Friday, December 10, 2010



L’Amour que produit le manque

Quelqu’un (de proche) me dit que, mon blog, c’est un peu un « théâtre invisible ». Là, il marque un point. Auparavant, j’avais avancé le concept de pénibilité de l’amour (si on ne parle pas du travail, on parle souvent d’amour, tous les deux – alors qu’il y a tant d’autres sujets…) On a bien rit avec ce concept. « Il faudrait une carte (de pénibilité) », dit-il. « La retraite », dis-je.

« Je crois à l’inexistence du passé, à la mort du futur et aux possiblités du présent. »

« Je dirais, là, c’est plus qu’un athlète, c’est un artiste… »

« Je fais un régime… à base de… à base de ouiches lorraines
– Mh… Excuse-moi. A base… ?
– A base de ouiches lorraines, c’est des p’tites tartes.
– Non, mais pour qui tu m’prends, je rêve… T’as d’vant toi le spécialiste de la ouiche lorraine. »

« Si tu veux m’parler, envoie-moi un fax… »

Je voudrais une ville noire, une ville sans âme, faites de passages secrets, de communications, de canaux. Cette ville serait recouverte par de la neige.
La peur calmée et je veux, en effet, circuler…
Glisser par des passages détournées, des passages secrets, téléphathiques et virtuels. Virtuels, oui, c’est le mot, imaginaires, oui.

« J’sais pas toi, mais, moi, l’mystère s’épaissit… »

Il n’y a plus d’espace personnel. Je suis en train de faire cette expérience. Que l’on m’oublie un jour ou deux… Mais c’est impossible… J’ai lancé trop d’invitations. Les films doublés (en français) me permettent d’écrire… Ce sont les films de mon enfance. Je dis bien : les films de mon enfance. (Je souligne.)

Le temps gris de « la nuit tous les chats sont gris ». Il y a quelque chose de drôle, de fou à vouloir se rencontrer, à vouloir faire des choses, se mesurer, il y a quelque chose d’étrange. Ce naturel est étrange. Il faut même s’en aller, s’éloigner de Paris (tout en restant à Paris) pour le bien de Paris. Il faut qu’il y ait du secret. Personne ne peut plus sortir à Paris, il y a comme une maladie, une peste, on ne peut pas sortir… On reste chez soi. On communique par les canaux détournés. Les canaux détournés sont ceux de l’amour. Un seul être vous manque et tout est repeuplé.
« Je vais vous raconter une histoire pas banale. »
Peu importe laquelle et peu importe ce que j’écris et si j’écris, l’essentiel est l’inverse – le remplissage, mais de quel vase ? (avec les bonnes lettres…)
Dans le trou des images, dans le n’importe quoi si précis des images…
La culture usée, trouée, liquide…
Je voudrais ne rien faire de quotidien et ressurgir de temps en temps pour faire la fête encore une fois… « L’or et la pluie sur les forêts d’automne, les jardins alanguis, la vague qui se cogne. » Je me souviens d’amour. Oh, oui !
Je me souviens.
Inventer une nouvelle vie à fond. Ce n's'ra pas grave.
Le fond du soupir.

Frugalité joyeuse

« « La Révolution a été faite par des voluptueux », disait Baudelaire. »

« Les riches se conduisent de manière à déconsidérer la société dans son ensemble »

« Ce qui déconsidère la société des riches et la société actuelle dans son ensemble, c’est justement de réduire la liberté au « choix » du consommateur (comme si le désir n'était pas prédéterminé en amont par l'offre du marché). »

« Le capitalisme n’a pas besoin de la démocratie pour fonctionner. »

« Warren Buffett : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner ». »

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La Russe

Aujourd'hui, à table, j'ai rencontré Philippe Tlokinski qui est Polonais (saumon et pécharmant) et Anna Fedorova qui est Russe (tiramisu et café).






Cher Yves-Noël Genod,

Je m’appelle Anna Fedorova et je viens de Russie. Cela va bientôt faire neuf ans que je vis en France. Cette année je termine le master de mise en scène et dramaturgie à l’université de Nanterre. Dans le cadre de cette formation j’ai travaillé avec Eric Vigner, Jean Jourdheuil, David Lescot, Michel Cerda, Pierre Meunier, Philippe Minyana. Par ailleurs, je suis aussi comédienne.

