Saturday, December 24, 2011

Quatrième de couverture




J’ai eu une vie pendant quelques mois. Cette vie a été racontée comme celle d’un héros. Chroniquée. Par quelqu’un qui aimait écrire. Qui aimait aimer. Cette vie, j’ai choisi de la vivre, de « tomber dans la gueule du loup ». Ça s’est passé simplement, inconsciemment. Je suis tombé sur un blog. Je suis tombé sur n’importe qui, mais dont l’écriture était surnaturelle. Ce n’importe qui écrivait sur son blog et j’en suis tombé immédiatement amoureux. Amoureux fou. J’étais avec une femme à l’époque, elle aussi écrivain. Pendant un moment, nous n’avons été plus que trois. Puis deux. Puis l’homme que j’avais aimé s’est retrouvé seul lui aussi. C’est ce récit qui est publié. La vie. Pendant quelques heures, quelques jours. Quelques secondes. La vie et son inextricable manque, fabuleuse matière. Océan. Nous nous noyons dans ce manque, nous nous serrons dans ce manque. Parfois, nous vivons. Parfois.

YNG

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Don Quichotte




« Son aventure sera un déchiffrement du monde : un parcours minutieux pour déchiffrer sur toute la surface de la terre les figures qui montrent que les livres disent vrai. »






« Don Quichotte lit le monde pour démontrer les livres. Et il ne se donne d’autres preuves que le miroitement des ressemblances. Tout son chemin est une quête aux similitudes: les moindres analogies sont sollicitées comme des signes assoupis qu’on doit réveiller pour qu’ils se mettent de nouveau à parler. »

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« Moi aussi j’ai eu la maladie de l’homosexualité. Je fus un jeune homme très malheureux, comme le sont sans doute tous les jeunes gens, car ils font de leur mieux pour être malheureux et y parviennent en général. »

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L'Idole (4)


Sigrid Bouaziz dans – je peux / – oui, photo Marc Domage.

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Ne te décourage jamais




Yves-Noël Genod
Je t'envoie, Liliane, pour Noël, un texte. Je le relis encore chez mes parents (le 24 et le 25) et je te l'envoie. Bises




Liliane Giraudon
Je suis très touchée. Je n'oublie pas les propositions pour « Les Jockeys camouflés »… Attends un peu avant de m'envoyer, car le 26 je rentre à l'hôpital pour une opération le 27 au matin... nouvelle confrontation avec mon crabe (petite fille, je voulais être un garçon, je vais finir par y arriver...) Ecris-moi plutôt sur liliane.giraudon@wanadoo.fr
Marc-Antoine prendra contact avec toi en début d'année...
Je t'embrasse avec affection et te redis combien pour moi tu es un grand, un véritable artiste... Ne te décourage jamais
Lili

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Je disparaîtrai dans la vie même…




Je lis comme prévu – ça se tuile avec ma présence réelle – chez mes parents – ma présence dans la vraie vie – mais sans la lecture – qui est un temps spécial, un temps précis, un temps ancien et intérieur – le saurai-je ? – nous avons parlé très peu de l’essentiel à table, un peu de Dieu, pour dire que nous n’y croyions pas – mais la question n’étant pas réglée, nous n’en avons que peu dit – pas les circonstances – mais que de perte sans la messe de Minuit – Audoin avait raison – dans le train – Audoin, c’est Audoin Desforges, le photographe – très joli corps lui-même – je lis comme prévu le « livre », the book, mais j’ai honte de n’être encore que seul à le lire, j’ai hâte de le transmettre – ça va encore attendre – Liliane à qui j’avais envoyé un mot il y a deux jours pour lui dire que j’allais le lui envoyer pour Noël après relecture chez mes parents m’a dit d’attendre un peu, qu’elle rentrait à l’hôpital le 27 pour encore une opération des seins, son cancer, son crabe, a-t-elle dit… Je le lui enverrai donc après le Mexique. Elle a dit : moi qui ai toujours rêvé d’être un garçon, je vais finir par y arriver.

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L'Idole (3)


Bram Droulers dans – je peux / – oui, photo Marc Domage.

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L'Homme glissant

(Cliquer sur le titre.)
Tempête, maladie, mais espoir, sourire, combat, souvenir, non destruction, confiance, plénitude, mais encore retard, immense retard, procrastination, angoisse, culpabilité, peur, virgule, mais empêchement, rêverie, non rêverie, projection, futur, futur proche, mais tempête, retour, pluie, protection, toit, zinc, bruit, Benoît Pelé, population, population perdue et féerique.

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Le Cheval de la beauté




« L'actualité est le théâtre de la mort. »

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Bon, Kate chérie, je renonce à notre solo Avoid the clown (or whatever) pour la Bastille (on essayera plus tard). Comme la Ménagerie s'est rajoutée, comme je te disais, j'aurai pas le temps... Je vais sans doute faire un solo avec Marlène ou Wagner (un danseur que je viens de rencontrer) ou moi tout seul, je cherche encore une idée, mais je vais conserver les soirées... Après, si t'es par là, on te fera peut-être intervenir (mais y a tellement pas d'argent que c'est quand même vraiment malheureusement (pour cette raison) l'idée de solo...)

Des bises de Noël de chez mes parents, dans l'Ain (entre Lyon et Genève). Travaille bien la splendeur avec le maître...


YN

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Démonstration de soi




Il y avait toujours cette réflexivité, j’avais envie d’écrire. La vie était belle, la vie était pleine, mais la vie était pleine de manque. La vie était bonne, mais la vie était curieusement pleine de manque. Il suffisait d’un manque, d’un petit manque pour que tout fût dépeuplé. Il suffisait d’un manque pour que tout fût terni et que Dieu n’existât pas. J’avais rencontré Audoin dans le train, on avait parlé de la messe de Minuit, de la croyance, des efforts pour croire, et, maintenant, je me réveillais chez mes parents en me disant que, peut-être, ce soir, j’allais aller à la messe de Minuit. Comme solution. Pour prier. Pour prier pour une chose précise. Ce manque d’amour.
La dernière fois où je m’étais approché de croire, ç’avait été avec Pierre. On rôdait autour des églises, on s’approchait de ce qu’Audoin essayait de nommer, peut-être la « communauté ». Pierre, son histoire était écrite. Son histoire et moi. C’était un livre, un livre entre guillemets, un manuscrit. Entre guillemets. Tout changeait, je me demandais jusqu’à quand on allait faire le geste pour « écrire » du pouce et de l’index tenant un crayon qui forme des lettres. Je me demandais jusqu'à quand on allait faire pour « film » le geste de faire tourner la caméra. Un jeune Dieu était arrivé pour tout propulser dans l’espace. Ryan Tricartin. J’avais dit à Marlène que j’en étais comme déprimé. Elle m’avait dit, Ah, ben, pas moi du tout ! J’avais rectifié ensuite : « Ce n’est pas que ça me déprime, c’est que je me suis demandé si je ne devais pas annuler mon voyage au Mexique pour venir étudier tous les jours cette expo… Si longtemps que l’Art ne m’avait pas impressionné comme ça, c’est-à-dire que tout est beau, tout est vif… mais, là, il y a aussi du NOUVEAU. » L’exposition de Ryan Tricartin et Lizzie Fitch était totalement renversante. Je la comparais à l’apparition de Michael Jackson et de son disque qui fit son succès (Thriller ?) : d’un niveau incomparablement au-dessus.
Nous étions en Italie quand Michael Jackson était mort. La musique passait en boucle partout dans les rues les restaurants, à la grande joie de Clélie.