Sunday, June 26, 2011

Cherche des comédiens (-diennes) pour un spectacle intitulé

Performance au lit

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« …un despote de pacotille qui se brise comme du verre. »

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Beginnings (Rushes 1er avril)


Filmé par César Vayssié.

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Epicurien urbain. – Toi-même !

Cette nuit, Vincent a dormi chez moi. Bien sûr, la douche l’a dégoûté (sur les chiottes). Ce matin, au marché, après qu’il soit parti, Audrey m’a proposé, elle aussi, que l’on dorme ensemble. Puis elle m’a envoyé un sms, un peu plus tard : « Bon, alors, tu m’appelles quand ton sommeil hurle compagnie. On se doit bien ça. » J’ai répondu : « Youpi ! » J’ai déjeuné, assez tard, avec Stéphane Wargnier et Sylvie Coumau. Stéphane est le nouveau président de mon association et, Sylvie, la trésorière. On a bu beaucoup de rosé. Il faisait si beau. J’ai exigé de payer, j’ai dit que, symboliquement, c’était important. Mais, non, le symbole m’a été retiré. Stéphane et Sylvie travaillent dans la mode où les possibilités de faire des notes de frais sont plus infinies, m’ont-ils fait comprendre, que dans le théâtre. Stéphane raconte qu’Isabelle Huppert voulait mettre quelque chose comme un choix un peu indépendant quand elle était présidente du jury du festival de Cannes et qu’Armani lui avait fait porter une robe et une mallette d’une énorme somme en liquide. On ne sait pas exactement la somme, mais c’est beaucoup, beaucoup. On sait ce que coûtent des pages de publicité dans les magazines (trois parutions : 500 000 euros) et, donc, Sylvie fait remarquer que, même si c’est 50 000 euros, c’est quand même une bonne affaire (à moi qui m’étonne…) Mais Stéphane dit que c’est plus que 50 000 euros. Pour Isabelle Huppert ! C’est fou, ça. Je raconte que Jeanne a fait une pub, deux heures de tournage, 100 000 euros. Elle avait honte, mais enfin. Pour une banque. Bon, on va pas parler fric tout ce papier… On est allé chez Stéphane imprimer les formulaires pour la préfecture de police (le changement du bureau) et Stéphane a eu l’idée de me faire essayer une collection de costumes Yves Saint Laurent datant du milieu des années soixante-dix. Une collection sublime. Tout m’allait, même une taille en dessus. C’est tellement bien coupé. Et les matières… Sublime ! Je ressemblais à David Bowie. Les pattes d’eph et tout. J’ai quitté Stéphane avec une demi-douzaine de costumes sur les bras. De quoi repartir de plus belle dans les « performances »... On m’en propose tous les quinze jours et j’en ai « raté » deux, récemment, celle pour Laurent Goumarre, à Gennevilliers, et celle pour Jeanne Balibar, à Pantin. Mais, avec cette collection de costumes – il y a même un trois pièces ! –, je peux danser comme Dominique Mercy ! Bises à la vie. J’étais si content que j’ai fait d’autres courses (dans le Marais) – lait hydratant, maillot de bain argent –, juste pour le plaisir de porter cette masse très lourde, ce trésor inestimable, cet ensemble de tissus anciens qui va me transformer en prince et me rajeunir… Vintage, enfin, du vintage… Je vérifie, en anglais, la prononciation du mot. Vous saviez que le mot venait de « vendange » ? Et non pas de « vingt âge »…

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Bon vent, Judith !

Judith Quentel s'est faite virée. J'avais eu beaucoup de plaisir de travailler avec elle, au domaine de Chamarande. Je crois qu'elle a fait du très bon travail, j'y suis retourné plusieurs fois, là-bas. Elle a dû se battre avec les politiques, les gestionnaires, mais elle aime la vie, elle n'avait pas l'air de vouloir se laisser faire (abdiquer ça : aimer la vie). (Une pétition circule.)


(Ici, Julie Guibert et Julien Gallée-Ferré.)

Moi, j’suis centriste. – Moi, j’suis si triste.


Quatre nuits que je suis marié. Vincent m’avait proposé le mariage. Au printemps. Comme nous étions chacun à droite à gauche, ça ne s’est pas concrétisé, ça ne s’est pas fait sur le moment. J’avais accepté avec cette condition (à inscrire au contrat) : NO SEX. Vincent est très sexuel. Il a tout fait et plus et il continuera toujours, j’ai horreur de ça. Mais j’avais accepté parce que, moi, « je suis un acteur désespéré comme tout l’monde », comme dit très bien Geoffrey Carey dans le spectacle de Mark Tompkins, Black’n’Blues. J’avais accepté parce que, moi, j’adore dormir avec quelqu’un, je trouve qu’il n’y a rien de mieux, partager le sommeil de quelqu’un, rien de plus touchant et que j’aime bien Vincent. Je l’ai recroisé, il y a quelques jours, « Alors Vincent, cette histoire ?... – Ah, ben, viens cette nuit, y a personne. » Vincent habite, en ce moment, dans l’appartement vidé d’un ami parce que lui-même fait des travaux dans un logement qu’il vient d’acheter. Vincent est un acteur qui travaille régulièrement, ce qui lui permet d’acheter à Paris. C’est merveilleux de dormir, c’est merveilleux de prendre du café et des pains au chocolat au café en bas, c’est comme des vacances. Dans Paris, mais indubitablement des vacances. Nous sommes au mois de juin, fin juin, c’est l’été. Au café, nous sommes immédiatement pris pour un couple. Dès le premier jour. Au troisième jour, le samedi, je suis seul, je me lève un peu tôt pour un stage de danse, Vincent fait la grasse mat’. Le patron me demande : « Vous allez à la fête ? » Et on papote. Dieu, que j’aimerais être homosexuel, comme la vie serait facile ! (A Paris, en tout cas.) Ce serait facile parce que ce serait faire partie d’une communauté. Tout ce qu’abhorre Céline (Louis-Ferdinand), les communautés. Les Juifs, les homosexuels… Mais ça rend la vie en société tellement facile. Oui, mais, voilà, c’est du toc. Nous sommes acteurs, Vincent et moi, nous savons.

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