Je m’adresse à vous, car je cherche un stage d’assistant à la mise en scène et je serais heureuse de le faire auprès de vous. Je vous écris sans savoir si vous préparez une nouvelle création bientôt et si vous acceptez les stagiaires. Je vous écris parce que j’ai vu votre spectacle Le Parc intérieur à Avignon l’été dernier et j’en étais profondément émue. Avant de le voir, j’ai lu certains articles, notamment celui écrit par mon amie journaliste Marie Plantin, qui m’a beaucoup parlé de votre travail.

J’ai été surprise par la façon simple et sincère que vous avez d’exister sur scène. Vous arrivez à créer un lien intime avec chaque spectateur. C’est une sorte de rapport d’égal à égal, dans lequel le rôle du public est presque aussi important que celui du comédien. Cette sensation, flatteuse et agréable, permet aux spectateurs de libérer leur imagination et se laisser glisser dans l’univers du spectacle.

Actuellement, je me pose beaucoup de questions concernant le langage et la forme d’expression théâtrale aujourd’hui. Comment parler le plus simplement possible des choses existentielles, sans se laisser influencer par des concepts, des idées, des effets de mode ? Comment garder la clarté du sens par rapport à l’essentiel ? Qu’est-ce qui est essentiel aujourd’hui et quel forme prend-il sur scène ? Quelle est la place du spectateur ? Et encore d’autres questions et puis… toute une vie pour chercher des réponses.

Il me semble que le travail que vous faites va dans le même sens où mon intuition me guide. C’est la raison pour laquelle je voudrais faire mon stage avec vous, apprendre et, peut-être, pourquoi pas ? vous apporter quelque chose de mon côté.

Si vous avez un moment nous pourrions nous rencontrer autour d’un café et en discuter.

En attendant de votre réponse, je reste à votre disposition pour les renseignements supplémentaires,

Bien cordialement,
Anna Fedorova




Vous me touchez beaucoup et naturellement que nous devons nous rencontrer. Je suis revenu à Paris et, si vous y êtes, on pourrait se voir. Je propose demain ou jeudi ou vendredi au Café Divan, 60, rue de la Roquette. A 12h30, j'y déjeune. Mais si vous voulez ne venir que pour le café, c'est possible aussi.

Yves-Noël

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A Shorthand of Sensations

« Not illustration of reality, but to create images which are concentration of reality and a shorthand of sensations. »

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Dans le petit dégât du cœur,
L’écriture m’est un remord…
Je vois l’autre à la télé, je vois
Lui. Qui fait son beurre, fait
Son pain en souriant de l’argent
...

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Cherche un acteur (Philippe Tlokinski) pour un spectacle dont le titre serait

Double-dream Hands

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Greyson Chance













Marcus Vigneron-Coudray a maintenant treize ans (quatorze, le 31 décembre). Il dansait au Louvre l’autre soir avec Mathilde Monnier et Foofwa d’Immobilité. Avec Foofwa, ils ont bien rigolé. Ils faisaient leur barre devant la Joconde. Je lui ai dit que je venais justement de lire pourquoi c’était le plus beau tableau du monde. Il m’a demandé pourquoi. Je lui ai dit que j’aurais du mal à le lui dire en deux mots (je le connais…), mais qu’en gros, c’était une méditation sur le temps (il n’écoutait déjà plus...) Avec Foofwa, ils ont fait des vidéos, on le voit courir torse nu dans le Louvre comme dans le film de Jean-Luc Godard (je ne sais plus lequel*), faire semblant de se gameller (il me dit qu’il fait exprès). Je lui dis qu’il aurait dû carrément le faire à poil. « C’est clair ! » Dans la nuit et la solitude – et tous ces tableaux endormis – le Louvre ressemble vraiment à un palais, ce que la foule oblitère, je trouve, dans la journée. Dehors, la pyramide semble un gros glaçon. J’ai appelé Pierre près de l'arc de triomphe du carrousel. Pas de nouvelle depuis un moment. Je voudrais qu’il fasse les instrumentaux pour Barbara que je commence à chanter à voix basse chez moi (pour ne pas déranger les voisins). Je m'aperçois que je chante mieux en chaussant les lunettes (Dior). Je pense au costume. La veste en poils de laine Martin Margiela que je n'ai jamais portée serait pas mal du tout. Mais je n'ai rien pour le bas. Nu ? Pour le moment, nu. Si je n'ai rien, mieux vaut nu. C'est une bonne raison pour être nu, de ne pas avoir de costume. Je suis un peu perdu en ce moment entre soirée Démonia, Maison des travestis, club Lesbien Les Filles, l'homosexualité, l'hétérosexualité, la beauté, la laideur, la pénibilité de l'amour, untel ou unetelle, le sexe et ses maladies... Heureusement, il y a « Le Grand Journal ». Au « Grand Journal », aujourd’hui, Greyson Chance, treize ans, reprend Paparazzi de Lady Gaga.

« I'm your biggest fan
I'll follow you until you love me
Paparazzi
Baby there's no other superstar
You know that I'll be your
Paparazzi »

Il chante qu’il ne s’arrêtera pas tant que cette fille ne sera pas à lui. C’est beau comme du Saint Jean de la Croix. Ensuite, Michael Youn dit : « Il chante quelque chose qu’il a pas forcément encore connu, il a une maturité artistique qui est assez incroyable… » Il chante avec une voix venue d’un paradis pur, créé. Voix d'or dans le règne de l'argent. Maintenant, c'est la nuit encore, je regarde La Classe américaine sur Google en me demandant qui a bien pu me conseiller ce film. Peut-être Pauline...






* Bande à part

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Catherine Travelletti December 9 at 12:22am Report
Demain soir busy en répètekes.... Vendredi lesbian club called Les Filles (si tu veux je t'envoie l'adresse du club ?? It should be hot and kinky and dirty) et samedi all dispo for you my wild lezard..... Voici mon numero de natel sm version french pèle 0628965987....... Je me mords déjà les lèvres du bas miaow miaow;;;;;;;

Yves-Noël Genod December 9 at 1:05am
Ah, ben, vendredi on veut déjà m'amener dans un club de travelos, et toi chez les lesbiennes ! Mais on rentre pas comme ça dans ces endroits spécialisés, c'est du boulot !

Catherine Travelletti December 9 at 2:22pm Report
Je me rends bien compte de l'ampleur du problème, du travail que ça représente....... 5 euros pour rentrer chez les filles de Paris, rue Quincampoix, resto à l'étage et concert en bas, je te reconfirmerai l'heure, on va y aller avec une partie de l'équipe bertholettienne, viens, y a de quoi roulepéler !!!!!!!!! Bisou

Yves-Noël Genod December 9 at 5:21pm
"Dieu, c'te équipe !" (dit la Valaisienne...)

Catherine Travelletti December 10 at 7:29pm Report
Call me charming ;;;;;; Je n ai plus ton numérooooooooooo, tonight, viiiiiiiiiiiiiiiite ; miaowmiaow

Yves-Noël Genod December 10 at 7:35pm
06 84 60 94 58 (mais je le donne à personne...)

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Le Dandy

« Tu as des projets ?
– Des projets, non. J’ai jamais des projets. Déjà. Demain, c’est demain et hier c’était hier. Qu’est-ce qui arrive arrive. Si j’des projets, alors je suis pas avec vous. En tous les cas… Projets ? Moi, j’suis pas un industriel, j’suis un artiste. »

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tu viens alors
putaon il fait moins 12
je veux du soleil

non, on vient pas, final... sur le temps, Paris, c'est (bien) pire, comme tu dois savoir... Travelletti veut m'emmener dans un club lesbien, ce soir... lesbien raisonnable ?

c une allumeuse
t'en obtiendras rien
j'ai tout essayé
même bourrée
elle tient

mais elle est pas lesbienne quand même ?

la corde
j'en sais rien
je l'ai jamais comprise rapport à la baise
elle a l'air chaude puis en fait c'est une Suisse toute crachée
c dommage
on peut pas toujours réussir

c'est vrai que, moi, je serais elle, je te baiserais...

