Sunday, May 16, 2010

J'ai adoré le spectacle

J'ai adoré le spectacle
hier. J'ai tout aimé. Le
travail. Les acteurs. Les
acteurs anglais. Ton
travail. La scéno. Les
lumières. Tout. C'est un
travail magnifique.
Transmets à Claude mon
enthousiasme. Et je vous
dis merde pour la
première. T'embrasse fort.
Pascal.

(Pascal Rambert.)

Labels:

Belle de jour

"Il y a un contenu humain international dans l'arrêt des souffrances morales de cet homme qui devrait être un des patrimoines de l'humanité."

Labels:

Belle de jour (suivie d'une note)

"Cesser de tout voir, de tout regarder, d'observer, la vie me serait plus légère :"

Il est rare de voir uniquement ce que l'on doit, uniquement ce qui n'est pas racontable (Wittgenstein), seulement ce qui compte, en fait - le reste du temps, on raconte ce désespoir de ne pas vivre.

Il faut dire que, la vie, nous aide-t-elle ? Elle est baroque, elle est infiniment plurielle, elle grouille dans toutes les formes et dans le temps aussi - tant de combinaisons de si peu de dimensions (quatre)...

On doit souvent (toujours...) se rassurer à des systèmes déjà écrit, la philosophie, la poésie, la Bible...

La science, aussi, immense espoir.

Quel travail...
(Mais il y a des résultats, la nature de la vie ne semble pas s'effrayer (s'étonner) qu'on en découvre les règles...)

Labels:

Belle de jour

"La Suisse s’honorerait en libérant Roman Polanski."

Labels:

Le Rassurement

Les cloches, ce dimanche matin. On va être (dire qu’on est) dans une ville étrangère. D’une vie étrangère. Aller à la cathédrale. Rêver les dimanche. Je n’aimais pas les dimanche, étant petit. Des choses un peu glacées, un peu froides s’y passaient (un peu ennuyeuses). Mais, maintenant, le grand silence blanc est ce que je désire (plus que tout). Je voudrais être sur une île, toujours, mais le dimanche est cette île. Profitons du dimanche sans sortir ni même jusqu’à la ville ni même jusqu’à la cathédrale ni même jusqu’à la mer, jusqu’à la forêt. Restons dans les livres dont la lecture est interdite, restons ensemble. Feuilletons le feuilleton. Les saisons sont indifférentes du moment que la couette, la gorge, le thé vert… Peut-être un oiseau, peut-être un chien, peut-être un enfant qui pleure dans la cage d’escalier… Peut-être un train, un nuage, un cri de train… Les animaux manquent. Peut-être la seule raison de sortir aujourd’hui serait d’aller voir les animaux au zoo. J’ai lu des choses hier sur l’intelligence des dauphins, j’ai vu la photo d’un gorille soucieux comme François Fillon (mais en pleine jungle). J’ai appris hier que les poussins encore dans l’œuf pépiaient déjà et communiquaient avec les autres poussins pour décider de percer la coquille tous ensemble (et aussi avec leur parents). J’ai lu que certaines espèces étaient quasi muettes, les lamas, les girafes… J’ai lu le système de communication chimique des fourmis… Ce livre m’a rempli de joie car, comme je ne pense pas grand bien de l’humanité (en ce moment) et qu’on dit que certaines espèces pourraient survivre à sa disparition prochaine, j'ai été rassuré - et j'ai changé de livre ensuite. Il y en avait un sur Venise (qui se terminait aussi sur le chapitre de sa disparition). Et puis un d'un auteur...

Le calme et le vin faisant son effet et le foulard (acheté aujourd'hui) et le gilet (remonté jusqu'au menton), j'avais envie d'un peu d'amour. Venise, vous imaginez...

J'avais envie de me saouler la gueule, rentrer bourré, j'ai pris un deuxième verre. J'ai lu un livre sur Venise. A côté de moi, un garçon avait les bras si longs que je pouvais le regarder sans souffrir comme une espèce nouvelle et désirable*.

Je fondais encore en lisant une citation de Michel de Montaigne sur Venise : "Les vivres y sont chers come à Paris ; mais c'est la ville du monde où on vit à meilleur conte, d'autant que la suite des valets nous y est du tout inutile, chacun y allant tout sul ; et la despense des vetemans de mesmes ; & puis qu'il n'y faut nul cheval."

Je feuilletais aussi un auteur dont je ne connaissais rien. Du théâtre. Des titres étonnants. La Nuit et le Moment ; Le Hasard du coin du feu**.






* Et désinvolte.
** Crébillon fils.

Labels: