Thursday, March 22, 2012

Printemps




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The Forgotten History of Gay Marriage

Affrèrement...





J'ai lu aussi un article sur le sujet dans Slate.fr. C'est une belle idée, un rêve du passé d'autant plus beau qu'il est entouré de doutes et d'hypothèses. La fresque est très belle aussi. Mais l'expression « mariage gay » tombe à plat, et cette maladie de vouloir dénicher dans des situations exceptionnelles du passé une justification du « droit aux droits » qui est l'un des pauvres horizon de l'époque est grotesque. Pas grave, ça n'empêche pas la rêverie (qui est pour moi la qualité de ton spectacle, que je revois comme une scène intérieure, à la fois concrète et suspendue, où l'on se souvient de gestes, de rites et de paroles devenus comme cette fresque un peu naïve et un peu bizarre).
Porte-toi bien, frère de cœur !
Pierre

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La Fille de Los Angeles




Des choses que je voudrais dire à l’infini aux acteurs de Chic By Accident – comme si nous jouions encore

« Ce que nous appelons le mental est transparent. Et même le corps est transparent. Et d’une manière certaine, le sens du « je » est également très transparent »

« Chacun de nous en tant que sage unique aura une façon unique de rencontrer ceci. Et certainement une façon très unique de parler de cette vie »

« Quand vous parlez, vous attirez notre attention vers ce que vous remarquez et, à ce moment-là, on peut se reposer dans ce que vous remarquez »

« L’incarnation te demande d’autoriser cette immobilité dans l’action »

« Et si la vraie nature de la tension, c’était la force, la puissance absolue ? (Mais demande tout simplement à cette tension : laisse-moi te ressentir comme de la force naturelle) »

« Est-ce que cela qui est conscient a un âge ? non, non. Est-ce que cela a une forme ? non plus »

« Et si tous ces gros livres énormes ne parlaient que du fait d’être là ? Comme une tortue »

« Il n’y a que le doute qui a le doute – toi, tu n’as pas de doute – car, le doute, il veut une grande étude de ça ! (Et peut-être… dans le futur… être ici) »

« La pensée, c’est absolument brillant, c’est un pur-sang de course. Caresse le pur-sang de la pensée »

« Ce n’est pas d’avoir plus d’information qui va permettre au mental de se reposer, y a que le respect et un peu de douceur »

« Parce qu’en fait, on porte la nature comme on porte un vêtement »

« Peut-être tu peux enlever les rênes de ton cheval de course et tu peux arrêter de cravacher… »

« La vérité enracinée au-delà de ces oppositions »

« Nous pouvons certainement remarquer que ce que nous sommes, c’est de l’intelligence pure et que ça n’a pas de forme (ça n’a jamais été contraint) et que ça ne perçoit pas l’altérité et qu’en cela, c’est inoffensif »

« Puisque nous sommes celui qui est illimité, il est aussi celui qui aime jouer avec la limitation »

« Tout est au service de ceci, de l’expérience »

« Les mots ne sont que des indicateurs très pâles »

« Mais ça aime jouer, ça, c’est sûr »

« Car même la sensation de la plénitude, c’est qqch qui va et vient (et toi seul demeure comme espace) »

« Juste permets à ce que tu es de s’étendre au-delà du corps et de devenir plus grand que 40 éléphants »

« Invite tes défenses à remarquer que voici ce qu’elles protégeaient »

« Est-ce que les défenses peuvent remarquer que la divinité que tu es est sans forme et n’est pas soumise à la mort ? »

« Remercie ça et incline-toi devant ça »

« A ce moment-là, on bénit ce qui nous protégeait »

« En l’absence de mot, il n’y a jamais de malentendu »

« Mais d’une certaine manière, le silence aime à envoyer des confettis »

« La mauvaise nouvelle : peace apparently comes and goes. La seule chose qui ne fait pas de va et vient, c’est cette ouverture que tu es »

« C’est comme une immense scène shakespearienne et la scène fait toujours : Bienvenu, bienvenu ! »

« L’ouverture a un niveau d’exigence très bas : oui, tout est bienvenu »

« Le guerrier, le mystique et le sage »

« L’omnipotence, l’omniprésence et l’omniscience »

« Ça bat dans le côté droit de la poitrine »

« Le cœur sacré à droite »

« The cave of the heart, la grotte du cœur »

« Je m’incline devant cette absolue sensibilité que nous sommes, cette absolue résilience, cette absolue force. Merci d’être »



Et puis quelqu’un a dit : « Eh bien, moi, je passe une très bonne soirée ! » Ça a fait rire tout le monde (car la conscience est une) et ça m’a fait, moi, comme quand on me souhaite – un commerçant –, les après-midi de représentation, « une bonne soirée », oui, je sais qu’elle sera bonne… Et l’Opéra tout prêt, il était dans ma main – et j’ai montée en danseuse jusqu’à derrière Montmartre, la rue Francœur…

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Dominique Issermann découpe des fenêtres à la Maison Européenne de la Photographie (rue de Fourcy) et j’apprends à regarder (par le toucher) la véritable beauté. Recommandé !

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Débarrasse-toi de l’essentiel

Notes on « Camp »



Aux Beaux-Arts, j’avais proposé sur Facebook à qui voulait de venir tenir conférence avec moi. C’est Alain Neddam et Dominique Uber qui ont répondu. Alain a fait une véritable intervention de colloque, très précise et très bien articulée – c’est toujours agréable d’entendre un autre que moi parler de ce que je fais ! Il m’a comparé à Andy Warhol ! Par exemple, pour le côté volontairement amené du côté de la superficialité (« Vraie volonté de travailler avec cette notion de superficialité, d’apparence »). « Tout ça, en vérité, est un leurre », a dit Alain Neddam. Encore une très lourde référence, ce Warhol, mais après tout… Je veux dire, on s’habitue à tout ça… – d’ailleurs, avec Warhol, c’est Régy qui a commencé, je me souviens, à la radio, chez Laurent Goumarre… Si je pouvais avoir son sens de l’argent, je pensais, je serais comblé ! Il a dit aussi que j’étais, comme lui, un « révélateur de personnalités ». Alain a parlé aussi de la pudeur et de l’impudeur, notions « déplacées ». Qu’il y avait dans mes spectacles une dimension cachée, secrète. Et puis je ne me souviens plus de tout (ça a été enregistré), mais Alain a fini avec la notion américaine de « Camp ». En lisant des citations de Susan Sontag qu’il m’a données ensuite. Par exemple, celle-ci : « Il y a de l’amour dans le goût « camp », de l’amour de la nature humaine. Il goûte, sans vouloir s’ériger en juge, les menus triomphes et les outrances abusives de la « personnalité ». » Ou encore : « Le goût « camp » est avant tout une façon de goûter, de trouver son plaisir sans s’embarrasser d’un jugement de valeur. » Ou : « le « Camp » nous propose une vision comique du monde. Une comédie ni amère ni satirique. Si la tragédie est une expérience d’engagement poussé à l’extrême, la comédie est une expérience de désengagement ou de détachement. » Ou bien : « Le « Camp », c’est une expérience du monde vu sous l’angle de l’esthétique. Il représente une victoire du « style » sur le « contenu », de l’esthétique sur la moralité, de l’ironie sur le tragique. » Et celle-ci, extraordinaire : « L’élément essentiel du « Camp », naïf ou pur, c’est le sérieux, un sérieux qui n’atteint pas son but (je souligne). Il ne suffit pas évidemment que le sérieux manque son but pour recevoir la consécration du « Camp ». Seul peut y prétendre un mélange approprié d’outrance, de passion, de fantastique et de naïveté. » Il m’a dit que c’était un ouvrage écrit dans les années soixante. D’où étaient tirées ces trois pages pleines de citations merveilleuses (que je vais garder précieusement). Avec Alain, nous nous connaissons depuis toujours. Notre théâtre, c’était le TNB, à Villeurbanne, avant même que ne vienne Claude Régy (qui allait changer notre vie). Alain, adorable, a fait allusion à cette période et à ma « métamorphose ».






« Débarasse-toi de l'essentiel », c'est une phrase que Jean-Paul Muel dit à Marlène Saldana en lui retirant sa « flûte de Pan » dans – je peux / – oui et qui me fait beaucoup rire. On l’entend dans la vidéo de César Vayssié.

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