Monday, October 04, 2010

Cherche des acteurs et actrices pour jouer un spectacle intitulé

Les Femmes étaient très belles, mais il n'y avait pas beaucoup de vin

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Centre chorégraphique national de Tours

Cher Yves Noel Genod,

J'ai eu le plaisir de vous voir cet été à Avignon avec Le Parc intérieur.

J'ai tellement aimé que je suis venue à deux reprises vous écouter.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu un texte dit comme ça.

J'ai aimé votre parti-pris de dire le texte dès en arrivant dans l'espace. Dans cet espace si particulier. Si beau. Si froid. Si dénudé. Pas de silence. Pas de temps de rencontre avec le public. Vous apparaissez et faites surgir les mots, surprenant ainsi le spectateur encore en réflexion sur la première partie offerte par votre invité. Vous avez totalement incarné les personnages, non seulement dans les mots mais dans vos gestes, vos déplacements et surtout votre regard. Chaque posture, chaque phrase nous renvoyait dans des paysages nouveaux. Nous étions saisis, totalement séduits.

J'aimerai beaucoup que vous puissiez m'envoyer un dossier de présentation de cette pièce que j'ai malheureusement égaré et me communiquer vos conditions d'accueil, fiche technique et si vous envisagez de faire tourner cette pièce pour la saison 11-12 entre septembre et décembre 2011.

Dans l'attente de votre réponse, je vous souhaite une belle rentrée qui je suis sûre s'annonce riche en projets artistiques.

Bien sincèrement.

Nadia Chevalérias

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Photo Benoît Boucherot.

La Chance et le hasard

Bdn

« La prévision de l’intellect qui organise (habitude) : l’indiscipline de la sensation immédiate (spontanéité). Ces forces toutes deux nécessaires sont antithétiques.

Régularité – la formation de l’habitude. Les habitudes s’amplifient. Elles s’accentuent. Si la spontanéité s’amplifie et se répète, elle échoue en tant que spontanéité. Gertrude Stein exprime ce paradoxe de façon répétée dans ses Lectures in Amerika. Dickinson lutte contre tout au long de sa pratique d’écriture.

La chance et le hasard représentent-ils le destin de l’artiste ? »

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Belle du soir suivie

« Le rêve auteur de représentations
en son théâtre planté dans le vent
habille parfois de formes belles des ombres »

Je reprenais un livre. Qui parlait des rêves. Et je me souvins immédiatement non pas d’un rêve, mais de la page que m’avait lue P. la veille. Il s’agissait d’une page de Restif de la Bretonne. En fait, ç’avait été sur le mot « labyrinthe de mes rêves » que s’était déclenchée la mémoire. Nicolas Restif dit de la Bretonne entrait dans la partie du Jardin des Plantes qui s'appelle Le Labyrinthe. Il y entrait par effraction car, bien que la nuit ne fut pas encore tombée (le soleil s'était déjà couché), elle était fermée. A l'intérieur, des libertins, sur les pelouses et dans les bosquets, s'adonnaient à leurs joies. Le Labyrinthe avait été réservé par les employés pour ces parties fines. Il les dénonça d'abord à la Marquise qui écrivit une lettre... La page est magnifique.

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Projet de stage

Titre général : Jouer Dieu

Trois semaines, trois parties (titres tirés de Shakespeare) :

1. The thing I am
2. The milk of Human kindness
3. I meet the nightmare

Soit :

1. La chose que je suis
2. Le lait de la tendresse humaine
3. Je rencontrai la jument de la nuit

(Shakespeare parle aussi du cauchemar-jument et de ses poulains, the nightmare and her nine foals.)

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Belles du soir

« Il ne me dit pas quelque chose, il me dit tout à fait ! »

« Puisqu’il faut vous l’dire, c’est une p’tite pièce dont il est question… »

« Pourquoi envier aux hommes quelques délassements passagers ? »

« Il n’y a que le sentiment qui puisse nous donner des nouvelles un peu sûres de nous-mêmes. »

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Deux soirées fabuleuses

Gwénaël Morin, c’est le génie actuel. Tartuffe, à la Bastille, la pièce est crue, nette, premier degré, fraîche comme du béton neuf. Elle efface toutes les mises en scène que j’ai vues jusqu’à présent et, j’ai bien peur, celles du futur. Jean-Pierre Vincent – Les Acteurs de bonne foi, à Nanterre – est en excellente forme lui aussi. La dernière pièce de Marivaux est si profonde que j’en pleurais. Là aussi, fraîche et neuve comme un appartement dans lequel on aménage. Pauline Mereuze est rayonnante, mais tous les acteurs jouent comme des dieux, c’est-à-dire : ensemble (ceci aussi chez Gwénaël Morin).

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