Sunday, April 01, 2012

Lecteur bénévole

(spectateur bénévole)



« Adieu ami lecteur, essayez de ne pas passer votre vie à haïr et à avoir peur. »

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Nuire à la bêtise




« L’art, ça consiste à libérer la vie que l’homme a emprisonnée. L’homme ne cesse pas d’emprisonner la vie, ne cesse pas de tuer la vie. La honte d’être un homme. L’artiste, c’est celui qui libère une vie, une vie puissante, une vie plus que personnelle. C’est pas sa vie. (…) Y a pas d’art qui ne soit une libération d’une puissance de vie. Y a pas d’art de la mort, d’abord.»

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Le Comédien interne




« On ne peut pas créer sur du vide ou de l’impersonnel. On crée avec ses élans, on se met en état de fièvre ou d’élan – fièvre amoureuse ou de désespoir. C’est pour cela que le travail artistique est si dur, c’est comme un travail de comédien, si vous voulez. De comédien interne. Le comédien, lui, c’est une situation extérieure, ce sont des gestes qu’il imite. Un artiste est obligé de vivre la chose à l’intérieur de lui, la chose qu’il peint ou qu’il met en scène. »

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Le Peuple manque




« Cette affinité fondamentale entre l’œuvre d’art et un peuple qui n’existe pas encore. »

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Photos Marc Domage. Marlène Saldana, Wagner Schwartz et Valérie Dréville dans Chic By Accident.

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Saint-Simon




« Il crée une galerie de portraits, mais on ne les suit pas toujours de bout en bout, il y revient, et parfois on oublie ce qu’il a dit cinquante pages avant. Il en est conscient, et c’est pour cela que c’est un grand artiste. Il dit que c’est son seul regret, qu’on finisse par oublier les figures qui précèdent parce qu’il ne les tient pas assez. »

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Anniversaire de la pièce 1er avril




Il a fallu que, du pied, je pousse le matelas hors du mur, hors du soleil qui m’éblouissait, pour que ma vie m’apparut encore miraculeuse : je voyais le ciel bleu, le seul ciel était celui que je voyais, ma tête était à l’ombre (mon corps au soleil), je pouvais continuer ma lecture.

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Introspection




Je suis caché de l’amour. C’est ce que je sens. Je suis retiré, retiré de la vue de l’amour, de l’odeur de l’amour, des cinq sens de l’amour. Il se trouve que c’est dimanche, que le monde s’étiole. Olivier disait hier qu’il pouvait tomber amoureux de quelqu’un simplement par son nom. Et, pour corroborer, il y avait dans le générique du film quelqu’un qui s’appelait Guillaume Dimanche, il donna cet exemple. Oui, il pourrait tomber amoureux de quelqu’un qui s’appellerait ainsi. (Il faudrait peut-être quand même vérifier le physique, vérifier le portrait.) Mais, moi, je suis retiré de l’amour. Je suis dimanche, moi, je suis Guillaume Dimanche. Je suis absent des cinq sens de l’amour, enfermé dans La Trappe, dans la tour, dans le donjon, l’appartement de Jaurès, La Chapelle, je suis le moine, le prêtre, la destinée de l’absence d’amour terrestre, je suis le moine de la lumière noire d’un dimanche ensoleillé de printemps.

Je me demandais si je n’aurais pas besoin d’un confesseur. Mais d’un bon. D’un qui, au lieu de me retrancher encore des plaisirs, m’inciterait, comme une loi morale, à les ravoir, les inventer, les décider.

Il fallait repartir dans la vie. Mais peut-être pas à tâtons comme dans une chambre noire, mais dans la pluie ensoleillée de la vie des villes et des champs. Aller par les portiques, les portiques de toutes les demeures.

La politique, c'est-à-dire vivre en société, concevoir un monde qui dure avec le bonheur, si possible. Ne plus s'occuper du Salut.

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Images de la pudeur





Photos Marc Domage. Wagner Schwartz, Romain Flizot et Valérie Dréville dans Chic By Accident.

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