Monday, October 25, 2010

Les spectacles se sont arrêtés trop tôt, trop vite. Dieu et son ironie : faire des spectacles – et les arrêter.

Dans la nuit, un poignard se livra.

Une pauvre prière

« 6. Une pauvre prière
Ishi : pierre.
Inori : prière. »

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« I want to, to turn sadness into happiness, that’s the only way I think. »

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Philippe Quesne m'envoie un haïku

les cocktails sont
délicieux à Oslo
dans un bar polynésien





Il parle aussi du « pays des o barrés ».

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Comme au cinéma


Photo Sylvain Couzinet-Jacques.

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Projet de stage Lausanne

La Divinité déficiente

Il s’agit bien entendu de créer du glamour, de la beauté, mais, du glamour, de la beauté, pas en partant de la perfection (qui nous est incompréhensible), mais à partir de la déficience, la déficience du divin. Les gnostiques et les kabbalistes disent que si le monde contient le mal (et dans de telles proportions), c’est parce qu’il a été créé non pas par Dieu, mais par une émanation déficiente de Dieu, un succédané, une « divinité » proche de zéro, la dernière divinité d’une série de photocopies… C’est ce proche de zéro qui nous intéresse. Parce qu’alors le monde pourra entrer. Délaissant Dieu, nous laisseront le monde entrer sur le plateau, théâtre ou cinéma, fiction et compagnie. Ça s’appellera « réalisme ». Le monde tel qu’il est. Anthropomorphique. C’est-à-dire incompréhensible (sans l’explication des émanations divines). Le monde incompréhensible, c’est une formule positive. C’est celle de la liberté. Exactement. Formule de la liberté. J’expliquerai pourquoi. Et j’expliquerai pourquoi la seule chose qu’un acteur puisse apporter à un public, c’est une leçon de liberté.

Nous nous appuierons sur tout le répertoire classique, les plus grands textes qu’un acteur se passionne de fréquenter. (Une fille fréquentera Ophélie, un garçon fréquentera Hamlet.) Tout Shakespeare évidemment, Tchekhov, Calderon, Goldoni, etc. Les textes non théâtraux pourront être apportés, mais, là aussi, des classiques. Céline, Proust, pourquoi pas, La Fontaine. Toute la poésie peut être convoquée. Car la poésie est ce qui nous relie à la sagesse, à la science, à tout le réel (car la poésie est réelle). J’oubliais Paul Claudel. Mais enfin, tout, je dis, même les films – pas de « textes contemporains », c’est tout ce que je demande. Le contemporain est un rideau de fumée. Le contemporain, c’est nous.






J'écoute maintenant une chanson dans le live du « Grand Journal » de la somptueuse Asa, sortie du disque Beautiful Imperfection. On lui demande après ce que ça veut dire. Oui, qu'est-ce que ça veut dire, « Beautiful Imperfection » ?

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« Si la bêtise était si simple – si elle était si bête – elle ne préférerait pas la surface aux abysses. »

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Un beau tableau, disons de Rembrandt

« La toile comporte des coins d’ombre qui peuvent correspondre au mal. »

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Anthropomorphisme

« Spinoza arrive à une conclusion analogue quand il dit que donner des attributs humains à Dieu, c’est comme si un triangle disait que Dieu est éminemment triangulaire. Dire que Dieu est juste ou miséricordieux, c’est aussi anthropomorphique que d’affirmer que Dieu a un visage, des yeux ou des mains. »

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Toute écriture est transparente si elle rencontre son lecteur.

La masse d’amour qu’il y a à aimer, comme inutilisable, en friche. La masse de santé amoureuse qui est malade, en friche, amoureuse. La masse de la population, c’est trop. Six milliards, ça veut rien dire.

« …ce monde entaché de tant d’imperfection, de tant d’horreur, de tant de péchés, de tant de douleur physique, de tant de sentiments de culpabilité, de tant de crimes… »

« …ce monde où nous vivons, si faillibles, si vulnérables, si fugacement heureux… »

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« Le problème, en danse, il faut être mûr et seize ans. »

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« Je lis et j’écris tout le temps. Ce n’est pas vraiment un journal, mais ça y ressemble. Je mêle des notes de travail et des éléments de ma vie privée. Sur des cahiers. Je garde tout. Je n’ai jamais rien détruit. C’est peut-être cela la prétention suprême. Ou y a-t-il un âge où ne rien détruire constitue un pari sur l’avenir. »

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« Personne n’veut se voir tout l’temps dans un miroir. »

