Saturday, June 11, 2011

« L’Univers qui prend sa beauté, c’est l’Univers qui prend son sens ; et les images désuètes que nous lui prêtions tombent de la face absolue qui émerge du mystère. »

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Survie

« Je n'ai aucune prétention particulière à l'immortalité. L'humanité, si. C'est ce qui la rend émouvante. C'est même ce qui la tue. »

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Du surmoi marxiste au surplomb lepéniste

Cliquer sur le titre.

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Espaces cosmiques

« L’oisiveté est la mer de tous les vices. », dit Guillaume Barbot en se retournant vers le lac vert du volcan. C'est extrait de Léonce et Léna. C'est saisissant. Je ne comprends que deux jours plus tard le jeu de mot dont la beauté m'a saisi associée au théâtre réel (Voir photos).



« Oui c'est un vice que j'ai, qui s'arrête et qui remarche avec moi, et, ma poitrine ouverte, je verrais un horrible cœur infirme. Dans mon enfance, j'entends les racines de souffrance jetée à mon flanc ; aujourd'hui elle a poussé au ciel, elle est bien plus forte que moi, elle me bat, me traîne, me jette à terre. » Je demande aujourd'hui à Vincent Dedienne de dire – quand il lui semblera bon – ce passage d'un brouillon d'une Saison en enfer. On déchiffre la partition magique de La Chevauchée sur le lac de Constance, cette pièce qui donne tant – comme une méthode – et les comédiens, en plus, peuvent dire quand bon leur semble des citations de leurs autres travaux. Ça marche presque à chaque coup. Bénédicte Le Lamer qui a remplacé Clémence Prévault (trop tôt partie, la p'tite Clémence...) à la lecture des didascalies reprend le fil avec autorité et douceur. Sans faiblir.

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Caroline Ablain

Très belle série de photos de la pièce présentée à Berlin et (ici) à Rennes, réalisée avec les élèves de l'école du TNB et intitulée Grains de pollen (Blüthenstaub). Cliquer sur le titre.

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Ambre


Photo François Stemmer. Ambre Kahan.

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Réunion (plates-bandes d’amarantes)

Yves-Noël Genod se propose d’évoquer ce spectacle du festival d’Avignon – Le Parc intérieur – qui s’est joué à guichet fermé pendant un mois dans une salle du off, en 2010. Evoquer car il ne saurait s’agir d’une reprise, même avec la meilleure volonté du monde : le spectacle était un jeu de « sur mesure » avec une salle ronde en pierre enroulée comme un vêtement autour des acteurs et du public, offrant une possibilité acoustique très complexe, bien que naturelle. Mais Yves-Noël Genod ne conçoit ses spectacles que sur mesure. Dans tous les cas. Pour La Réunion, contexte invisible de la métropole, Yves-Noël Genod fera – plus encore qu’à Avignon – confiance au public. Il s’agira toujours de poésie, d’offrande et que ça n’ait l’air de rien. C’est difficile. L’enjeu – si peu personnel – en vaut toujours la chandelle.

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Paris et la France

Je regarde la France se déployer après un bref passage à Paris (mais un vrai passage à Paris : la performance s’est bien passée, amis, relations, vie vivante, rendez-vous, occupation du temps – j’ai même eu le temps de regarder les « Petit journal » que j’avais en retard – en fait, j’ai pas beaucoup dormi, je suis rentré vers deux heures et suis encore resté jusqu’à quatre, cinq heures à traîner parce que je devais faire mes impôts et mes assedics, pardon, pôle emploi, deux choses que je repoussais de seconde en seconde (tellement elles sont passionnantes) jusqu’à ce que je réalise enfin que je pouvais emporter les papiers concernant l’emploi à Pontempeyrat (ou Internet passe) et que je m’aperçoive que j’avais jusqu’au 23 juin pour les impôts et non pas jusqu’au 13 – c’était réglé : il était cinq heures du matin, j’allais me lever à sept heures, excusez-moi de vous parler de choses si, on va dire, « triviales ». La littérature est une drôle de chose, ça parle de quoi ? Et avec qui ? Lascaux ? J’ai lu chez le dentiste des réflexions d’un paléontologue, il n’avait rien à dire de spécial, c’est juste qu’il regarde beaucoup les passants, cette forme redressée de l’homme ridicule le plus souvent au quotidien et qu’il se dit que c’est une drôle de chose qu’on en soit passé par là pour s’en sortir… Je regarde la France se déployer comme en rêve et je comprends la politique, le rapport Paris-la province – ou, comme on dit maintenant et maintenant : les régions – ; je vois Paris et les châteaux, les églises, les villages… Les différentes régions, en effet, reliées magiquement par le TGV, que l’on regarde ainsi comme sous la main : l’intelligence donnée à tous. Je ne sais pas ce que j’écris, j’espère que j’écris qqch.