ben oui mais t'es pas elle
et elle c pas toi
et moi ?

bon, c'est fort ce que tu me dis. sinon y en a une qui me poursuit de ses avances, elle rêve de moi, etc. j'y vais ou c'est chaud ? ton avis

je suis un gros cochon qui cherche de la bonne vidéo cochonne au lieu d'aller me préparer fisafisa

tu joues ?

oui dernière du Livre d'or de Jan
fonce
pour la biche qui te court après

ok thank you de ton conseil d'expert

ouais expert
tu parles
la je suis sur internet
et puis voila
xHamster

espère...
jveux dire

xHamster c pas mal comme site

bon

une branlette et tu penses plus à rien après
kiss

ben... merde pour ce soir, claque sur les fesses et tout et tout, bruits de cheval...

j'ai la main droite en vrac
je me suis coupé
peux pas claquer comme il faut
grosse coupure de merde
re kiss
ce que Dieu écrivit sur ton front arrivera

bon, et puis travaille bien ton one man show (très attendu...)

arrête j'ai la pression

c'est bien, on est fait pour la pression (dans ce métier)

faut que je fasse aussi beau qu'avec toi

bon, j'crois que y a pas d'problème, moi je faisais avec toi ce que tu étais, alors...

Oh je t'aime toi
le petit faon des bois, 1000 coquillages, la loutre et le guépard
...
ça commencera comme ça

ah voilà ! moi aussi. faut s'le dire des fois, c'est toujours ça
très bien !

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Cherche un acteur (Thomas Scimeca) ou une actrice (Audrey Bonnet) et une chèvre pour un spectacle dont le titre serait

Et la chèvre est montée sur la table

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Une fête en appartement

Hey ! Tu fais quoi ce soir ? J'ai bien la pêche ! Je sortirais bien. Mais pas de Brachetti, hein... On me paierait, j'irais pas. J'ai envie d'une fête en appartement ! T'as des plans ?


Ben, François Chaignaud devait me sortir dans ce club de travelos (mais il rappelle pas). Sinon, y a une fille qui veut à tout prix coucher avec moi, mais faut qu'elle arrête d'insister comme ça, parce que (c'est connu), ça va m'éloigner de l'idée (réjouissante)... Donc une fuite ailleurs est sans doute bienvenue - ou alors on réunit tout le monde, mais c'est partouze à l'ancienne (comme du temps d'Helmut Berger : « Un regard, c'était un regard. »)

Je peux pas appeler, mais suis joignable à partir de minuit. Ou sms. 06 66 92 50 23

« A partir de minuit », encore un titre de spectacle ! Au moins t'est clair, toi, la fête, ça commence à partir de minuit ! L'anti Cendrillon... J'oubliais Catherine Trevelletti, une Suissesse de choc (et très belle... et pas lesbienne, que je sache) qui veut m'emmener dans un club lesbien, ça me paraît encore plus fermé que le club de travellos, comme entrée, mais elle a son idée... Et, hier, j'étais à la soirée Démonia, gros carnaval fétiche à l'ancienne Loco... Je me demande si je suis fait pour tout ça... T'as raison,une petite fête en appartement (+ 20% d'augmentation de l'immobilier) en fumant des clopes, c'est peut-être mieux...

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Le Pire

Salut, José, je te conseille de rencontrer Lætitia Dosch (si tu ne la connais pas). Elle est sur Facebook. Elle vient de faire à Lausanne un one woman show torride : elle n'y racontait que des histoires drôles, éculées et atroces d'une vulgarité sans limite (Juifs, pédés, Arabes, handicapés, pédophilie, etc.) et elle le fait avec une telle folie que c'est tout simplement inoubliable (irrésistible). Elle est très fine et intelligente et souple et douce et belle, mais elle s'accroche au pire, s'approche du pire. Tu l'aurais vue, tu serais fan !

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Je voudrais que mes spectacles ressemblent à ça

Cliquer sur le titre. Et aussi :

http://www.youtube.com/watch?v=0CYij-sUSy8&NR=1

http://www.youtube.com/watch?v=1C_40B9m4tI&feature=related

Le Livre encore ouvert


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