Wednesday, December 21, 2011

Deux expositions extraordinaires




Luigia Riva a voulu me tuer. Je crois. Elle n’avait pas mis le chauffage. Elle m’a donné un cours d’Alexander comme dans un frigo, j’étais sûr d’attraper la crève. Je m’en veux de ne pas être parti. D’habitude, ça me fait tellement de bien. Mais toujours savoir que les gens qui font du bien aux autres, ça peut se retourner comme une crêpe ! L’inconscient. Je me traîne, mais tant de gens me font du bien néanmoins ! Deux expositions extraordinaires sont à Paris. Marlène Saldana m’emmène voir la première, Pierre Courcelle la deuxième (par ordre chronologique). Je n’ai pas la force de m’exprimer clairement. La première est de Ryan Trecartin et Lizzie Fitch. C’est l’œuvre d’un génie. C’est inimaginable. C’est comme si Dieu créait l’art. On dirait que ce garçon (jeune) a tout vu et tout absorbé en quelques secondes. Cette époque de merde que nous vivons, il peut en naître les mutations de l’absolu esprit. C’est au musée d’Art moderne de la ville de Paris. La seconde expo est à Beaubourg, c'est Pierre qui m’y emmène. Il me la fait visiter comme s’il en était le curator. C’est sublime. C’est Yayoi Kusama, la Japonaise qui fait des points et vit dans un asile. C’est d’une splendeur et d’une justesse. Elle est toute entière dans ce qu’elle fait, même si l’exposition est un peu à l’étroit et ne présente parfois que des fragments : c’est somptueux. Pierre est heureux. Marlène est heureuse. Je suis heureux d’avoir des amis et des collaborateurs si sensibles. Maintenant, je pense à un chemin creux de Bretagne qu’on m’a fait visiter et qu’on m’a fait revoir. Oui, l’été, l’été, le chemin creux, l’été. L’été comme il n’y en a plus car c’était avant. On m’a fait visiter la Bretagne comme une exposition. Avec soin. Je suis un contemplatif. D’un côté et de l’autre...

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L'idole (2)


Jean-Paul Muel dans – je peux / – oui, photo Marc Domage.
Et prochainement dans Le Gros, la vache et le mainate, au théâtre du Rond-Point, un spectacle de Pierre Guillois très, très réussi (7 février/3 mars).

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Yves-Noël Genod
Alors encore un autre projet, un solo. Il devait y avoir une reprise du solo de l'année dernière pour Thomas Gonzalez à la Bastille, mais Thomas, par un autre engagement, ne peut plus qu'en faire trois dates (sur les six prévues), j'ai proposé d'occuper les autres soirées par un autre solo (à faire) avec Kate Moran, mais Kate ne peut arriver à Paris que le 25 janvier, date où je répète déjà pour la Ménagerie du mois de mars (tu me suis ?) (Donc je ne me vois pas répéter deux trucs à la fois.) Alors j'ai pensé à toi cette nuit. Je te donnes les dates où j'ai la salle de la Bastille : du 16 au 19 janvier et à partir du 4 février (temps à partager alors avec Thomas) pour jouer les 10 et 11, générale le 9. Si jamais tu pouvais et si ça te donnait envie... On pourrait partir de Grisélidis, par ex... Dis-moi vite si impossible ou possible, envie, pas envie, j'ai promis réponse avant fêtes... Bisous



Nicolas Maury
Mon Précieux, hors-de-prix Yvno
J'ai malheureusement aucun espace de libre jusqu'au 31 mars.
Car je répète aux Bouffes du Nord et, en plus, j'ai la reprise d' Hippolyte de Cantarella.
Je suis très heureux que tu penses à moi.
J'espère te retrouver très vite et très intensément.
Poursuivons l'histoire.
Créons de l'infini.
Et surtout du possible.
Baci
Nicolas

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Bonne nouvelle, ce matin, le stage de Pontempeyrat (déjà donné deux années consécutives) : Jouer Dieu est reconduit cette année. Période : 27 août / 16 septembre. Je suis très heureux. La bactérie Borélia n'a qu'à bien se tenir ! On va l'E-RA-DI-QUER par une guerre sans merci !

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Les Ecoles




Patric Reves
Bonjour Yves-Noël,
Excuse-moi de ne pas t'avoir répondu plus tôt mais je souhaitais te donner une réponse claire. Alors, voilà, après de nombreuses discussions avec les professeurs concernés par mon éventuelle absence lors de ces périodes, il a été décidé que je ne pourrais pas m'absenter principalement lors de la première période, trop de nouvelles choses, des débuts de séminaire, très compliqué à éviter. La seconde période (c'est-à-dire du 5 au 17 mars, période la plus importante) pour deux raisons majeures : la première est du au fait qu'il y a la présentation d'un séminaire de voix chantée et que ma présence est nécessaire pour la validation de mon séminaire et, du coup, de l'année. Cependant, une solution était possible à ce niveau-là. La deuxième, concerne un séminaire de jeu qui a lieu au même moment et, là... le prof est non conciliant et trouve la période d'absence bcp trop longue.
Du coup, voilà la situation, non la Ménagerie ne me semble pas trop envisageable par rapport aux nombres de jours pour lesquels je dois m'absenter (je ne pensais pas, mais ça tombe vraiment à un mauvais moment). Voilà... à moins que je ne répète qu'une semaine sur les quatre, je pense qu'il ne faut pas trop y compter… à ma grande déception, je dois le dire. Deux semaine plus tôt ou plus tard auraient changé bcp de choses mais là, malheureusement, c'est plus dur.
En tout cas, je te souhaite une bonne convalescence



Yves-Noël Genod
Ah, oui, je comprends ces histoires d'école, je comprends bien... Mon assistant est dans la classe libre du cours Florent et le prof lui fait payer son absence de novembre-décembre. Je répète avec si peu de jours, mais les écoles sont très prenantes (à la Manufacture, à Lausanne, ils n'ont même pas le droit de « courber » les cours, comme ils disent, alors y en a un parmi les élèves que j'attends déjà depuis un an). Fais gaffe quand même avec l'école (même si ça a l'air d'une très bonne école). In my days, les jeunes vedettes étaient inscrites au conservatoire de Paris, mais on ne les voyait jamais. Il est vrai que c'était pour des films, la négociation est sans doute in that case plus facile. Mais, enfin, bats-toi pour travailler en groupe (et l'école est parfaite pour ça), mais aussi pour ton indépendance absolue – d'après ce que j'ai vu, no problem. Bon vent et envoie-moi les invites pour les présentations ! On continuera de penser à toi chaleureusement. Passe de bonnes fêtes !

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Avant les livres, il n’y a rien




« Tu comprends, le grand secret des comédiens, c’est qu’on s’en foute complètement. – Oui, dites-moi. – Hein ? Moi, j’ai fait mes livres, je m’en fous complètement, hein ? C’est ça qui compte. J’me fous complètement de c’qu’on va dire de mes films, de c’qu’on dit de mes livres. – Ouais. – Je m’en fous. C’est pour ça que j’fais des trucs comme ça, hein, bon. J’suis pareille. Alors… Non, mais, j’te jure que c’est vrai ! – Oui, oui. – Complètement. – Il faut oublier, mais... – Oublier tout. Tout ! »

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