Monday, October 18, 2010

Bruxelles demain

Jessica Batut October 18 at 8:43pm

Salut Yves No,

Comme me dit cette petite phrase : Qui ne tente rien n'a rien...
J'ai vu Régis aujourd'hui qui m'a dit que tu allais préparer un truc pour le mois d'avril ici à Bruxelles...
Bon, alors, voilà, du coup, je me demandais si tu avais pas envie que j'en face partie..? Si tu as besoin/envie de moi sur ce coup-là... de mon cul, de ma voix, de mes beau costumes, .........
Enfin, voilà, quoi... Comme ça, c'est dit ! De mon désir de toujours bosser avec chéri !
Allez, des bises et dis-moi, quoi ;)
Yop !

Yves-Noël Genod October 18 at 8:56pm

Ah, ben, c'est très agréable, ça, coquine ! T'as raison, il faut se rappeler les uns les autres ! Moi, j'avais pensé à toi pour le truc des Africains à Versailles (mais j'en ai pris deux autres sur place, au final...) J'suis à Bruxelles demain et après-demain...

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Ernesto cherche du travail


Ernesto qui a été, à cinq mois, l'un de mes plus stupéfiants interprètes (dans C'est pas pour les cochons !, le spectacle que j'ai donné à Vanves en collaboration avec Kataline Patkaï) a maintenant un an !

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8 octobre

Bonjour,

Le 8 octobre, je vous ai dit que j’avais beaucoup aimé votre proposition. J’avais évoqué Borges. L’idée d’un instant qui contient tous les instants. Pour cela, échapper au temps pour entrer dans la durée, comme la durée du son du verre qu’on heurte avec une fourchette presque par inadvertance. Une durée singulière, celle du son, qui se développe dans un autre temps. J’avais été aussi fasciné par la simultanéité des plans. Elle renforçait la soumission à la durée d’un évènement, d’un non-évènement ou d’un mot. J’avoue avoir pensé aussi à Pasolini, sans doute parce que l’acteur faisait penser par son physique comme par sa présence immédiate – et pourtant distanciée – à ses personnages. A l’incroyable interpellation de ses personnages.

Voilà. Vous m’avez dit envoyez moi un mail.
C’est fait.

En attendant vos prochaines productions, très cordialement à vous

Dominique Legros



Merci !

Que vous ayez pensé à DES personnages est l'essentiel. Je n'ose jamais attendre une telle acuité chez les spectateurs. Et c'est pourtant ce qu'on vise (je crois ce que vous dites réjouira aussi Thomas Gonzalez). Il y a eu un spectacle qui se déroulait (pendant trente-cinq premières minutes) dans le noir total et qui, là, a déclenché pas mal de création chez les spectateurs, le noir renvoyant immédiatement chacun à son monde intérieur. Il y a eu un livre d'or. Mais ce que nous cherchons – sans utiliser de nouveau ce moyen radical (et interdit dorénavant) – est toujours la même chose. Borges, c'est la Bible, pour moi, portative, en tout cas au niveau du cœur. Nous redonnons la pièce à Lausanne les 3, 4 et 5 décembre. Voici quelques photos-souvenir (de Sylvain Couzinet-Jacques).

Au plaisir

Yves-Noël

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« C’est toujours ce qu’a fait Pina Bausch avec une obstination sans relâche : laisser une chance d’expression à chacun en allant chercher très loin ce qui constitue l’individu et ce qui le différencie. »

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L’Actualité

Devant le Marionnaud de la rue de la Roquette à onze heures moins cinq, j’assiste à une scène de pillage. Les jeunes (ISSUS DE L’IMMIGRATION) sont une quarantaine, le visage masqué de leurs écharpes et foncent sur la boutique qui a le temps de fermer sa porte. La porte est pulvérisée et, quelques secondes, les jeunes ressortent les bras chargés de n’importe quelle boîte de parfum (sans doute aussi celui d’Enrique Iglesias, le plus en vue du moment). C’est assez soufflant ! Ils se dispersent. Le patron (et ami) du Café Divan me dit plus tard à déjeuner qu’ils viennent du lycée technique en face. C’est ce qu’il m’avait semblé aussi. On les voit tous les jours traîner et assis sur les Vélib’ en stationnement. Dans ce quartier bobo, on sent des regards, des hésitations, des envies, mais pas d’insultes (comme dans mon quartier). Ils se tiennent – au cœur de Paris – conscient du privilège. Mais pas aujourd'hui. Je dis : « Mais alors, ils sont faciles à retrouver… » L’impression d’un système – la délinquance – qui fonctionne de mèche, la délinquance du haut, la délinquance du bas : un ensemble. Et la police aux ordres d’en faire plus ou moins selon les besoins électoraux du moment… Encore un article très fort de Daniel Schneidermann dans « Libé » aujourd’hui (Tapie, Despentes, nos prophètes). Un article qui fait peur, mais dont la lucidité éblouit. L’impression quand même que ça va vraiment très mal... Moi qui, il y a quelques temps encore, professait la sainte horreur de la Révolution – et toute révolution – là, je sens, que, si ça venait, je serais peut-être dans l’état de construire les guillotines à mains nues. Je me demande aussi de plus en plus souvent s’il ne faut pas que je me mette aux arts martiaux, à la boxe ou à la légitime défense – que je me muscle un peu en vue des temps difficiles qui se préparent et POUR POUVOIR REAGIR…

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