Monday, January 30, 2012

Stage de Pontempeyrat (septembre)

Jouer Dieu



Cette fois-ci, c’est la troisième fois. C’est jouer Dieu pour la troisième fois. (Jamais Dieu sans trois.) Jouer Dieu, c’est jouer, tout simplement. En sous-titre : Rêver les mondes pluriels. Michel Cassé imagine que notre univers n’est qu’une bulle de champagne, qu’il y en a plein d’autres en permanence, la création continue. C’est invérifiable, mais c’est une image magique. Précieuse. La mécanique quantique aussi offre les clés pour le théâtre (puisque c’est le théâtre qui nous intéresse particulièrement). Tout ça, la mécanique quantique, l’astrophysique, c’est la REALITE. Nous ne sommes pas la réalité. Nous sommes des artistes, nous sommes des mélanges – comme tous les hommes, mais encore plus. C’est une chose étrange d’avoir besoin d’un plateau pour exister. D’avoir besoin d’être regardé. Nous ne sommes pas la réalité, mais nous savons ce sur quoi nous travaillons : nous travaillons sur le vivant. Spectacle vivant, ça veut dire ça : thème : le vivant. Nous sommes des francs-tireurs, nous sommes des anarchistes, nous sommes des poètes. Nous pouvons être à tu et à toi avec Shakespeare, avec Calderon, avec Anton Tchekhov, avec Paul Claudel, avec Thomas Bernhard, avec les Russes, avec Le Rouge et le Noir, avec n’importe quoi, Rimbaud, Hölderlin, Hélène Bessette, avec Klaus Michael Grüber, avec Krzysztof Warlikowski, avec moi, avec toi, avec l’autre, avec les séries télévisées, avec tout le bordel, mais avec Dieu ! Le stage se présente comme une retraite (active) dans un lieu isolé à la campagne, en temps shakespeariens de « la peste » et pendant que les théâtres sont closed (avec la ferme intention d’y revenir à la première embellie).

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