Friday, November 18, 2011

David Gabriel-Robez
Bonjour, bonsoir,

Je venu voir votre spectacle mardi 15 aux archives à St-Denis, j'ai adoré vraiment, j'ai trouvé cette proposition pleine de sens et surtout le spectacle très communicatif. Belle perf entre mise en scène et impro. Chapeau bas l'artiste, comme dirait l'autre.

En un mot Merci. Je préside Le Séchoir, une scène conventionnée à La Réunion et je ne manquerai pas de venir vous voir à Avignon ou ailleurs pour le même ou pour un autre spectacle.

Belle soirée et bon séjour à la Réunion
David GABRIEL-ROBEZ






Yves-Noël Genod
Merci à vous ! La deuxième était très différente, les deux bichons se sont un peu disputés. Du coup, le texte a pris plus d'importance et certaines personnes qui ont vu les deux fois ont dit qu'elles préféraient. Mais la représentation que vous avez vue, c'était la fête ! Tout le monde était content et les bichons aussi ! Vous connaissez mon blog ? Il y a des photos de nos jours de relâche... On voudrait revenir à La Réunion pour faire un film. Vous voudriez pas nous trouver une résidence ? Des bises

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Photo François Stemmer. Sigrid Bouaziz.

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La Confiance




« Je crois qu'le défaut des gens, en général, c'est d'pas se faire confiance. Pourquoi ? C'est une prétention de n'pas se faire confiance. On fait confiance à la nature, on en fait partie. Moi, je m'fais confiance comme je f'rais confiance à quelqu'un d'autre – ou un animal. »



Je précise que c'est ce que je veux dire quand je propose aux acteurs de se considérer comme des stars : se faire confiance. Faire partie de la nature*. Animal, étoile... Encore une fois : pas d'« états d'âme ». L'animal fait tout. Demandez à Mick Jagger. Ou l'arbre. Ou l'homme.



Quand nous sommes arrivés sur la plage, hier, en roulant vite, en descendant de la forêt, en roulant vite car ces journées d'été finissent à sept heures, les chatons se sont affalés sur le sable et se sont endormis. J'étais seul à admirer le coucher de soleil. J'étais seul à marcher dans le lagon à mesure que la lumière baissait. Là où nous nous étions mis, cette fois-ci (juste avant La Bobine alors que, l'autre fois, nous étions au-delà de La Bobine, le restaurant de plage où nous avons redîné), on ne peut pas vraiment nager, il y a trop de coraux. Des buissons de corail somptueux, posés sur la steppe du sable. Avec la lumière qui baissait, je voyais pourtant à travers l'eau, je voyais les poissons. Eux-aussi me regardaient. C'est étrange, toujours, de se retrouver les yeux dans l'œil d'un poisson qui penche un peu la tête à travers la frontière de notre séparation. Toi l'air, moi, l'eau, au crépuscule, sur cette même terre. Sans doute se demander, lui aussi, à quoi je peux bien penser. Hello ! Il y en avait de très beaux, de somptueux, de très, très beaux, vraiment, que je photographiais des yeux (il n'y avait plus assez de lumière pour l'iPhone). Je pourrais vous les peindre. Il y en avait que j'adorais, des plus petits, noirs, méchants comme des chiens, qui défendaient leur corail dès que j'approchais la main. Et que je te morde et que je te menace, toi, le King Kong ! Et on va pas rigoler parce qu'on est nombreux ! Mais nous savions, nous et eux, que quelque chose nous reliait, un intérêt commun. Nous savions qu'ici le requin ne viendrait pas, qu'il ne franchirait pas la barrière merveilleuse au bruit de vagues innombrable, là-bas, un peu étouffé. Il y a eu quand même quelque chose que je n'ai pas touché, ça a été ces sortes de chaussettes violettes, grosses limaces, je ne savais si c'était poisson ou plante... (Mais on m'a dit ensuite que le corail de pierre était un animal !) Je n'ai pas touché les oursins non plus, on ne sait jamais... Les bichons dormaient. Je les ai réveillés une fois car j'étais triste qu'ils perdent ces merveilles, mais ils se sont rendormis dans leur royaume.






* Mais il faut voir Marguerite Duras parler de ça. J'ai remis en lien.

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Métaphysique




« Il n'y a de voyage que (Temps. Geste vers le bas, comme si la main, paume tournée vers le haut, descendait en ascenseur.) en profondeur. »

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« Une grâce où tout s'abîme dans un inépuisable silence... » (2)




Dire que j'ai connue cette femme !
Cliquer sur le titre. Spécialement, ici, pour Sigrid et Nicolas...



« Donc j'n'ai pas dit à Delphine Seyrig : vous êtes Anne-Marie Stretter. Je lui ai dit : Vous êtes la figurante d'Anne-Marie Stretter. La véritable Anne-Marie Stretter, je n'la connais pas... »

Marguerite Duras m'avait dit, une fois, qu'elle avait eu beaucoup d'honneur dans sa vie, mais qu'il y en avait un qui... près du cœur (geste)... C'était que Satyajit Ray avait une fois programmé India Song dans un festival en Inde...

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« Une grâce où tout s'abîme dans un inépuisable silence... »




Les mots de l’île – s’ouvrent encore, le mot « malédiction », le mot « bénédiction »… Savamment ne rien savoir… Toi, tu. He wins, he loses… L’arbre enserré, enchâssé… Qu’est-ce que j’aime le plus, l’arbre ou les hommes ? La mer noire, à requins, avec ses vagues noires…
Dans une grande maison qui est dans une île. Qui est dans une île qui est dans une chambre…

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