Saturday, March 17, 2012

Une photo de Dominique Issermann pour la dernière



Dans le TGV ...
Merci mille et une fois pour ce conte sans fin que tu nous a servi comme un plat de printemps explosif et floral. je viens de rencontrer une critique du Figaro (Amélie X...) que j'ai urgé à voir le spectacle ou le prochain ... C'est quand la suite... ? J'ai hâte, je t'embrasse, Dominique I

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Sandra Iché
De Tunis, restons unis :) Station debout, je tends des fils, j'attrape les vôtres. Merde merde merde pour la dernière. Lumière.




Linda Wise
Cher Yves-Noël

Après ce spectacle à la Ménagerie de verre l'autre soir, il faut que je t'écrive pour te remercier – Enrique et moi sommes venus aux deux spectacles à la Bastille et celui-ci et chaque fois je suis prise. Lui, il a vu tout ce que tu as fait à Paris cette année et a vraiment adoré le dernier sur lequel il peut être très lucide (mais je ne parlerai pas pour lui). Pour moi – je dirais que tu nous donnes des moments poétiques dans un temps de réflexion tout autre – tu peux l'appeler « la vie », mais l'art est comment tu laisses « la vie » et l'âme se voir – et comment tes « acteurs » se laissent regarder. Depuis le premier spectacle que j'ai vu à, je crois, Aubervilliers, je voulais suivre ton travail parce que, dans le « trash », il y a psychologie, pas seulement provocation. Et surtout, dans tes obsessions, il y a l'art de donner une autre vision à la vie – dans le rythme, dans la relation au langage, dans les contrepoints comme cette évocation fugitive d’un Hippolyte froid et arrogant qui danse l'inévitable tragédie de sa beauté comme une revendication de sa nature profonde – comme un scorpion qui ne peut pas échapper à sa nature instinctive de blesser.

Tu travailles beaucoup, j'espère que tu as aussi des îles secrètes pour t’échapper et te ressourcer.
Je t'embrasse
Linda



Andrea Baldini
Hier j'ai vu Chic By Accident, de Yves-Noël Genod, à la Ménagerie de Verre. Un spectacle sublime

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« Et tout à coup, elle dit, Einstein on the Beach, Bob Wilson dit aux acteurs l’univers est derrière nous et, nous, on doit ouvrir l’univers devant (…) »

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« Studio Théâtre »

L'émission de Laure Adler sur France Inter. Ecouter à partir de 34mn20s. (Cliquer sur le titre.)

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Le Ciel By Accident (9)




CHIC BY ACCIDENT, Ménagerie de verre, jusqu'au 17. Photo Marc Domage

« Au-dessus de toutes choses se tient le ciel Hasard, le ciel Innocence, le ciel Par Accident, le ciel Témérité, le ciel Exubérance. » Friedrich Nietzsche






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Il n'y a pas de limitation par le dehors




Yves-Noël,

Je suis loin, mais les mots qui tissent le récit de Chic By Accident me relient. Ce récit qui chaque jour se pare de nouveau mots, élogieux, amoureux.
C'est ça, je crois, qui me rend cet éloge si délicieux à fréquenter, moi qui suis séparée de vous par la géographie, c'est l'infinie tendresse qui le traverse.
Je ne sens rien de tactique dans ces éloges, personne ne joue à faire valoir une connivence mesquine avec ce qu'il a vu, personne n'essaie de mettre en avant qu'il a dégoté une merveille, avant les autres ou malgré les autres, personne ne dit « moi » !
On dirait qu'il s'agit chaque fois d'un sentiment tellement entier que plus rien de personnel ne peut s'y distinguer.
J'imagine les spectateurs prendre place, c'est avant que ça ne commence, les oeillades discrètes, « ah, tu es là toi aussi », chacun y est encore lui-même, chacun y joue encore son rôle. Et puis l'espace va s'ouvrir. Emportant dans son ouverture passés et futurs, attentes et projections.
Laissant à vif la tendresse, chair et âmes. La circulation du vivant.
Je repense à l'horizontalité musicale dont nous avions fait l'expérience « quand nous jouions Dieu ».
Ici, errant entre les trains, souriant à des visages inconnus, happée par l'anonymat de villes, jeunes, fougueuses, échouée parfois face à la mer, je m'amuse à me livrer au même abandon. Je me relie. Je pense à vous.
Je vous souhaite, pour la dernière ce soir, un flamboyant tissage de fils. Je vous envoie cette phrase de Duras, qui parle de Lol, et qui dit, je trouve, l'utopie de notre métier :
« L’infirmité, si l’on peut dire, de Lol V Stein, c’est qu’il n’y a pas d’étanchéité entre elle et l’autre. Elle est l’autre, aussi ».
Je t'embrasse.

Sandra







Oui, c'est ça. Pas d'étanchéité, c'est sur quoi on a travaillé (si ça s'appelle « travail ») « L'étanchéité est le résultat de l'interdiction d'un passage. Ce terme général peut être compris dans de nombreux domaines. » Je regarde sur Wikipédia. Pas d'interdiction. Ça circule. La liberté « pour tous », comme disait Grisélidis Réal, ou le « Tout Monde », comme disait Edouard Glissant. Mais nous ne sommes que dans un laboratoire, laboratoire privilégié, protégé, « de verre », toi, tu es dans le vrai monde, un territoire du vrai monde, une portion du terrain, du ciel, du jeu. C'est toi qui fais le travail – et tu nous le rapportes. J'envie ta manière de te tenir debout – la station debout – sur terre, cette terre.

Restons unis

Yvno

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