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Ana Mendieta

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Le Laborieux

Contrairement à Patrice Chéreau qui dit qu’il n’arrivera jamais à faire le spectacle qu’il rêve de faire, les spectacles que j’ai faits (ceux que j’préfère) dépassent à l’infini tout c'que j’aurais pu imaginer. Pour moi, ça n'fait aucun doute. Je n’ai pas d’imagination et – comme disait Marguerite Duras – je ne rêve pas. Comment aurais-je pu imaginer, par exemple, le dernier Hamlet (celui de Vanves) ? Ni moi ni personne d'autre n'aurait pu l'imaginer. Le spectacle d’Avignon, comment aurais-je pu imaginer ce qu’il s’est passé ? La Mort d’Ivan Ilitch, à Marseille, comment aurai-je pu rêver dans mes rêves les plus fous qu’avec si peu d’argent je donne un spectacle aussi profond, infini ? Certains spectacles – quand les conditions concordaient – ont dépassé toute espérance, tout rêve personnel, tout ça n’a pas de sens. Et j’aime beaucoup Patrice Chéreau, lui, ses lectures, son intelligence, ses amours, mais, mon Dieu, comme ses spectacles semblent poussifs et laborieux ! Il peut bien faire des manières dans le déceptif, après...
« Les musées sont des maisons qui abritent seulement des pensées. »

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Armée des ombres

« Le mot « fantôme » est parfait, il me convient bien. Je vis avec beaucoup de fantômes. Ceux des morts, c’est relativement facile, c’est à la portée de tout le monde. Mais mes fantômes sont souvent ceux de gens vivants. Des gens qui se sont éloignés, auxquels je pense toujours. Des gens que j’ai aimés. »

Quand je regarde « Le Grand Journal » sur Internet, une publicité apparaît souvent avec Kate Moran, le plus souvent silencieusement (je n’ai pas encore compris ce qu’elle vend). Dans cette publicité, Kate, très belle, est un fantôme, elle tourne en boucle dans sa petite boîte tandis que l’actualité défile. L’actuel défile (avec ses invités qui changent). Kate que pourtant je reverrai, je l’espère, est pourtant un fantôme. Quand les comédiens que j’aime, que j’ai aimés, travaillent avec d’autres, ils sont fantômes, ils deviennent des fantômes dans mon monde intérieur. C’est toujours un peu délicat, c’est toujours un peu étrange, ces choses, ces incarnations et ces désincarnations successives. La vie d’un comédien. L’amour d’un comédien. L’habitude d’un comédien. Et les nouveaux qui viennent incarner les fantômes (j’ai souvent cette sensation, je l’ai eue plusieurs fois…) Felix remplaçant Julien, Frédéric remplaçant Hervé, Thomas Gonzalez remplaçant, deux en un (économie), Thomas Scimeca et Jonathan Capdevielle…

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Le Psychiatre de l’article

Il y aurait des moyens de pleurer tous les jours en lisant « Libé » au Café Divan – mais pleurer fait du bien. Surtout le lundi. Le lent, long chemin des mots, de l’agencement des mots qui pleurent fait du bien. Il y a toute une famille – aujourd’hui Patrice Chéreau donne son avis. Et on regarde ensemble les monstres qui font pleurer. Les monstres qui agissent en invisibilité hors du journal sont dénoncés par le journal. Il y a un article – qui fait pleurer – sur les angoissés du dimanche. Et Patrice Chéreau dit exactement ce que je dis : « « Le dimanche on se retrouve avec soi-même », dit le psychiatre de l’article. C’est probablement pour cela qu’à l’inverse, j’aime bien les dimanches, que j’aime – ou j’ai appris à aimer – le fait de n’avoir aucun plan, aucun projet, de me retrouver seul, en tête à tête avec moi-même. J’en ai besoin en tout cas. » Et quant au dimanche s’ajoute l’amitié (Rémy) ou l’amour ( ?), cela n’enlève rien à cette disponibilité du temps – ça n’enlève pas une once, pas une particule de cette disponibilité du temps. L’amitié – infinie, au sens défini par le prêtre – et l’amour, l’amour inconnu, absent, dont je suis puni, celui, défini par le prêtre, de « ils deviendront une seule chair » (phrase qui fait pleurer Michel Houellebecq tellement elle est « belle »). Mais l’article est aussi drôle. Quand est-ce que nous faisons du cinéma tous ensemble ?
« Chez Genod, la scène, les interprètes et les objets sont des arlequins, et ces arlequins cristallisent des images-temps. … »



Il faut que je recopie ici le morceau du livre d'Isabelle Barbéris me concernant, mais c'est un peu long (Isabelle ne l'a plus qu'en pdf)...

Isabelle Barbéris, Théâtre contemporains, mythes et idéologies, aux Presses Universitaires de France.

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D’abord aimer

« L’amour n’est pas un sentiment, mais un événement. »

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Non, ça va

« Je suis en présence de toi
Comme devant un autre monde
Pourtant, je vais au fond de toi
Je m’arrête, j’écoute les secondes

Et il y a un autre monde »

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« Quiconque a sondé le fond des choses devine sans peine quelle sagesse il y a à rester superficiel. C'est l'instinct de conservation qui apprend à être hâtif, léger, faux. »

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Caring adults

« L’espoir de la mort est le paradis des malheureux. »

Le making of est plus beau que le film.

J’veux juste flotter, en frôlant l’angoisse, sans angoisse…

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« Il n’y a pas plus viril qu’un mec heureux. »

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