlé - mais mieux que la veille pour Arte où j'avais été pris de cours au sortir de la générale de ce spectacle si personnel, si émouvant... On m'avait demandé qu'est-ce que c'était, pour moi, que le butoh et aussi qu'est-ce que représentait, pour moi, Jeanne Balibar : j'avais l'impression d'en avoir tellement dit sur ces deux sujets dans ce spectacle que je venais de créer - en public ! générale en public... - que je n'arrivais pas à switcher et que je restais fracassé de mon indécence : se livrer. Et puis Robin était repassé. Robin = merveille. Et on est rentré à pied, on était les derniers, Robin, Jonathan (Drillet) et moi... Et j'ai rencontré Valérie (Dréville) sur le trottoir... Oh, Valérie ! On a échangé les nouvelles : Je joue à la Ménagerie avec Jeanne Balibar ! Et, moi, je joue à la Maison des Métallos... On est monté dans le métro, mes deux amis, Jonathan, Robin et moi. Je pensais (en tout cas, j'y pense maintenant) que Pascal (Rambert) m'avait proposé - mais comme ça... ému lui-aussi - de faire une rétrospective de toute mes œuvres, c'était bien que qqun une fois le dise, je ne sais pas si ça se fera un jour, mais c'était bien que qqun une fois le dise... Robin m'a demandé des informations sur le stage que je vais donner en juin et on a rêvé qu'il en fasse partie... On a même rêver que tous les gens avec qui je travaillais en ce moment en fassent partie, Audrey (Bonnet), Felix (Ott), Thomas (Scimeca), Samuel (Mercer), Marlène (Saldana), Kate (Moran), Jonathan (Capdevielle), Philippe (Katerine)... En fait, on se disait : on pourrait squatter un stage en n'engageant que des comédiens exceptionnels pour continuer à travailler pendant trois semaines (le stage dure trois semaines à la campagne) par exemple sur Shakespeare. Ce soir, il y avait aussi Bernard (Fleury). Il avait l'air content. Tout le monde avait l'air content pour le peu de ceux que j'ai vus.



*(Hamlet, Rien n'est beau... et C'est pas pour les cochons !)

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