Thursday, August 25, 2011

Comment Jorge Luis Borges, photographié par Diane Arbus, évoque-t-il un Alberto Giacometti ?

(à la Tate Modern)




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La Fadeur du sage




« On a tous besoin de contempler, les animaux comme les êtres humains. »

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La Loire
























Romain Flizot.



« ‘From a sexual point of vue I consider the masculine attributes to be extremely delicate’ she explained. ‘There’re objects that the woman, myself, must protect. »

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La Nuance




« Tout ce que je ne supporte pas a un nom. […] Je ne supporte rien ni personne. Ni moi. Surtout pas moi. Je ne supporte qu’une chose. La nuance. »

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Le Pasteur lisait à voix haute le parfum des prières




J’aimerais être heureux, mais je ne sais pas comment m’y prendre. C’est calmement que j’écris cette phrase. La recherche du bonheur ou plutôt son avenir est la chose la plus sincère et la plus intime que je puisse écrire, Olivier Steiner comprend cela. Et que je ne sache pas comment m’y prendre, tous mes amis le comprendront (c’est pourquoi je l’écris ici). Je suis dans un train avec un presque inconnu. Nous revenons d’un pays presque inconnu. C’est une saison bizarre. D’abord, j’imagine que c’est dimanche, mais ce n’est pas dimanche. C’est l’été, mais ce n’est déjà plus l’été (dans l’idée, c’est déjà fini). Et puis il y a la vie, mais il y a la maladie. Il y a l’énergie affalée. Il y a le jour, mais il y a déjà la nuit. Le type dans le train s’appelle Benoît. Il lit un livre que je lui ai volé : Muriel Spark, L’Ingénieur culturel.
Quand Robert Badinter a été engagé par Coco Chanel, en 1970 (je ne sais quelle affaire), il lui a dit : « Je suis Juif, vous le savez ? » et elle lui a répondu : « Oui. Ça m’est égal. Je n’ai rien contre les Juifs. »
Ô le beau soir d’automne...
« Lampadaire », il y avait ce mot dans le livre, ce mot dans le train et aussi ce mot dans la campagne autour de Nevers. Nevers, c’est le titre du film qui se préparait, j’avais participé à un tournage.



Photos de tournage



















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WOMEN MEN AMEN




... Plus rien n’existe. Cette ville s’est effacée. Elle a perdu sa saveur, sa douleur. Je pense à Annie Girardot qui, au début, a pris Londres pour Berlin. Oui, moi aussi, je prends cette ville pour une autre. L’état ville. Ce que j’y fais ? Ce que j’y fais quand j’y viens ? Absolument rien. J’achète une carte d’un jour (à six pounds soixante) et je sillonne la ville en tout sens, à l’étage, au premier rang de ces bus à impériale. Je ne sais pas où je vais. Ça n’a pas d’importance. Si je le savais, je l’oublierais aussi vite. J’aime les terminus. Quand j’atteins un terminus, je stationne un peu et je repars dans l’autre sens. La ville est incroyablement étendue. C’est sa beauté. Elle est pleine de gens et assez déserte, en un sens. Toutes ces grottes où on ne voit rien... – ni les vivants ni les morts. Elle est faite de vie privée, la ville. Et, moi, je suis dans la rue. Je ne vois rien. Je ne vois pas non plus l’intérieur des voitures. Je ne sais pas où elles vont. Je suis dans les « transports publics ». Et je suis pauvre. Maintenant, Confucius n’est pas loin, voyez. Je ne fais plus partie d’aucune communauté, à présent. J’ai encore des amis. Je vais d’ami en ami... Mais je n’en possède pas dans cette ville. Que je sache... L’organisation, de partout. Au profit de qui ? Au détriment ? Parfois, c’est émouvant. Je choppe des visages, des religions... J’avais mis tant d’espoir. Ne pas se retourner. Jesus healed a woman saying : « Daughter, your faith has made you well. » C’est ce que dit Jésus aux habitants visiblement musulmans de ce quartier, oui. Quel con, Jésus ! Je préfère Bouddha ! Je lis un livre formidable : Eloge de la fadeur, de François Jullien. Ça tient dans une poche. ...



... Je fais partie de la nature, je fais partie du monde. des grandes travées des arbres, des avenues lourdes et lentes et qui s'élèvent vers le ciel grâce à leurs ratures inversées. Le grand soleil de nuit, au crépuscule, lance des flammes. Je ne désire personne. Je ne désire personne et tout le monde. Tout le monde me bouleverse (et personne). je ne désire rien tant que ne pas savoir où je suis. Une gare, une ville. ...



... Aujourd'hui, je ne suis même pas allé au cinéma. Je ne suis pas aller au théâtre. Je ne suis pas sorti. Je suis resté toute la journée dans le fabuleux extérieur des lignes et des transports...































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