Friday, October 01, 2010

Nous nous trahissons tout deux

La fumée lourde de ma respiration, « encore, je m’écrie, encore » – encore au monde. Dont ne rien décrire, ne rien avoir. Les images d’un spectacle improbable, impossible, cyclique, sinistre, nul n’est obligé de passer sa vie à deux. Le mariage d’amour a inventé le divorce (d’amour). « Il me dit que je suis belle », lui, dans le clip. Elle, dans le clip. La chanteuse fragile et forte et morte.

Patricia

Elle me propose de me faire écouter de la musique pendant l’opération, pour me détendre – qu’est-ce que je voudrais écouter ? Elle a une liste où il y a « un peu de tout » ou, sinon, je peux demander quelque chose de particulier, une préférence. « Non, je suis curieux de votre liste. » Tout va très bien, elle me le demande souvent, parfois je le lui fais répéter parce qu’avec le casque justement… Mais je répète autant qu’elle veut que tout va très bien. Jusqu’à Patricia Kaas. Ce n’est pas que j’aime cette chanteuse, non, je ne l’aime pas, cette chanteuse, mais ma sœur l’aimait. Alors, je me retrouve en larmes. C’est idiot : tout va très bien et je pleure. C’est même pas que c’est émouvant, comme dirait Michel Houellebecq, c’est que la phrase est belle. « Il me dit que je suis belle… », chante Patricia Kaas. Et c’est foutu le bonheur.

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Bonjour, Toi,

Dis-moi, c'est quoi, cette « recherche d'acteurs » en titre sur ton blog ?

T'embrasse

Arnaud



Mon amour, je trouve que je ne travaille pas assez. Alors, je pense toujours à des idées de spectacle, en particulier des titres. j'aimerais qu'on joue tous les jours comme Gwénaël Morin (mais je n'ai peut-être pas sa santé). J'avais délaissé cette rubrique depuis un moment, mais ça revient, il faut « tout » jouer, nom de Dieu ! Avant même de trouver de l'argent, des théâtres, il faut tout jouer avec sauvagerie et dans l'insécurité, mais il faut des acteurs de très grands talents parce qu’on n’a pas le temps – et pour que le public suive...



Quelle énergie. C'est beau. Je suis partant si toi tu veux. Il est clair que Gwénaël a tenu un beau challenge aux Labos ! C'est bizarre, quand je t'ai posé la question hier soir, je n'étais pas sûr que ce soit pour toi car je trouvais que le titre ne te ressemblait pas forcément...
C'est con, depuis que je suis rentré du « pays des barbares », comme dit Eugène Green, je ne t'ai pas encore écrit mes pensées sur Pontempeyrat, comme je te l’avais dit, depuis là-bas. Je vais t'adresser ça aujourd'hui.
Et puis je te souhaite une belle journée.

Arnaud

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