Saturday, February 26, 2011

« L’intelligence mène au bonheur et vice-versa. »

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« C’est ainsi que je comprends un théâtre nécessaire, un théâtre où entre acteurs et public n’existerait qu’une différence de situation et non pas une différence fondamentale.
Je me demande si c’est seulement sur une toute petite échelle, dans de petites communautés que le théâtre peut être renouvelé, ou si cela est possible en grand, dans les théâtres d’une capitale.
(…) De même, il n’y a de célébration commune que lorsque l’artiste est le porte-parole d’un public lui-même capable d’éprouver de la joie. »

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Salut, Stanislas,

(toujours de Lausanne où je donne un stage)

Je ne sais pas si Berlin marche ou pas, tu me dis (j'aimerais bien), mais j'ai eu une nouvelle idée, ce soir.
Avignon. Travailler dans cet espace magnifique que j'ai utiliser l'année dernière : La Condition des soies. Salle circulaire en pierre à l'acoustique magique.
Elle est disponible pendant l'année.
Il faudrait trouver des logements. Mais, là aussi, avec toutes les infrastructures qu'utilise le festival, ça ne devrait pas peut-être pas être difficile.

Et puis, rêvons un peu, ça permettrait peut-être de jouer quelques représentations cet été de ce que nous aurions travaillé in situ en mai.

Dis-moi ce que tu en penses

Yves-Noël

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Fondue solitaire

Supporter des aventures amoureuses

Et qui facilite la vie, et qui facilite la joie…

Malheur pure convention

Volonté déchirer le voile scolaire

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Mais, le lendemain, la chaudière était cassée

Maison de poupée. Grande, petite, obscure, décorée, invisible. On a fait une fête de fin d'semaine chez Anne-Laure, immense appartement au-dessus de Lausanne, vue sur tout, nuit, air, lac, villes multiples… On a joué à deviner des titres de films. On a bu. Et j’ai fait une réflexion intéressante, j’ai dit : « C’est curieux, les pédés ont l’air hétéro quand ils sont bourrés. » Plus tard, j’ai même pensé : « Peut-être que les hétéros ont l’air pédé quand ils sont bourrés. » Le refoulé… Ces catégories sont vraiment sans avenir. Je pense beaucoup à la carrière, comme c’est dur, dans ce métier, de faire carrière, comme c’est terrible… Les acteurs de ce stage sont très bons, les filles majoritaires sont très bonnes. On fait des choses très, très bonnes, des formes très bonnes, très inventives, très libres, on les fait facilement parce qu’ils se laissent les faire, ils me laissent les faire sur eux, disponibles, parce qu’il n’y a pas d’enjeu, c’est pour rien, ils n’y croient pas (mais dans le bon sens), ils ne s’arrêtent pas de vivre et la forme se fait, ils ne font pas attention. Et c’est remarquable, très vivant. Franchement. Comment le théâtre ne peut-il ne pas être libre comme ça tout le temps ? Il faudrait que le théâtre ne soit joué que par des femmes, peut-être… Elles sont nettement plus douées, il n’y a aucun doute. Comment leur trouver du travail à toutes ? Il faut supprimer tous les intermédiaires, tous les ministères, les commissions, les programmations, les organismes (de plus en plus nombreux, selon Robert Cantarella), pour donner les clés aux acteurs. Les acteurs seuls, le public seul, pas tous ces milliers de fonctionnaires qui se croient mission de décider des choses, surtout d’empêcher les choses le plus possible… Je vais dormir. J’ai dit l’essentiel, non ? Demain, je reprendrai le courrier...

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Le grand homme

« Il aimait les femmes, il aimait l’amitié, il aimait la nourriture, il aimait le vin, il aimait, heu, il aimait… – La littérature. – La littérature, il aimait l’silence, il aimait la parole, il aimait voyager, il aimait demeurer. Etc., bon. Le nombre de contradictions qu’il a réussi non pas à vaincre, mais, justement pas à vaincre, mais à faire tenir ensemble, pour moi, c’est un enseignement…»

« On avait toujours l’impression – et on pouvait du coup presque être impoli par inadvertance – qu’il avait des heures et des heures devant lui… »

« …comme on dit maintenant, l’expression, dans le dur de la vie. Les amis, les amis qui ne sont plus des amis. Les hommes proches qui ont d’l’argent, les hommes proches qui se conduisent mal, les femmes que l’on désire, celles que l’on n’obtiendra jamais, etc., etc. Bon, ben, ça, c’est… Ça, c’est un enseignement et, ça, c’est vraiment être une personne parmi les autres et puis être aussi une personne, pendant un temps, plus importante que les autres, qui règne sur les autres – ça a été son cas. »

« Il avait l’génie d’la vie. De tout c’qu’est la vie. Quand on fait d’la politique, on jette déjà quatre-vingt-dix ou quatre-vingt-quinze pour cent d’la vie aux orties, lui, il en retenait tout et il en a tout, jusqu’à la fin, retenu, y compris – c’est une chose, on n’en a pas parlé – y compris, comme n’importe lequel d’entre nous, d’espérer que les cartomanciennes vont lui dire quelque chose, que les diseuses de bonne aventure vont calmer ses effrois nocturnes, que la religion peut venir à son secours, y compris l’inquiétude, jusqu’à la fin, d’savoir si ça s’termine là ou bien y a une vie encore après et, ça, c’est à la fois enfantin et c’est absolument immense que un homme d’Etat puisse avouer cela et vivre cela avec autant de violence, de sincérité, jusqu’à la fin, s’inquiéter de ce qui arrivera encore au-delà de la maladie et de la disparition, c’est vraiment, ça, la vie après la vie, c’est rare qu’on s’y, qu’on s’y adonne et qu’on ait quelque chose à en faire. »

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Quand les moutons voteront

Il y a une affiche qui contre l’UDC (reprenant, en particulier, l’affiche UDC : « Les citoyens votent UDC ») qui dit : « Les moutons votent UDC ». Elle est belle, en plus, cette affiche. Tous les moutons sont blancs (l’UDC avait avancé le thème du mouton noir). Je trouve que ça fait encore plus de publicité… C’est très gentil, un mouton. (Cf Le petit prince.) Les moutons, c’est ceux qui font cette affiche et qui renforcent l’UDC.

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La Rue arabe

« Peut-être que c’qui arrivera un jour en France ou dans ces sociétés soi-disant si bien installées, si hermétiquement closes puisque c’est dans l’espace démocratique, que tout est à peu près contrôlé, etc. – peut-être que la contagion arrivera de c’qui se passe en Afrique et peut-être même un jour en Afrique noire ou n’importe, dans des pays dont on a à peine connaissance, et qu’c’est ici, le rebondissement aura lieu ici. (…) En un instant, ça peut arriver ici. »

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