Monday, May 16, 2011

La Valise vide

De Berlin : Il faut voir la pièce de mon grand ami Pierre Droulers, français de Belgique. Ça passe à Paris. Ça s’appelle De l’air et du vent. Titre idéal, pièce idéale – paraît-il et je n’en doute pas. C’est au théâtre de la Cité Internationale, du 23 mai au 11 juin. Tarif amis de la compagnie : 10 euros (de ma part et de sa part).

Réservations : 01 43 13 50 50.

Suzanne et les vieillards

Sarah était la reine du lieu – mais elle n’a rien fait d’inconvenant, je l’dis pour un éventuel petit ami resté au pays… Rien que du très normal. Simplement, il faut bien le reconnaître, les Allemands n’ont rien de latin, la Méditerranée leur est d’un grand exotisme et si « sauna » est l’art de vivre du Nord, « hammam » est indéniablement du Sud, sonore, bruyant et plantureux… Il s’agit de bien-être et l’amour aussi. Marguerite Duras (dont Sarah fait des phrases, de belles phrases tirées d’Ecrire) avait mis un jour la main sur la cuisse de Claude Régy en lui disant : « Toi et moi, on est pareil, on est des sensuels. » (Il la raccompagnait en voiture, c’était en bas d’chez elle, rue Saint-Benoît.)

Labels:


Labels:

Le Lieu, le récit

« « Le lieu donne le récit », écrivez-vous. Deux termes qui
reviennent souvent sous votre plume.
– En effet, je suis très attaché à l’espace, au lieu, aux méandres d’un fleuve, à la perspective entre deux arbres. Un lieu me tient à coeur, et un récit commence. J’ai presque toujours travaillé comme ça. Je crois que c’est l’espace qui crée les phrases – regardez la littérature russe, ou américaine : ca donne envie de vivre dans un grand pays. »

Labels:

L'Arbre de Vie

« Moi, j’l’appelle, c’est : « l’imperfectionniste ». C’est quelqu’un qui adore l’imperfection. »






« C’est pas seulement l’écriture, l’écrit, c’est les cris des bêtes de la nuit, ceux de tous, ceux de vous et de moi, ceux des chiens. »

Labels:

La Langue allemande

« Quel rapport entretenez-vous avec la langue allemande ?
– L’allemand est une langue magnifique. C’est une langue mystique, très précise, dangereuse, on peut vraiment se perdre. »

Labels:

« Je suis seul et, quand on vit seul, on a tendance à se sentir coupable (c’est la tendance Kafka) ou magnifique. Ce sont les deux dangers. Je ne suis ni coupable ni un héros. Je suis le troisième homme. »

Labels:

Le Temps passe incroyablement vite, ici...

My dear,
J'arrive mardi mais pas tôt, vers 18h30... Travaillez-vous le soir ? De toute façon, voici ce que je propose : j'atterris, je passe chez mon amie Pia poser mes affaires et l'embrasser, puis je vous rejoins toi et tes étudiants là où vous serez que ce soit sur « scène » ou non... A partir de là, on verra, n'est-ce-pas ? Bon, je t'embrasse tendrement et me réjouis de ces aventures orientales,
J







Oui, ben super ! On organise une soirée (une soirée travail) demain pour ton arrivée. Une soirée chansons (on voulait la faire, de toute façon) et peut-être aussi avec Simon bourré (il m'a demandé ça, s'il pouvait jouer bourré). De toute façon, on invente des horaires au jour le jour (on n'a pas encore essayé à l'aube, mais on y compte bien). Donc, disons : 21 h, ça te laisse le temps d'arriver. (De toute façon, on t'attendra.)
L'adresse : Naunynstrasse 38 (à Kreuzberg). Sonner à Atelier Graff, puis deuxième porte dans la cour et quatrième étage.
Autre chose : si tu as de la place pour apporter le livre sur Oury de Marie Depussé (A quelle heure passe le train ou je ne sais quoi...) dont je leur parle souvent, mais que j'ai omis dans mes bagages... Si t'as pas la place, prends pas ; de toute façon, il y a des tonnes de livres ici, tous plus intéressants les uns que les autres.
Le temps passe incroyablement vite, ici, c'est la seule chose désagréable. On ne fera pas le tiers de ce qu'on a rêvé de faire. Donc une action : apprendre à lâcher même les rêves... Il y a aussi que, moi qui ne travaille jamais sur des textes (par manque de temps, je crois, ou de courage), eh bien, dans les stages, je me retrouve soudain mis en contact avec une foule d'auteurs absolument gigantesques aux capacités d'embrassement surhumaines (« mondiales », comme disait Duras), et, bien sûr, je me dis, Ouh, là, là, il serait temps que je me mette à bosser, moi ! C'est aussi pour ça que j'aime Borges, parce qu'il synthétise généreusement la connaissance encyclopédique qu'il a pu absorber pendant la première moitié de sa vie (celle où il voyait).
Je réponds pas au téléphone (trop cher), mais en sms, oui.

A demain, princesse

Yvno

Labels: