Tuesday, March 06, 2012

Capture d'écran



Flier de Jean Biche. (Cliquer pour agrandir.)

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Je déjeune dans ce restaurant thaï où m’avait amené une fois Jeanne (Balibar) et j’aime ce quartier. « Quartiers de la ville ». Je ne sais pas pourquoi il n’y a personne aujourd’hui. Ça me rappelle Bruxelles. Ou alors c’est la pluie. Et j’aperçois finalement, si longtemps après, alors que depuis longtemps je regarde la rue, l’image entière dans la devanture, j’aperçois finalement un autre restaurant dans la rue adjacente qui s’appelle : Ave Maria. Emotion. Emotion. Et de l’avoir écrit (ou penser vous le dire), larmes qui gonflent. Gardons ces larmes pour la répétition…

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Conversation sur le sexe des anges avec Pascale Paoli




Bonjour, Yves-Noël, pourquoi tu les penses ensemble ?
Comment ensemble ? C’est quoi, « ensemble » ? Ça m’intéresse !

Ah, ben, moi aussi ! Mais c’est impossible. A notre époque et sur ce continent… Et, le fouet, je le laisse à d’autres. Jérôme Bel, par exemple. Depuis qu’il n’utilise plus le fouet, il ne produit que des solos…

Plutôt que le fouet, peut-être questionner le désir.

Déjà plus ! Mais n’enlève rien à l’insurmontable ! Puisque les gens ne se « sentent » bien que seuls, sentent « réels ». Peut-être s’adresser à Dieu (en priant), je ne vois que ça, à la limite. « L’Evangile de la perdition », comme disait l’autre…

Ça fait réfléchir. Mais la prière permet l’isolement tout autant que la vie actuelle, non ?

Oh… Les moines chantent ensemble quand même…

Peut-être qu’il faut chanter, alors ?

Ah, ça, c’est sûr ! Cf Marthaler. Mais, handicap, chez moi, de l’oreille et de la formation musicale. Mais, souviens-toi, Le Dispariteur, dans le noir et enchanté, c’était quand même pas mal pour s’approcher de l’ « eau »… Bises. Je vais moins te répondre car je vais entrer en répétitions... YN

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Le Mot « chair »




Salut Yves-Noël,

Je joins à ce mail les doubles pages du catalogue sur lesquelles se trouve ton texte et ma photo ainsi que la double avec ta mini-bio.
Si tu as d'éventuelles corrections à faire, n'hésite pas, sachant que ça doit partir à l'impression rapidement.
Le mot « chair » sera bien en italique, j'ai d'ores et déjà demandé la correction.
J'espère te voir bientôt pour te remercier de vive voix (rien de sexuel ici :-)
Je t'embrasse
a



C'est très bien. La coupure est bien. L'allusion à la révolution est plus infra (mais, après tout, je ne disais pas la guillotine pourtant évidente). Pas d'italique à « chair » (finalement). En revanche, dans la bio, italique sur le titre du spectacle En attendant Genod. Dans la bio aussi changer « porte » par « garde » (dernière ligne : Son blog, jour le jour d'effacement et de mémoire, garde les traces...)

Bisous
(je croyais que tout était sexuel, c'est Marguerite Duras qui me l'avait dit)

YN



La couleur verte et la couleur rouge. Elles ont un nom, elles sont une manière de voir, elles sont un voile. Elles sont le plasma et le placenta de la vie. La vie moyenâgeuse, virtuelle, vivante. La vie de la révolution. Et des élections. (A défaut.) (…). Les sacs
plastiques, désormais. Ce sont des objets émouvants, ils vont disparaître. Mais ils sont vivants comme le XXème siècle, vivants comme les peuplades. Les sacs plastiques sont partout, méduses inoffensives, apprivoisées. Ils sont nombreux en Inde. En Inde et dans les coeurs. Et ce qu’ils montrent et ce qu’ils cachent, c’est ce qu’on voudrait toucher, l’oreille, la bouche. Le front, le sourcil, la narine. Le corps est banal (comme un support), mais le sac plastique révèle l’âme, la personne – l’amour. Les têtes sont protégées, sur-momifiées par le gel vivant de la photographie. Elles enregistrent, elles enregistrent, avec des moyens légers, l’incarnation. On peut regarder pour toujours l’oeuvre de la photographie en relief. On peut respirer comme Laura Palmer entourée du plastique de son cadavre. Marguerite Duras disait : « Pour une fois que nous ne sommes pas morts. » Les sculptures sont vivantes et émouvantes, le plâtre est frais. Je crois que les photos ont été faites la nuit dernière. Avec un peu de chance, je rencontrerai leur viande encore vivante. Leur chair.



The colour green and the colour red. They have a name, they are a way of seeing, they are a veil. They are the plasma and the placenta of life. Medieval life, virtual, alive. The life of revolution. And of elections. (Failure). (…). Plastic bags, now. They are poignant objects, they are going to disappear. But they are alive like the 20th century, alive like hordes. Plastic bags are everywhere, inoffensive jellyfish, domesticated. They are numerous in India. In India and in hearts. And what they show and what they hide, it is what you would like to touch, the ear, the mouth. The forehead, the eyebrow, the nostril. The body is banal (like a support), but the plastic bag reveals the soul, the individual – love. heads are protected, over-mummified by the living gel of photography. They record, they record, with light means, the incarnation. We can look forever at the work of photography in relief. We can breathe like Laura Palmer surrounded by the plastic of her corpse. Marguerite Duras used to say: “for once that we are not dead.” The sculptures are alive and poignant, the plaster is fresh. I think the photos were made last night. With a little luck, I will meet their meat still alive. Their flesh.

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RICHARD GAY
Médaillé de bronze de Jeux Olympiques de Salt Lake City en 2002. Vainqueur du globe de cristal en 2002. Aujourd’hui entraîneur, consultant sportif en ski.
YVES NOËL GENOD
Yves-Noël Genod fabrique des spectacles très variés depuis juin 2003 et son premier one man show, En attendant Genod. Ils sont maintenant au nombre d’une cinquantaine, et plus nombreuses encore les « performances ». L’activité est continue, mais toujours dans les failles du système ; d’abord le lieu, le moment, puis les acteurs qui sont libres. Le problème du remplissage ne se pose pas. Le Kairos est important. Son blog, jour le jour d’effacement et de mémoire, garde les traces de ses activités répertoriées : http://ledispariteur.blogspot.com/
ALBERTO GIACOMETTI
Alberto Giacometti a étudié aux Arts et Métiers de Genève. En 1922, il s’installe à Paris et intègre le groupe des surréalistes autour de Breton. Il est soumis pour ses sculptures à un problème d’échelle : l’oeuvre ne dépasse pas la longueur d’une boîte d’allumettes ! C’est alors qu’il a l’idée de les étirer de façon outrancière : cette technique produit des silhouettes émaciées et gigantesques, à la surface grêlée et grenée, non sans rapport avec la statuaire sacrée d’Afrique. La préoccupation récurrente de Giacometti est de montrer la solitude et la fragilité de l’homme. Au lieu de tailler et de ciseler une masse jusqu’à la forme souhaitée, il part d’une ossature de métal à laquelle il ajoute de l’argile. C’est ce style si particulier qui le distingue des autres sculpteurs d’après-guerre.
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Madame, Monsieur,


Je soussigné, Yves-Noël Genod, metteur en scène, demande l’autorisation de l’usage de la marque déposée Chic By Accident au titre du droit d’auteur et du droit de la marque pour un ensemble de cinq représentations qui aura lieu du 13 au 17 mars 2012, à la Ménagerie de verre, à Paris, dans le cadre du festival Etrange Cargo. Je soussigné, Yves-Noël Genod, metteur en scène, certifie que cette demande d’autorisation n’est liée qu’à l’usage lié à ce spectacle pour cette durée limitée, dans ce lieu. Dans le futur, s’il devait y avoir un prolongement à ce spectacle, une nouvelle demande vous serait formulée. Si un film fabriqué d’après le spectacle était diffusé sur le Net, etc. une nouvelle demande vous serait également formulée.

Je m’en remets à votre entière amabilité.
Veuillez croire, Madame, Monsieur, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs


Yves-Noël Genod

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