Friday, February 17, 2012

Déserts de l'amour




Aujourd’hui, rue de la Roquette, un clochard m’a apostrophé en disant : « Eh, tu veux pas faire un gamin avec moi, toi ? » (J’avoue que, si je n’avais pas peur des maladies, au point où j’en suis…) Les clochards de la rue de la Roquette sont très au point, je les admire. Défendons-les. On se souvient que j’avais raconté qu’une fois, ils avaient fait un mannequin pour faire la manche à leur place. C’était très bien fait, très ressemblant – un pauvre type avachi – et, en effet, ça suffisait. Pouvaient vaquer à leurs occupations, du coup. On peut quand même pas les réduire à ça, faire la manche, ils ont bien une vie. Y avait une scène, l’autre jour… Un type tout en noir avec de grands pantalons comme des robes, sorte de moine et je le vois se dégager de son immense sac à dos, fouiller dedans, je me demandais ce qu’il se préparait, s’il allait faire des acrobaties ou non – et en sortir une POMME qu’il est allé donner à une Rom contre le mur lépreux avec sa gosse sur ses genoux. Encore une scène immémoriale, me suis-je dit. La charité est la clé. Que je regardais l’œil en coin…

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Désenchanteur




« A la fin de votre livre, parce que le constat risque d'être « désenchanteur », vous avancez une série de propositions dans les domaines financier, fiscal et même politique. Parmi ces propositions, laquelle vous paraît la plus importante ?

M.P.-C. : Que faire des riches ?, nous demandons-nous en guise d'épilogue. A quoi nous répondons, contre toute attente, probablement : suivre leur exemple. Voilà des gens qui ont une éminente conscience de leur classe, qui sont solidaires quand la mode est à l'individualisme, qui sont organisés et mobilisés, qui défendent énergiquement leurs intérêts. Faisons comme eux. Battons-nous ! »

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« Ainsi jouait Vilar ; il ne jouait pas tout le texte ; il semblait dire : voilà ce que je ferais si je voulais jouer ce rôle. »

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Bio




Il a créé une cinquantaine de spectacles depuis juin 2003, son premier one man show, En attendant Genod, ainsi qu'un plus grand nombre encore de « performances ». Il n'a eu de cesse de changer de style autant que ses forces le lui permettaient et de contextualiser les événements. Tous les styles, toutes les façons. Mais personne n'aura vu l'oeuvre en entier. Citons : Le Groupe Saint Augustin On Ice ; Pour en finir avec Claude Régy (un deuxième « one man show ») ; Dior n'est pas Dieu ; Hommage à Catherine Diverrès ; Le Dispariteur (dans le noir total à la Ménagerie de verre) ; Jésus revient en Bretagne ; Domaine de la Jalousie ; Elle court dans la poussière, la rose de Balzac ; La Descendanse ; Monsieur Villovitch ; Blektre (pièce de Nathalie Quintane et Charles Torris) ; Hamlet (Villette, Ménagerie, Vanves : à ce jour, trois spectacles très différents sous le même titre) ; Oh, pas d'femme, pas d'cri ; Vénus & Adonis ; C'est pas pour les cochons ! (en collaboration avec Kataline Patkaï) ; Rien n'est beau... (commande sur le butoh) ; L'Echange (comme la pièce de Paul Claudel) ; La Mort d'Ivan Ilitch ; 1er avril ; Haschich à Marseille ; Réunion des scènes infinie ; – je peux / – oui (dyptique), Une saison en enfer... Les spectacles ont toujours été accueillis par les festivals de danse contemporaine et des formes nouvelles sauf pour l'un d'eux programmé à Chaillot plus longuement et intitulé simplement Yves-Noël Genod. Il a créé l'événement au festival d'Avignon 2010 en jouant vingt-cinq fois à guichet fermé, dans le Off, un spectacle intitulé Le Parc intérieur.
Il a travaillé et retravaillé avec plusieurs dizaines d'acteurs, a déjà dirigé six stages de comédiens et créé une pièce avec les étudiants de l'école de danse Hütz, à Berlin (Felix, dancing in silence). Il a également enseigné, en avril-mai 2011, à l'école du théâtre national de Bretagne.
Formé lui-même à l'école d'Antoine Vitez, ainsi qu'avec Blanche Salant (Actors Studio) et par de nombreux stages de danse contemporaine et d'improvisation dansée ainsi que, plus récemment, par des cours de danse classique (Wayne Byars) et de la technique Alexander (Luigia Riva). Auditeur libre dans la classe de Claude Régy au conservatoire national supérieur puis comédien chez Claude Régy, François Tanguy (Théâtre du Radeau), Julie Brochen, Claude Schmitz... Danseur chez Loïc Touzé...
Il participe régulièrement à l’émission de France Culture « L’Atelier intérieur ».
Il jouera (des spectacles différents) à la Ménagerie de verre à Paris du 13 au 17 mars prochain, à Bologne, en Italie, le 28 avril et au théâtre du Rond-Point, à Paris, du 31 mai au 24 juin ainsi qu'au festival d’Avignon.
Max Black, d’Heiner Goebbels, aux Bouffes du Nord. Ultra somptueux spectacle, sorte de son et lumière (musique et feu) ultra raffiné. Il y a des spectacles incroyables à Paris, en voici un ! Et j’appelle pour qu’on m’en désigne aussi – je SAIS qu’il y a des spectacles incroyables à Paris, Paris, ville lumière. (Parce que c’est pas les immondes com’ des théâtres – avec toujours plus de budget – qui vont me révéler quoi que ce soit.) Là, il y a André Wilms, curieusement détesté toute ma jeunesse dans les spectacles que j’aimais pourtant le plus au monde, ceux de Klaus Michael Grüber, je le trouve ici SIDERANT, un monstre rock. Et puis les Bouffes du Nord : pas une sortie de secours (comme à la Bastille), du feu partout, du noir, grand art !

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