Thursday, March 29, 2012

Y a pas quelqu’un qui peut prêter un appartement au bord de la mer – ou en montagne – ou une chambre – ou dans une ville féerique – ou dans un pays étranger ? – j’ai envie de quelques jours de vacances, de quelques jours de lectures pour préparer le spectacle du Rond-Point… Dispo quinze premiers jours d’avril et première semaine de mai.
« Le roi pleurera, le prince sera désolé, et les mains tomberont au peuple de douleur et d’étonnement. »

Labels:

Claude Régy




« Toutes nos pensées qui n’ont pas Dieu pour objet sont du domaine de la mort. »

Labels:

Marta (muse)




Elle est belle, non ? Elle s'appelle Marta (étymologie : dame, maîtresse de maison, en araméen, me dit-on...) Elle était à Bologna, hier, j'ai osé lui demandé de la photographier, mais pas si elle voulait jouer dans mon spectacle (Hotel Palace, 27 et 28 avril)... Comment la retrouver ?


Labels:

On peut vivre comme ça




Très cher Yves-Noël,
Merci pour ton message qui me donne des ailes !
Suis complètement amoureuse de toi AUSSI et comprends ton état sauvage... J'ai plané grave lors de votre magnifique spectacle, un shoot d'oxygène qui laisse dans un état étrange. C'était l'avant-première et, si tu t'en souviens bien, il a fallu se battre pour rentrer – une drôle de jungle –. J'était venue avec mon amie Laure Chichmanov qui a grandi comme moi dans la Russie des années 90 où le souvenir des longues queues devant les magasins vides n'était pas très loin dans les mémoires... Bref, on se serait cru en Union Soviétique devant la Ménagerie de verre, en pleine lutte des places... Et tout le passage de Valérie D. en russe nous a réouvert des fenêtres dans la tête et le goût du métro – un peu plâtreux – et de Moscou nous a remonté à la bouche. Pour être partie, je suis partie. Tous ces corps magnifiques qui abolissent l'aliénation qu'on porte en nous, cette figure de marin – un Corto Maltese égaré dans un endroit improbable – qui regarde un horizon perdu et qui me fait tourner les yeux vers mon propre horizon, bref je suis sortie sur des suspensions, ça pouvait continuer encore longtemps. On peut vivre comme ça. Notre temps à Berlin ressemble maintenant à quelque chose comme ça dans mes souvenirs.
Joie joie joie !!!
Je t'embrasse très fort






Eh, eh...
J'ai transmis ce mail à celui que tu prends pour Corto Maltese, ça doit être Romain Flizot (celui avec le serpent ?), j'imagine...

Tu fais un bon choix ! Très sexuel...

Des bises

Yves-No

Labels:

B. (Bohème)




« Charles Dantzig pense qu’« il y a de la complaisance à trop vouloir trouver dans les livres ce qui nous ressemble », et je m’abandonne sans réticence à ce travers, je peux même dire que sans cela lire n’aurait pour moi aucun intérêt. Je n’aime pas la littérature en soi mais ce qui dans les livres m’appartient « toujours déjà » (comme disait en khâgne un professeur de philosophie dont j’avais du mal à suivre les méandres de la pensée mais chez qui l'emploi récurrent de ces deux adverbes conjoints me réjouissait), et en aimant un roman je comprends aussi ce qui de manière irréfragable m’est étranger, connaissance négative sans laquelle je n’écrirais pas. »



« Lecture d’un « manuscrit » d’un ami (un pdf). C’est très, très, très beau. Il est déposé chez les éditeurs: on croise les doigts. (Ce n’est pas comme Duras, cet ami ne se tuera pas s’il n’est pas publié – mais il le sera.) […] C’est dur de ne pas le lire sans être ému, ce livre-ci, qui ne dit que tout (et sans manière). Une phrase de Marguerite Duras qui avait aimé un livre : « Et c’est d’la littérature : pas un mot plus haut que l’autre… » J’ai vécu une histoire, un peu semblable, par communication moderne, littéraire : sms, mails, blogs; une histoire que vous connaissez, une histoire qui s’écrivait... L’amour – dans tous les cas ? – serait histoire d’amour… Mais celle-ci est la plus belle. (L’autre, la nôtre, doit être récoltée – et – probablement – mélangée, je compte sur Pierre.) »



« Ce mot de bohème vous dit tout. La Bohème n’a rien et vit de tout ce qu’elle a. L’espérance est sa religion, la foi en soi est son code, la charité passe pour être son budget. Tous ces jeunes gens sont plus grands que leur malheur, au-dessous de la fortune mais au-dessus du destin. »

Labels: