Wednesday, February 15, 2012

Olivier Steiner
Thomas Gonzalez ? Eh non ! Portrait du Fayoum, 2ème siècle av J.C.

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Stanislas Nordey




Cher Yves-Noël

Te redire ici à quel point le geste que tu inscris obstinément sur tous ces plateaux éclairent quelque chose de l'état de la scène aujourd'hui et il s'agit autant d'un rapport à l'économie j'imagine contraint et choisi à la fois que d'un lieu de cristallisation esthétique : tu témoignes comme enfant de Régy, de Tanguy mais aussi de toute la danse des vingt dernières années d'un état du plateau.

En cela le geste que j'ai vu à la Bastille (et je t'ai dit mon trouble face à cet homme nu 45 minutes qui faisait écho à Bertrand Bossard dans Vole mon Dragon) inaugure et clot à la fois une histoire du spectacle vivant des vingt dernières années : le néon, le corps nu, la chanson populaire, la boite noire avec les pendrillons à vue.

C'est une anthologie.

Il y a d'ailleurs dans la multiplication de tes déploiements quelque chose d'un abécédaire : une forme de synthèse dans la dispersion-un paradoxe.

C'est inspirant.

L'acteur est au centre il est le seul endroit où ça se passe. Il n'y a pas d'échappatoire.

En regardant cet homme jeune au coeur du plateau je n'ai pu m'empêcher de voir traverser le jeune homme Yves-Noël que j'ai découvert (dans Bataille du Tagliamento je crois ?) il y a peu dirons nous...

Les jeunes gens de l'école parlent souvent de toi c'était un beau voyage pour eux.

Amicalement

Stanislas

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Paradis de tristesse




Salut Yves-No,

c'est ok de ressentir de la tristesse, (ça veut dire qu'on s'approche de l'endroit de guérison, m'a dit ma psy, hier soir).

en tout cas, tu as largement la place et la tendresse d’accueillir ça en toi

c'est entre « toi » et « le cœur », cette histoire là, en réalité, et toutes les images extérieures n'en sont que le prétexte (mais, ça, tu le sais déjà)

sinon merci beaucoup pour samedi soir, j'étais très touché (tu m'as fait connaître ce texte) ; un acte de grand courage de faire ça, difficile et exigeant pour le public aussi. j'espère que tu le reprendras.

je crois que ta tristesse du lendemain, elle affleurait déjà, ou, plutôt, elle était appelée par ça.

pour dimanche, je n'y étais pas, mais ce que j'entends, c'est que ça a fait de l'effet, c'est pas si mal...

and « remember it's ok not te be perfect », comme a mis une copine sur son mur FB

allez, je t'embrasse

continues à prendre soin de toi

G

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« Je n’étais bon ni pour tyran ni pour esclave, et tel je suis demeuré. »

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